Le Film
Critique de Frédérik Kapler
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
89 min
Nb Dvd
1
Synopsis : Paris 1983, ils ont entre 14 et 18 ans et écrivent leur nom sur les murs de la ville. Inspirés par le phénomène New-yorkais, ils ne se contentent pas d'en reproduire les formes. Ils créent leur propre style, imposent leurs lettres et inspirent toute une génération. Ils communiquent à travers les lettres de leur nom. On les appelle les Writers. Le graffiti, considéré plus comme de la dégradation que comme une forme d'expression, n'a jamais fait l'objet d'une étude sérieuse. Pourtant il y a là, sous nos yeux, un phénomène majeur, base de toute la culture Hip-hop, et probablement la forme d'expression la plus moderne et riche en sens de ces dernières années. Il méritait qu'on s'y arrête.
Edité par 2good, "Writers" est un documentaire sur le graffiti et son évolution en France durant ces 20 dernières années. Explorant le graffiti chronologiquement mais également selon les divers "courants" le composant, le documentaire retrace les moments marquants depuis son apparition hésitante, en passant par son explosion en France, pour au final revenir dans les milieux "underground" suite aux fortes mesures misent en oeuvre par le législateur et les autorités judiciaires pour le combattre.
Au début, celui-ci revêt plutôt une couleur artistique, militante mais plutôt respectueuse en se focalisant sur des endroits comme les terrains vagues (Stalingrad qui reste un pilier dans le mouvement), les bords de Seine et les bords des rails. A cette époque, d'après le documentaire, plusieurs écoles s'opposent, privilégiant tantôt le lettrage, les formes, la visibilité de la signature, et tantôt le coté "mystérieux" privilégiant la complexité qui peut rendre la lisibilité nulle pour les non-initiés... Puis apparaît une phase où le graffiti se revêt un caractère illégal, vandale - même si cela émane encore de l'envie de rébellion - qui lui donne une connotation beaucoup moins artistique ( avec les tags notamment) et plus destructrice, au profit de reconnaissance par le milieu pour celui qui a apposé sa signature dans les endroits les plus insolites...jusqu'à l'épisode de la station du métro Louvre, qui vaudra un bel effet médiatique mais également un durcissement des peines et une généralisation des poursuites suite à une volonté politique. Depuis le métro est devenu quasi-intouchable, et ce sont les RER qui en pâtiront...
Le documentaire est composé d'interviews de personnes reconnues par le milieu, principalement ceux qui y ont contribué depuis le début, et d'extraits d'archives, comme la party de Stalingrad, qui décidément est étroitement lié avec ce mouvement. D'après les dires de certains, le graffiti a contribué à l'essort et même à la survie du Hip hop en France. Le documentaire permet de faire la lumière sur les origines du mouvement en France - même s'il expose également ce qu'il se passait en Europe - et remplit bien son rôle. Le réalisateur obtient une certaine légitimité grâce à son passé mais aussi grâce aux intervenants choisis pour exposer ce microcosme. Tous les amateurs auront déjà entendu parler de Bando, Mode2, Lokiss, O'Clock, etc.
En bref, un documentaire qui a fait parler le milieu concerné, mais qui reste une bonne vision de celui-ci par quelqu'un de l'intérieur et appartenant même à un crew encore en activité...Indispensable à voir pour les amateurs, et les profanes pourront néanmoins comprendre les origines du graffiti, et surtout se faire une idée plus juste du mouvement originel, qui semble avoir dévié au fil des années...
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
L'image provient de diverses sources d'archives et présente une qualité inégale. Bien que globalement bonne, certaines images provenant de tournages amateurs très anciens, souffrent d'une qualité moindre, mais il serait insensé de blâmer l'éditeur, ni même le réalisateur, compte tenu de la valeur historique et de la place prépondérante de ces archives dans le documentaire...Les interviews actuelles sont quant à elle de bonne qualité.
En bref, le transfert et le travail de l'éditeur est de qualité, et si certains extraits ou images offrent une qualité plus faible (sans être mauvaise non plus !), celles-ci proviennent de sources peu optimisées pour le DVD.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
La piste proposée sur le DVD est encodée en DD 2.0. Elle est composée exclusivement des dialogues (interviews), et d'une bande son résolument "hip hop". Coté "musique", pas de soucis, riche en basses et dynamique, la piste est de qualité. Coté "dialogues", la plupart des interviews sont claires et audibles; seules certaines (souvent tournées en plein-air) sont de qualité moindre et vous forceront à tendre l'oreille...
On notera également que lorsque l'on choisit le programme en anglais, toutes les interviews en français, et seulement celles-ci seront sous titrées en anglais, et inversement lorsque l'on choisit le programme en français (cf. capture ci-contre). Ce qui évite de "surcharger" l'écran...
Néanmoins, au regard du type de programme, la piste son reste de qualité malgré les remarques ci-dessus. Sans être une piste de démo, de par sa nature ne premier lieu, elle reste soignée.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
58 min
Boitier
Amaray
Les bonus sont peu nombreux, mais intéressants et très plaisant à visionner.
- Stalingrad party (33'53) : Le terrain vague de Stalingrad est évoqué dans le documentaire et ressort comme un élément prépondérant dans l'histoire du graffiti. Le bonus offre une archive de 34 minutes d'extraits d'un rassemblement sur le terrain vague, avec notamment c qui doit être les premières images d'un jeune DJ débutant à l'époque, Dee Nasty qui deviendra par la suite un DJ mondialement reconnu. Au passage les amateurs les plus chevronnés remarqueront l'évolution incroyable de la technique du DJ-ing. 34 minutes de souvenirs, des images rares et offrant un aperçu réaliste et surtout brut de la naissance d'une culture qui aujourd'hui s'est bien développée ( qui a dit trop ? ) : le Hip hop.
- SENS (4'03) : Ce bonus nous livre le tournage de la réalisation d'un graffiti de SENS ( un autre pseudo de Bando apparemment) sur le toit d'un immeuble. On voit comment un graffiti prend forme, et les différentes étapes de la réalisation de celui-ci.
- Old school photos : presque 20 minutes !!!! de photos, hélas non sonorisées mais qui défileront afin de vous offrir des images rares, provenant ou non du documentaire, avec des graffitis et des artistes. Un excellent album souvenir animé. Dommage que l'éditeur n'est pas voulu fournir le petit effort de le sonoriser ... ;)
A noter également que les menus sont sonorisés et animés.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

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Multi-angle

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Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage