Tupac Shakur : la légende

"Tupac Shakur : La légende" est un documentaire qui a pour thème la disparition d'un artiste élevé au rang de star dans le hip hop US et dans le monde : 2Pac. Alors encore un documentaire de plus sur 2Pac, qui reste un sujet très prisé depuis sa mort. Mais ce documentaire a été produit par Frank Alexander, qui fait également partie des interviewés. Et Frank est devenu le garde du corps de 2Pac, chez Death Row, et il était avec lui quasiment 24h/24. Et bien entendu, il n'était pas très loin le soir où 2Pac s'est fait mortellement tirer dessus...

Le document mêle interviews, images d'archives et narration. Celui-ci se compose de trois parties : dans une première partie, assez brève, on revient sur Tupac. On le présente, on parle des problèmes qu'il a eu avec la justice, de sa sortie de prison. On le voit intervenir sur son procès auprès des médias. A cette époque, il avait déjà sorti des albums qui avaient très bien marché. Puis, vient une seconde partie où l'on découvre 2Pac après sa sortie de prison, et notamment où Frank Alexander commence à nous narrer son histoire au sein de Death Row, et comment il a vécu les heures où il était le garde du corps rapproché de 2Pac. Frank nous racontera également comment diverses coïncidences étranges s'enchaîneront jusqu'à la fusillade dans les rues de Las Vegas après le match de boxe de Tyson. Puis une dernière partie s'attarde sur l'après Tupac, lorsque celui-ci se retrouve à l'hôpital; et lorsque celui-ci finira par succomber à ses blessures... puis on en apprend un peu plus sur l'enquête, avec l'intervention d'un policier de Las Vegas, chargé de celle-ci. Ses propos seront confrontés à ceux d'une journaliste qui a suivi cette affaire. Frank, quant à lui, nous raconte comment le clan Death Row a vécu la mort de son poulain le plus populaire à l'époque.

Le documentaire a comme qualité de faire intervenir des personnes proches de Tupac, durant ses dernières heures, et des personnes qui ont suivi l'enquête et l'après fusillade. Mais nous n'y apprenons rien de nouveau réellement, pour tous les fans qui avaient un peu suivi l'affaire. On notera juste que ce documentaire, contrairement à d'autres, ne fait reposer la suspicion sur Suge Knight, puissant patron du label Death Row à l'époque, label qui devait beaucoup d'argent à 2Pac.. d'où certaines rumeurs impliquant Suge dans la mort de Tupac. Mais comme il est dit dans le documentaire : il faudrait être vraiment fou pour s'asseoir dans la même voiture que la personne que l'on veut faire assassiner et se risquer à essuyer une rafale de balles... même si le comportement de Suge a pu paraître suspect, même si la mort de Tupac n'a pas économiquement si fatale à Death Row ( du fait de la dette de Suge envers Pac ), cette mort à bouleversé le monde du hip hop. Cette mort à provoqué le déclin de l'empire Death Row, et cette mort a probablement engendré - directement ou non - la mort de l'autre grande star rivale - alors qu'ils ont débutés amis - Biggie Smalls. Après ces deux morts, les rappeurs ont commencé à se demander s'il était appréciable de continuer la guerre entre West et East, car celle-ci s'était matérialisée dans la réalité par la mort de deux stars talentueuses du hip hop US, et avait dépassé les simples paroles de chansons menaçantes...

En bref, le documentaire ne dévoilera rien, et d'ailleurs AMHA le secret de cet assassinat restera à tout jamais un secret. Mais le témoignage de Frank sur Tupac confirme bien la thèse comme quoi Tupac était bien plus qu'un gangster comme certaines associations tentaient de le faire croire, et que son rap, grâce à son talent, colportait un message bien au delà de ce que le gangsta rap pouvait faire, et bien au delà de ce que d'actuels "gangsta rappeur" peuvent laisser transparaître...

L'image est proposée en 4/3 dans un format 1.33. Comme souvent pour un documentaire, l'image est inégale : les interviews des personnages pour le documentaire offrent une belle image, tirée d'une DV et sans défauts de compression hormis quelques légers fourmillements sur les arrières plans unis. En revanche les images d'archives offrent - assez logiquement néanmoins - une image beaucoup moins belle, pour la plupart tirée de caméra VHS, ou de caméra de surveillance. Bref, une image guère mieux qu'une VHS, qui devait être la source, mais à laquelle aucun défaut de compression ne s'ajoute.

En bref, une image assez inégale, mais ceci étant dû aux différentes sources des images proposées par le documentaire. Les archives sont du niveau d'une VHS, et les interviews récentes sont de bonne qualité.

Deux pistes sonores sont proposées sur le DVD : toutes deux en DD 2.0, la VO et la VF sont de bonne qualité. Peu démonstratives de part la nature du programme, celles-ci permettent de comprendre sans aucun souci les interviews, et celle-ci se révélera très dynamique lors des quelques passages où la musique prend le dessus sur la narration. Cela dit, ce n'est pas le DVD à utiliser pour épater vos amis avec votre matériel multicanal... A noter également qu'encore une fois l'éditeur a choisi de doubler et non simplement traduire la VO ( comme pour "Welcome to Death Row" ), et l'effort s'avère être intéressant. Même si parfois elle paraît surjouée ( beaucoup moins que "Welcome to Death Row" malgré tout ), la VF est réussie et permettra aux allergiques de la VO de suivre le documentaire dans de très bonnes conditions.

- Prochaines sorties du Label Lyrikal Bestial

- Extrait audio de la compilation "Trop racaille pour la radio"

- Bandes annonce : avec pas moins de 11 Ba ! dont certaines sorties seront à surveiller...

- Galerie Photos

- Commentaire audio des réalisateurs (VO) : Sean Long, Paul Hutchinson, Ken Smith, Bryan La Branche nous racontent pourquoi ce documentaire, comment, et nous livrent leurs impressions au cours du documentaire. Présentant les interlocuteurs, précisant les raisons pour lesquelles ils sont présents, et l'intérêt de leur intervention. Ce commentaire se révèle assez intéressant, hélas celui-ci est en VO UNIQUEMENT... donc totalement inutilisable pour les allergiques à la langue de Shakespeare... Pour ceux qui ont quelques notions, néanmoins, il reste assez accessible à la compréhension, car les participants parlent lentement et de manière distincte la plupart du temps.