Le Film
Critique de Bruno Orru
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
76 min
Nb Dvd
1
La belle et la bête 2 : le noël enchanté est la première suite « officielle » que les studios Disney ont conçus. Une démarche longuement mûrie en constatant que pour fabriquer cette suite l’Oncle Picsou cassait sa tirelire pour bâtir Walt Disney Television Canada, une filiale ancrée à Toronto et Vancouver. Le but avoué est alors d’envisager la production et la distribution, directement en vidéo, de trois grands dessins animés (long métrages) par an. La réalisation peut tout aussi bien être réalisée dans les studios de Burbank (le siège Disney) qu’au Japon, en Australie ou au Canada. Les investissements sont importants et le matériel mis à disposition est le plus sophistiqué de l’époque en matière de production et de pré-production. Il offre ce qui se fait de mieux au niveau de l’encrage et de la peinture numérique mais aussi au niveau montage virtuel et des images générées par ordinateur.
C’est de ces murs que va naître La belle et la bête 2 : le noël enchanté grâce au travail de 200 personnes pour près de dix-huit mois ! Un effort heureusement visible à l’image bien entendu mais également sur le plan mélodique avec quatre nouvelles chansons composées par Rachel Portman et Don Black. La réalisation a été confiée à Andy knight, réalisateur de cinéma et de télévision au Canada mais ayant déjà travaillé pour Disney sur le film Pinocchio de Steve Barron et Jack de Francis Ford Coppola et sur les séquences animées de Tank girl… film qu’il a toujours été préférable d’oublier. Andy Knight partage la réalisation avec Keith Ingham qui, avant de s’atteler à ce film, dirigeait les studios d’animation Bardel à Vancouver et supervisant le travail d’animateurs sur des séries comme « La panthère rose », « Dog city » ou « Phantom 2040 ».
Nous avons le plaisir de vous présenter les commentaires sur l’élaboration de ce film du réalisateur Andy Knight, de l’animateur Troy Quane chargé de recréer le personnage de Belle pour cette seconde aventure, de l’animateur Paul Hunt chargé de créer le personnage de Forte sur ordinateur et de la directrice artistique Julie Eberley.
Pour écrire ce chapitre "oublié", les deux scénaristes Flip Kobler et Cindy Marcus ont replongé dans l'histoire originale. "Entre ces deux scènes", explique Philippe Kobler, "quelques chose est arrivé, expliquant pourquoi la Bête éprouve soudain des sentiments différents à l'égard de Belle. Nous voulions connaître les détails de cette naissance de l'amour".
Paul Hunt, animateur vétéran déjà cité aux oscars pour son travail sur The Mask explique : "Il m'a fallu être vraiment créatif il ne s'agissait pas simplement de dessiner des caractéristiques aussi classiques que des bras, des yeux ou des dents. Forte s’exprime à travers son nez, ses sourcils et surtout par le biais d'un jeu de mouvement sur les tuyaux de son orgue. Forte n'aurait pas pu être conçue sans l'ordinateur. Le personnage est trop élaboré. Trop complexe au regard de son impressionnante tuyauterie pour être créé en animations classiques. En revanche, tout le reste du film a été réalisé dans la grande tradition Disney, c'est-à-dire avec le crayon. D'un point de vue pratique, nous aurions pu choisir un objet moins sophistiqué, mais nous avons préféré jouer la carte du challenge et travailler sur quelque chose qui n'avait jamais encore été fait".
L'animateur Troy Quane, chargé de recréer Belle pour cette seconde aventure, explique : "il est primordial que le spectateur, en retrouvant belle, voit le personnage exact du premier film. C'est pour cela que la jeune fille a toujours la même façon de marcher, de parler et à gardée les mêmes petites manies de comportement. Il en est de même pour l'aspect visuel général du film. La continuité esthétique nous préoccupait tout autant que la nouvelle histoire. Nous avons recherché des images vivantes, brillantes et attirant pour l'oeil. Bien sûr, les couleurs devaient rendre compte de l'atmosphère sombre et déplaisante du château, mais chaque fois qu'il y avait une lueur d'espoir, la scène se devait d'être éclairé !"
Après un choix de près d'un million de nuances, la directrice artistique Julie Eberley s'est retrouvée avec une palette quasi infinie de possibilité. "Nous entrons dans une ère très intéressante", reconnaît Julie Eberley. "Tout simplement parce que l'animation traditionnelle et la technologie informatique se marie de plus en plus. L'ordinateur est devenu un outil, au même titre qu'un crayon, qu’une gomme ou qu’un pinceau mais attention, il n'est pas du tout question de remplacer qui ou quoi que ce soit. On aura toujours besoin de personnes sachant ce que sont la perspective, le mariage des couleurs, les valeurs... L'ordinateur est un outil qui peut davantage rehausser l'animation traditionnelle que véritablement la supplanter".
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Très belle luminosité qui met parfaitement en valeur le travail d’animation dont on peut admirer la similitude avec l’épisode original. L’œil attentif décèlera une « patte » légèrement différente dans la reproduction des différentes personnages mais cela relève de l’anecdotique et ne gâche absolument pas le plaisir de retrouver en pleine forme les différents personnages enchantés. La compression est parfaite et la définition souffre parfois d’un lissage visible des textures. Il est plus étonnant de percevoir au détour d’un plan une légère granulation.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Les deux VO et VF sont proposée sous format Dolby Digital 5.1. La spatialisation est timide, surtout pour la retranscription des scènes musicales. La dynamique n’effraiera pas les plus petits, elle se fait surtout remarquer par son absence. La retranscription des dialogues est parfaite avec une parfaite intelligibilité.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
L’introduction parlée du premier opus a disparu au profit de belles séquences animées et présentant, suivant les menus, les nouveaux thèmes mélodiques. Surprise, à l’introduction du disque, ce ne sont pas les sempiternelles bandes annonces promotionnelles qui envahissent l’écran mais un reportage de quelques minutes présentant les avant-premières du film au Festival du film américain de Deauville et au Grand Rex à Paris. C’est évidemment très vite agaçant mais une simple pression sur le bouton menu permet d'accéder au menu du DVD.
Si le thème principale de La belle et la bête 2 : le noël enchanté vous plait, vous avez l’opportunité de passer en boucle le clip vidéo de la chanson « As long as there’s Christmas » interprétée par le groupe Play.
Les amateurs de karaoké apprécieront peut-être l’option suivante qui permet d’exercer son talent sur deux chansons ; « Tant qu’il y aura Noël » et « C’est bête l’amour ». Malheureusement c’est en anglais dans le texte et non pas en traduction comme c’est le cas durant le film.
La grande mode Disney depuis quelques DVD est d’offrir un jeu interactif, il se nomme ici « Le défi de Forte ». Saurez-vous reconstituer les mélodies et progresser dans ce jeu à la difficulté raisonnable pour les enfants ? Ne cherchez pas, il n’y a rien d’autre à gagner que l’éternelle reconnaissance de vos enfants à les avoir aider à trouver les bonnes réponses.
Enfin, les adultes se pencheront plutôt sur les coulisses de la création et du tournage du film. Un petit documentaire au format standard Disney (structure, montage et commentaires) qui permet toutefois de récolter des informations intéressantes, surtout si l’on met en relief la destination purement vidéo de ce film face à l’importance du déploiement humain et technique.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage

Jeu Interactif, Karaoké