Ben Harper and the Blind Boys of Alabama : Live at he Apollo

Ben Harper

Ben Harper est né en 1969 en Californie (Etat-Unis d’Amérique) dans une famille de musiciens. Jeune, il est baigné dans de nombreux styles musicaux différents et commence la guitare à 6 ans, jouant essentiellement du folk et du blues. A 12 ans il donne ses premiers concerts et se démarque en utilisant une guitare "Weissenborn", conçue au milieu des années 1920. Sur cet instrument, il développe une technique particulière de jeu à plat, nommée ‘Slide’, qui donne un son si particulier à sa musique.
En 1992, il joue avec Taj Mahal et le bluesman Brownie McGhee. L’influence de ces musiciens se fera sentir dans son premier album paru en 1994. Dans celui-ci, le jeune Ben Harper se fait également remarquer par ses textes forts qui font référence à Martin Luther King. Pour ses différents albums, Ben Harper est accompagné du groupe « The Innocent Criminals ». C’est avec eux qu’il enregistre son premier album live en 2001 : « Live from Mars ». Influencé par la World Music, Ben Harper rencontre Les Blind Boys of Alabama en 2002.

The Blind Boys of Alabama

Ce groupe musical est né en 1939 dans l’ Alabama Institute for the Negro Blind (institut pour les noirs aveugles d’Alabama) aux Etats-Unis. Durant plus de 60 ans d’existence, le groupe s’est renouvelé et on y retrouve maintenant Clarence Fountain, Jimmy Carter et George Scott, qui étaient parmi les membres fondateurs, ainsi que Joey Williams, Ricky McKinnie, Bobby Butler, et Tracy Pierce.
Initialement, le groupe interprétait surtout du gospel dans les églises de la région puis de tous les Etats-Unis, mais, en 1983, Bob Telson et Lee Breuer leurs proposent de participer au spectacle musical « The Gospel at Colonus », inspiré d’une tragédie grecque. L’immense succès de cette prestation à Broadway, et ailleurs, donne un nouvel élan aux Blind Boys et leur apporte un nouveau public.

Ce succès permet aux chanteurs de rencontrer de nombreuses vedettes de la musique américaine qui vont les aider en composant ou en produisant leurs albums. En 1992, ils sortent le disque « Deep River » qui leur vaut un premier Grammy Award. De nombreux albums à succès vont sortir les années suivantes. Les Blind Boys doivent le succès de ces CD à un nouveau style de musique qui marche : la « gospelisation » de chansons contemporaines. Ainsi, ils n’hésitent pas à incorporer jazz, blues, funk et même rap dans leurs chants.
En 2002, l’album « Higher Ground », mêlant gospel et soul sur des airs de Steve Wonder, leur vaut un nouveau Grammy Award. Sur cet album on notera la présence, très inspirée, de Ben Harper. En 2003, le groupe enregistre un album destiné aux fêtes de fin d’année : « Go Tell It On The Mountain ». Enfin, en 2004, le groupe s’associe à nouveau avec Ben Harper et son groupe « The Innocent Criminals » pour l’album « There will be a light ».

Les morceaux

Ce concert, au théâtre Apollo de New York, situé en plein Harlem, regroupe des chansons venant de l’album « There will be a light ». La plupart de ces chansons ont été composées par Ben Harper, à part « Well, well, well » qui est une reprise de Bob Dylan, « Satisfied Minds » qui a été écrit par R. Hayes et « Mother Pray » qui est l’adaptation d’une chansons populaire. Les titres du concert sont les suivants :

1. 11th commandment
2. Well, well, well
3. I want to be ready
4. Take my hand
5. Picture of Jesus
6. Church house steps
7. Give a man a home
8. Wicked man
9. Mother pray
10. I shall not walk alone
11. Church on time
12. Where could I go
13. There will be a light
14. Satisfied mind

Critique subjective

Ce concert est une pure merveille ! Ben Harper est inspiré et complètement pris dans la musique, accompagné de voix de maître par les Blind Boys qui offrent un superbe contrepoint à sa voix suave et passionnée. Les musiques sont de toutes beauté et irrésistiblement entraînantes. Ce gospel de génie obtint deux Grammy Award en 2005 pour le meilleur album de gospel de l’année et la meilleure interprétation instrumentale pop sur « 11th commandment ». Il n’est nul besoin d’être un fervent chrétien pour apprécier cette musique qui est ouverte à tous les amoureux de belles voix et de belles chansons. Il est toutefois certain que si nous avions, en France, de telles musiques dans nos églises, il y aurait sûrement moins de problème pour les remplir !
Un DVD à ne pas manquer, d’autant que la qualité de la restitution sonore est à la hauteur de l’excellence de l’interprétation !

L’image présentée est d’assez bonne qualité, avec des éclairages soignés et des plans assez variés. La définition est généralement assez bonne, sauf lors de plans larges qui manquent un peu de définition. Les éclairages sont sobres, mais les gros plans permettent de bien apprécier la grande ferveur que mettent tous les chanteurs dans leur interprétation. On ne note aucun problème de compression sur ce concert.

Pour ce DVD, l’éditeur nous propose trois pistes sonores :

Dolby Digital 2.0
Principalement destinée aux usagers d’un téléviseur non relié à un amplificateur externe, cette piste propose une dynamique correcte et une spatialisation satisfaisante. La forte compression ne permet toutefois pas d’espérer des miracles dans l’étendue du spectre sonore restitué, mais ça passe quand même assez bien.

Dolby Digital 5.1
Avec cette piste, la spatialisation surround apporte une présence qui donne vraiment l’impression d’être dans une salle de concert et permet ainsi de s’immerger totalement dans le spectacle et de se trouver à l’unisson avec les chants envoûtants du groupe. On regrette tout de même la propension du spectre à tirer vers les basses, ce qui devra se régler au niveau de l’amplificateur.

DTS 5.1
Avec cette piste on entre dans un autre monde. Le concert a été enregistré d’origine en 5.1 et c’est ici que ça se ressent le mieux. La dynamique, meilleure qu’en Dolby Digital, met nettement en valeur les hautes fréquences et donne des basses plus solides pour un équilibre harmonieux de l’ensemble du spectre sonore. C’est ici que l’on appréciera vraiment la voix si chaleureuse de Ben Harper et les superbes accompagnements des Blind Boys of Alabama.

L’éditeur, Virgin, nous propose des menus fixes et muet qui reprennent le look général de l’album. En plus du chapitrage par chansons, nous avons droit à quelques suppléments :

Behind the scene (14 min.): Dans ce documentaire, assez peu structuré, nous suivons les répétitions, les réglages sonores et la préparation du concert. C’est l’occasion de suivre les musiciens et d’en apprendre un peu plus sur les Blind Boys of Alabama alors que Ben Harper reste assez discret.

Making the album (10 min.): Ce documentaire se concentre sur l’enregistrement de l’album « There will be a light ». Les Blind Boys of Alabama expliquent pourquoi ils aiment jouer avec Ben Haper et nous voyons celui-ci dans ses répétitions, jouant du slide et chauffant sa voix avec le groupe de gospel.

Photo Slide Show : Ce montage nous présente des photos du concert et des répétitions avec comme fond sonore « 11th commandment ».