La guerre des mondes (1952)

L'histoire :

Le crash d’un vaisseau spatial en Californie est annonciateur d’une invasion extraterrestre en provenance de Mars, une attaque d’outre espace à laquelle les terriens auront le plus grand mal à faire face.

Critique subjective :

Alors que La guerre des mondes de Steven Spielberg s’apprête à sortir sur les écrans, peut être est-il intéressant de patienter en visionnant cette version réalisée par Byron Haskin en 1952, un métrage qui demeure l’une des plus célèbres adaptations cinématographiques du roman de H. G. Wells (L’homme invisible, L’île du docteur Moreau, La machine à explorer le temps).
Symptomatique d’une époque où, guerre froide oblige, fleurissaient les films d’invasion, La guerre des mondes aligne les poncifs du genre et les personnages stéréotypés à souhait, autant de clichés du genre que Tim Burton détournera malicieusement dans son mémorable Mars attacks ! Mais jugez plutôt ...
Tout commence avec une voix-off nous apprenant que les Martiens, suite à la dégradation de leur milieu naturel (assèchement et tutti quanti), ont passé les autres planètes en revue avant de choisir la seule habitable : la terre. On enchaîne ensuite sur le crash d’un vaisseau spatial (qui sera d’abord pris pour un météore) non loin d’une petite ville californienne de carte postale. Un peu trop curieux, trois pauvres bougres seront réduits en cendres avant d’avoir compris que les intentions des Martiens étaient loin d’être pacifiques. Dès lors, l’invasion commence et les visiteurs de Mars, disposant d’une technologie très avancée (notamment des bulles électromagnétiques qui protègent leurs vaisseaux) et d’armes redoutables, vont donner bien du fil à retordre aux armées terriennes (même la bombe nucléaire est impuissante). Et oui, on ne fait pas les malins lorsque le président Bill Pullman et son avion rutilant ne sont pas là pour nous défendre. Si le scénario se risque parfois à donner une vision pessimiste de l’être humain (pillages, fuites), il aura toutefois l’audace de s’achever par un deux ex machina gros comme une maison et de finir sur un mot chargé de sens : « Amen » (!!!), sans commentaire ...
Spécialiste des effets spéciaux, c’est Byron Haskin qui met en scène La guerre des mondes en signant une réalisation passe-partout qui parvient toutefois à mettre en valeur des trucages bluffants pour l’époque (il furent récompensés par un Oscar) mais qui ont, depuis, pris un petit coup de vieux renforcé par l’emploi d’un technicolor bariolé.

Verdict :
C’est donc impatiemment que l’on attend la version « spielbergienne » de La guerre des mondes, un film qui saura sans nul doute mieux exploiter le potentiel du matériau de base : le légendaire roman de Wells.

Une image globalement de mauvaise facture. Le master affiche des défauts nombreux et omniprésents (rayures, taches, ...). La définition laisse sérieusement à désirer et les couleurs se révèlent assez fades. Bref, cette édition est loin de fournir le confort visuel minimum auquel on pouvait légitimement s’attendre.

De toutes les pistes proposées (anglais en stéréo et en mono restauré, français en mono), on choisira la piste en anglais 2.0, de loin la meilleure malgré un son légèrement étouffé, assez peu dynamique et une spatialisation guère prononcée. Cette piste, tout juste moyenne, surpasse les autres, c’est dire ...

Bande-annonce cinéma (2 minutes) : paradoxalement, cet unique « supplément » semble bien maigre pour un film que l’éditeur qualifie sur la jaquette « comme l’un des plus fabuleux film (sans s à la fin, NDLR) de science-fiction de tous temps ».