God of War

Petit dernier des studios SCEA plutôt connus pour la célèbre série des Twisted Metal et édité par SCEE sur nos contrées françaises, God of War est un jeu qui c’est immiscé sournoisement sans trop faire parler de lui outre mesure contrairement à d’autres grosses productions, et la surprise est à l’image du jeu « E-N-O-R-M-E ». La Playstation 2 ne cesse de nous étonner année après année et ce pour le plus grand plaisir des possesseurs de la console. Chronique sanglante par ici...

 

 

Autrefois Kratos était le plus jeune et le plus courageux des capitaines de la terrible armée Spartiate. S’il commença sa carrière maculée de sang avec 50 soldats, ses qualités de chef lui valurent le commandement de milliers d’hommes. Cruelles, ses méthodes se révélaient d’une efficacité redoutable et, ivre de son propre succès, Kratos se faisait craindre dans tout le pays, seule sa femme était assez courageuse pour remettre en question ses méthodes discutables... Ignorant les conseils de sa femme, Kratos sombra seul dans ce qui allait devenir sa perte...

 

 

Kratos, un homme qui ne vous veut pas que du bien...

 

Un visage marqué par la douleur, un regard froid et vengeur, une peinture significative ornant son corps, Kratos est arrivé pour le meilleur et pour le pire faisant aussi bien souffrir votre PS2 que vos manettes ... L’histoire du jeu relate le tragique destiné de Kratos, valeureux guerrier utilisé par les Dieux de l’Olympe pour mettre Hadès hors d’état de nuire. Le personnage, contrairement à la grande majorité de productions actuelles n’est pas un Héros et ne souhaite pas en devenir un, il est hanté par son passé, et se remémore sans cesse le jour où il offrit sa vie à Hadès en échange d’une victoire contre les Barbares (Maximus?) ... Les cinématiques développent cette histoire et tout ce qu’elle à engendré, notamment la mort de sa femme et ses enfants ?Doublées par une voix off que je vous conseille plutôt d’écouter en VO (paramètres de la console en Anglais) celles-ci se révèlent magnifiques et utilisent plusieurs effets de styles notamment le « Blur » lors de certaines scènes insoutenables. Kratos ne se bat pas pour sa sauvegarde ni pour les Dieux, mais dans l’espoir de se faire racheter de ses fautes et pouvoir ainsi changer son passé, mais y arrivera t-il vraiment ? ... Nous retrouvons dans le jeu la majorité des Dieux de l’Olympe comme Zeus, Athéna, Poséidon, Aphrodite et d’autres qui épauleront Kratos dans son périple, et qui offriront à chacune de leur apparition des pouvoirs spécifiques qui se révèlent d’une efficacité redoutable pour se débarrasser d’ennemis trop entreprenants. Ceux-ci sont cependant limités par une jauge de magie qui s’épuise horriblement vite et qui se recharge à l’aide de coffres très rares en mode difficile et ne parlons pas du mode God ...  God of War reste très fidèle à la mythologie grecque que ce soit au niveau des divinités mais également des monstres. On retrouve ceux-ci en fin de chapitre et le combat le plus impressionnant reste sans doute celui contre le minotaure qui vous fera suer, mais ne mettons pas de côtés l’Hydre à neuf têtes et le combat final contre Hadès qui sont dantesques et qui s’inscrivent déjà dans le panthéon des boss inoubliables.

 

Un steak bien saignant ...

 

God of War est un jeu d’action-aventure teinté de beat’them’all et là ou d’autres se cantonnent au genre auquel ils appartiennent, le soft ne se réduit pas à ce conformisme. La première prise en main du titre se révèle être une première surprise de taille ! En effet ici tout est réduit à l’essentiel, rarement les quatre touches principales n’ont parut si accessibles, mais détrompez-vous cependant, le jeu est également un concentré de technicité et les combos sont un véritable plaisir mais également un cauchemar au niveau du timing. Les enchaînements sont très nombreux et évolutifs selon les armes que le joueur amasse au long de son périple et mémoriser par cœur toutes les techniques est assez difficile, mais le matraquage de touches n’a ici aucun but ludique qu’on se le dise. Ceux-ci sont également un moyen de mettre en avant la violence visuelle du soft, le jeu est d’ailleurs interdit au moins de 18 ans. Les têtes volent, les corps sont partagés en deux, déchiquetés, des hectolitres de sang coulent... Rarement un jeu n’a atteint un tel degré de violence et le fait est que n’importe quel joueur prend un plaisir coupable à se délecter de ces mises a mort très stylisées. Les mises à mort sont sans doute les moments les plus jouissifs du jeu, ainsi pour achever un Minotaure, il faudra marteler la touche « rond » jusqu'à ce que Kratos enfonce son sabre dans la gueule de celui-ci ou bien encore des enchaînement ou le timing est très important pour certains ennemis comme les Trolls ou bien les Boss de fin de chapitre. Chaque ennemi tué rapporte des orbes, que le joueur peut utiliser pour améliorer ses pouvoirs ou s’en procurer de nouveaux (magie, combos, armes). Au niveau de l’interaction avec le décor, celle-ci est généralement mise à profit pour atteindre des lieux inaccessibles, comme pousser des objets via la touche R2 utilisant le même système que les mises à mort,  une petite subtilité très sympathique à l’usage et qui s’avère très efficace.

 

 

God of Playstation 2

 

God of War est LE jeu de la Playstation 2 ! Un titre que l’on n’attendait pas vient de nous arriver en pleine face et nous démontrer que les grands jeux n’ont pas besoin de campagnes publicitaires redondantes. Qui aurait cru que la Playstation 2 pouvait encore nous émerveiller après des productions comme Metal Gear Solid 3 et d’autres ? A vrai dire personne, et pourtant le voilà, arrivant en fanfare le soft est à coup sûr l’investissement majeur que nous vous conseillons pour cette année 2005 si vous possédez la console de Sony. God of War est rentre au Panthéon des meilleurs jeux vidéo, et votre serviteur commence déjà à se prendre pour un Dieu ...

Après MGS3 on aurait pensé que la Playstation 2 ne pouvait plus nous étonner et était arrivé en fin de vie. Et bien God of War enfonce le clou encore plus profond et nous offre une réalisation à se damner ! La modélisation des personnages est parfaites, les décors sont parmi les plus impressionnants vu sur consoles de salon et la PS2 n 'accuse aucun ralentissement! Le tout sans aliasing (effet d'escalier) ce qui relève de l'exploit. Une très grande réalisation qui démontre une fois de plus que la PS2 en a dans le ventre malgré son âge.

La bande-originale du soft est magnifique, très épique et faisant même pensé à certain moment à la célèbre partition de Hans Zimmer sur Gladiator. Concernant les doublages ils sont d'excellentes qualités en version française, mais ils ne prennent toute leur ampleur qu'en version originale ou les hurlements de Kratos vous prennent aux tripes... Un grand moment!

C'est bien simple, il ne nous à jamais été donné de voir autant de bonus pour un jeu vidéo à tel point que l'on se croirait sur un dvd-vidéo! Le jeu offre un excellent making-of, des artworks, fins alternatives, cinématiques supplémentaires, et mêmes certains niveaux jouables non-inclus dans la version finale. Une fois le jeu terminé, jetez-vous dessus, la section bonus en vaut largement la chandelle.