Uncharted 3 : L'Illusion de Drake

Genre
Pays
USA (2011)
Date de sortie
dimanche 27 novembre 2011
Durée
999 Min
Producteurs
SCCE
Scénaristes
Sans Objet
Compositeur
Divers
Plateforme
PS3
Informations
Complémentaires
Exclusivité PS3.
PG16
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Bruno Orru
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1

Uncharted 3 : L'Illusion de Drake est une exclusivité Playstation 3 et s’avère le premier mix de film / jeu dont le couple scénario / jouabilité est proche de la perfection. Troisième volet mettant en scène Nathan Drake, descendant d’un explorateur Sir Francis Drake, cette illusion affichée dans le titre et développée par Naughty Dog permet de voyager au quatre coins du monde.

 

On se souviendra très certainement dans le futur que la licence Uncharted aura révolutionnée le jeu vidéo. Mais profitons du présent avec ce troisième volet et détaillons les raisons des particularités qui font de ce jeu une aventure à part.

 

Film ou jeu ?

En plaçant la galette du jeu Uncharted (1, 2 ou 3) dans la console, ce n’est pas un jeu qui s’ouvre à l’écran ; on est en fait plutôt confronté à un film. Le joueur avide d’en découdre avec des ennemis devra donc prendre son mal en patience et porter son attention sur le scénario proposé et profité du film. Mais attention, il s’agit  ici d’un film à grand spectacle et nous ne sommes pas ici face à quelques scènes modélisées par un studio au budget réduit. Le montage ainsi que la production s’avère impressionnante car en droite lignée des principales franchises cinématographiques, à commencer par la franchise Indiana Jones à laquelle Uncharted fait référence en premier niveau. Le personnage principal, Nathan Drake, est en effet un aventurier à la recherche de reliques et qui marche sur les pas de son ancêtre Sir Francis Drake.

Ce qui impressionne constamment avec la licence Uncharted c’est la totale immersion du joueur qui patiente en regardant le film mais qui se retrouve sollicité pour prendre le contrôle du personnage, sans s’en apercevoir ; tout simplement car la transition technique est invisible par l’absence de toute latence ou coupure entre mode film et mode jeu mais aussi car le scénario imaginé permet d’insérer avec pertinence des séquences de jeu. Le plus fort, et mis en exergue dans ce troisième volet, ce sont par exemple les premiers combats qui démontrent parfaitement que le joueur validant une attaque ou une esquive déclenche souvent une mini cinématique (parfois une poignée de secondes) qui s’insère avec une logique implacable dans le combat en cours. De fait, nous sommes bien ici dans un cadre ou le joueur à la main pour mener un combat mais dont les attaques sont mises en scène et permettent ainsi à ce que l’imaginaire du joueur prenne vie à l’écran.

Croyez-moi sur parole si vous ne connaissez pas cette licence, vous rejoindrez le club de millions de joueurs qui ont été littéralement charmés par cette mise en scène cinématographique d’un jeu d’aventure.

Evidemment, les séquences passives ou vous ne jouez pas sont multiples et parfois longues ; nous sommes aux antipodes de jeux « bourrins » sans scénario véritable qui place le joueur instantanément en situation de combat. Dans Uncharted vous n’avez pas souvent l’occasion de déambuler dans un décor à la recherche d’un objet ou d’une personne, le scénario vous guidant beaucoup sur vos déplacements et votre latitude de déplacement. C’est le corollaire imposé par le concept mais on s’y pli assez facilement tant le mélange cinéma / jeu est immersif.

 

Nathan Drake le maladroit

Nathan Drake est donc de retour, plus maudit que jamais. Une malédiction de situation qui poursuit notre personnage si j’ajoute à la maladresse constante du personnage les innombrables situations qui dérapent sous ses pas. C’est l’une des rares faiblesses du jeu, cet aspect répétitif de placer le personnage face à une situation qu’il ne contrôle pas et faire en sorte que le décor se dérobe constamment sous lui. Comme il est hors de question de faire mourir le personnage central, tous ces déboires se soldent en fait par une réussite insolente face à des situations qui paraissent au départ totalement désespérées.

 

Le jeu lui-même

Disons le tout de suite, ce troisième volet n’est fondamentalement pas différent des deux premiers volets. Pas de nouvelle option révolutionnaire, les développeurs ont capitalisé sur leur solide expérience.

Le jeu propose 22 chapitres, matérialisant autant de situations différentes. Entre film et jeu comptez une bonne dizaine d’heures (hors temps perdu à chercher les 100 trésors disséminés) pour achever ce qui en fait peut également s’apparenter à une série TV !

La progression de Drake et de ses comparses habituels (Sully et Chloé) est entrecoupée de combats à main nue, de « gunfights » plus ou moins denses et de nombreuses séquences de poursuites plate-forme. Dès que les cinématiques laissent prendre le contrôle du personnage, l’action est constante et le danger omniprésent, suscitant une constante attention, soit pour éviter le tir d’un ennemi, soit pour éviter une évènement « naturel » de type sol qui s’effondre, poutre ou pan de mur qui tombe, tuyau qui s’arrache du mur alors que Drake progresse à plusieurs mètres de hauteur… bon, comme de toute façon en cas de port prématurée, le jeu repart au dernier point d’enregistrement. Une facilité qui permet de ne pas trop s’inquiéter de ce que l’on tente (genre sauter dans le vide pour vérifier que l’on attrape le poteau en face…) mais personnellement, pour donner un peu de piquant, j’aurais un soupçon espacé les points d’enregistrement.

 

Un combat équilibré

Toujours est-il que la majorité appréciera donc ces points d’enregistrement car les confrontations à l’arme à feu sont le plus souvent compliquées. D’une part car les ennemis à la solde de Kate Marlow, la méchante de ce volet, sont en nombre, on aurait presque l’impression parfois que ce ne sont plus des mercenaires mais une véritable armée. D’autre part, l’intelligence artificielle mise en place est pertinente et donne du fil à retordre à celui qui pensait qu’un ennemi sorte sa tête toujours au même endroit et à la même cadence ; Il n’en est rien (sauf pour les missions en corps à corps ou les ennemis ne changent guère de place…) et certains ne se gênent pas pour tenter de vous surprendre par l’arrière, quelque soit votre position. Par contre, n’attendez pas d’aide de vos comparses car le jeu oublie tout simplement de s’occuper d’eux ! Vous noterez ainsi totalement abasourdi qu’ils évoluent en plein combat sans être inquiété une seconde par le tir nourri des ennemis, qui de toute façon les ignorent.

Pour vous, la situation est bien différente et, dans tous les cas, vous devez être mobile et attendre que l’ennemi se découvre ne débouche généralement que vers une mort certaine. C’est vraiment un point intéressant dans ce volet qui apporte une bénéfique dimension d’interactivité entre les nombreuses cinématiques et séquences de dialogues.

Pour les corps à corps, je vous le disais, les ennemis sont moins surprenant et sachez qu’à moins de désactivé l’aide visuelle, des icônes apparaissent en bas d’écran pour vous suggérer fortement le type d’action, attaque ou esquive.

 

Multi-joueurs

Ce troisième volet vous propose plusieurs façon de jouer à plusieurs.

Hors ligne (avec un camarade allié à vos cotés donc), l’écran se divise en deux. En mode arène vous devez tenter de survivre face à des vagues successives d’ennemis, au travers de neuf cartes. En mode aventure, on vous proposer cinq missions, basées sur ce volet mais aussi le précédent.

En ligne, les possibilités sont plus nombreuses, à commencer par la possibilité d’avoir jusqu’à 12 joueurs en simultané. Vous avez la possibilité de tenter votre chance en mode capture de drapeau, en mode « Team Deathmatch » à plusieurs, ou en mode « Deathmatch » mais uniquement en équipe composée de deux partenaires. Reste à trouver le bon partenaire, efficace et capable de coopération.

A noter qu’en mode multi-joueurs vous aurez une meilleure mobilité car du coup, vous n’êtes plus dans la cinématique imposée. A noter également la bonne idée des développeurs, afin d’augmenter la durée de vie du jeu, un système d'expérience et d'argent pour améliorer le personnage ; il faut pour cela débloquer de nouvelles compétences, plus ou moins opportunes suivant la situation (endurance, vitesse, précision...).

 

En conclusion

Véritable film, entrecoupé d’excellentes séquences de jeu, Uncharted 3 est un réel précurseur de ce qui préfigure le jeu de qualité de demain ou fiction filmée et jeu se mélangent pour aboutir à une interactivité invisible mais solide et pertinente. Production impeccable, bonne histoire, bon dialogues, séquence de jeu perfectibles mais diablement bien efficaces quand même, ne boudez absolument pas ce plaisir que ce soit  en mode histoire ou en modes multi-joueurs. Moi, j’en redemande.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
Sans objet

Ce troisième volet étonne encore plus par la qualité de modélisation des personnages. C’est bien simple, reprenez le premier volet, observez Nathan Drake et revenez à ce troisième volet et vous observerez un mouvement sensiblement plus naturel et un visage beaucoup plus véridique, même si Nathan n’est pas le plus expressif des personnages.

Les décors sont également de toute beauté et la différence entre cinématique et jeu s’efface de plus en plus. Evidemment on peut détecter la différence et c’est même souvent une aide visuelle efficace pour détecter si on est en mode passif dans une cinématique ou si on est actif dans une séquence de jeu !


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Français
2.0
Français
5.1

Comme indiqué dans la critique, la qualité du scénario impressionne, tout comme la qualité du doublage, notamment au niveau de la performance des doubleurs ; on a vraiment l’impression d’être dans une super production cinématographique et non pas une série B. L’intégration des musiques est également adaptée aux différentes humeurs de situation et les bruitages toujours convaincants. Du bon et beau boulot. Si le passage de la stéréo ou 5.1 apporte assurément de l’espace aux bruitages et à la musique, je n’ai pas observé de différences sensibles entre l’option PCM non compressé, ou le Dolby Digital ou DTS. Ces choix multiples sont toutefois a noter et devraient se généraliser.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray

Modes multi-joueurs.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
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Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage