Ben-Hur - Edition Prestige

Genre
Pays
Etats-Unis (1959)
Date de sortie
mercredi 23 novembre 2005
Durée
214 Min
Réalisateur
Producteurs
Sam Zimbalist
Scénaristes
Lew Wallace et Karl Tunberg
Compositeur
Miklós Rózsa
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Prestige
Label
Zone
2
Durée Film
214 min
Nb Dvd
4


L’histoire

Trente ans après la naissance du Christ, le jeune prince Judas Ben-Hur (Charlton Heston) voit avec joie le retour de son ami d’enfance Messala (Stephen Boyd) qui vient diriger les armées romaines en Judée. Malheureusement, ce dernier est devenu un homme dévoré par l’ambition et il compte bien profiter de la popularité de Ben-Hur pour éliminer les troubles dans le pays.

Comprenant que son ancien ami veut se servir de lui, Judas refuse de lui livrer le nom de ceux qui se plaignent de la présence romaine et décide de rompre leur vieille amitié. Aussi, alors que la sœur de Judas, Tirzah (Cathy O'Donnell) déclenche accidentellement une chute de pierre prés du passage du convoi du nouveau procurateur de Jérusalem, Messala prend prétexte de l’incident pour assouvir sa colère envers la famille Ben-Hur. Il fait jeter Tirzah et sa mère au cachot et envoi Judas aux galères. Fou de rage, ce dernier jure de venir se venger…

A propos du film

L’histoire de Ben-Hur a été inventée en 1876 par Lee Wallace, un général américain ayant participé à la guerre de sécession. Alors que le livre devait initialement être une simple histoire de trahison et de vengeance à l’époque romaine, Wallace, confronté à un agnostique lors d’un voyage en train, transforme son roman pour y inclure Jésus et l’avènement de la nouvelle religion chrétienne. A sa sortie, « Ben-hur : une histoire du christ » n’est pas immédiatement un succès, mais, quelques années plus tard, Wallace est contacté par un producteur de théâtre qui lui propose d’adapter le livre pour la scène.

Ambitieuse, la pièce de théâtre rencontre rapidement un vif succès. Il faut dire que le metteur en scène à réussi à reconstituer la bataille navale avec des décors mobiles et a même inclus la célèbre course de char en faisant courir de vrais chevaux sur des tapis roulants ! Des années durant la pièce tournera aux Etats-Unis et rassemblera des millions de spectateurs. Mais l’arrivée d’un nouveau média, le cinéma, va donner la possibilité d’aller encore plus loin. Le livre est d’abord adapté en 1907 dans un film muet de 15 minutes, réalisé sans l’accord des héritiers de Wallace. Ceux-ci vont faire un procès au producteur et obtenir de lourds dédommagements. Cette affaire établira même une jurispridence en matière de droits d’adaptation de romans au grand écran.

En 1925, l’un des fondateurs de la MGM rachète les droits du livre et la toute jeune entreprise se lance dans une superproduction sans précédent. C’est l’Italie et les studios Cinecitta qui seront choisis pour le tournage, mais rien ne se passe comme prévu. C’est même le drame lors du tournage lorsque l’une des galères reconstituées pour la bataille navale prend réellement feu en pleine mer. La fin du film sera tournée avec de très gros moyens à Hollywood. Le film connaîtra un certain succès, mais sera difficile à rentabiliser.

A la fin des années 50, c’est pourtant à nouveau « Ben-Hur » qui aura la lourde tâche de sortir la MGM de ses difficultés financières. Mettant la plupart de ses autres productions en sommeil, l’entreprise décide de mettre le paquet sur un film qui devra faire l’objet de tous les superlatifs. Alors que plusieurs scénaristes doivent travailler le script, la production du long-métrage est confiée à Sam Zimbalist qui se voit remettre l’avenir du studio entre ses mains. Ce dernier ne supportera d’ailleurs pas la pression, décédant d’une attaque cardiaque au cours du tournage en Italie.

Pour réaliser le film, c’est William Wyler qui est engagé pour la somme colossale (à l’époque) de un million de dollars (environ 7 millions de dollars actuels). A partir des premiers scripts, des décors sont construits à la Cinecitta en Italie et les castings commencent. La préparation du film prendra plus d’un an. Les décors sont spectaculaires, avec une reconstitution de Jérusalem qui s’étend sur dix hectares, la construction d’un lac artificiel pour la bataille navale et d’un immense stade de 600 m sur 200 m à Hollywood.

Pour le rôle de Beh-Hur on pense d’abord à Paul Newman, puis à Marlon Brando, Kirk Douglas, Rock Hudson et Burt Lancaster. Finalement, c’est Charlton Heston, qui avait fait un Moïse remarqué dans « les dix commandements » en 1956, qui empoche le rôle. Les romains du film seront joués par des acteurs anglais, dont le style ‘distingué’ convenait à l’aristocratie de Rome. Le film fait également appel à des milliers de figurants, certains parlent même de 400 000 en tout !

Le tournage lui-même n’est pas une partie de plaisir. La volonté de perfection du réalisateur entraîne des surcoûts et l’utilisation des toutes nouvelles caméras 65 mm, qui nécessitent quatre hommes pour être manœuvrées, force à des compromis incessants. Finalement le film coûtera 15 millions de dollars (l’équivalent de 100 millions $ actuels), ce qui correspond au coût (en dollars constants) de « Star Wars – La menace fantôme » ou du « Seigneur des Anneaux : la communauté de l’anneau ».

Mais « Ben-Hur » est aussi un immense succès publique et le film rapporte rapidement près de 80 millions $ (533 millions en dollars actuels). Il rafle également onze oscars en 1959, donc ceux de ‘Meilleur Film’, ‘Meilleur Réalisateur’, ‘Meilleur Premier Rôle’, ‘Meilleurs Décors’… La même année il gagnera aussi quatre Golden Globe.

Critique subjective

Toutes ces récompenses étaient amplement méritées et il probable qu’aujourd’hui encore le film aurait ses chances aux Oscars 2006. Le film surprend par l’intensité dramatique donnée par le jeu des acteurs et la force d’évocation de son scénario. Les scènes d’actions sont loin d’être ridicules et la course de char reste encore un modèle de montage et de cascades spectaculaires. La seule chose qui soit ‘passée de mode’ vient de la longue introduction musicale (ainsi que celle de l’entracte) et de certaines scènes parfois un peu longues (la scène de la léproserie, celle de l’arrivée de Messala à Jérusalem…). Mais il s’agit plutôt là d’un changement de goût du public forgé par l’influence grandissante du style ‘clip’ ou ‘pub’ qui a tendance à envahir le cinéma actuel. En ce sens, ‘Ben-Hur’ est d’ailleurs plutôt reposant au regard, tout en ennuyant jamais le spectateur.

Au final, si vous ne le possédez pas déjà, ce coffret est une aubaine car il regroupe les deux adaptations majeures de l’œuvre de Lee Wallace, le tout dans un coffret de grande beauté qui fera honneur à toute bonne collection de DVD.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Pour un film de près de 50 ans d’âge, on est impressionné par la qualité d’image générale. Les couleurs sont vives et la définition est excellente. Associé à un format d’écran large en 2.70, ce film sera parfaitement à l’aise sur de très grands écrans, d’autant que toute la mise en scène a été pensée pour ce format. Sur un téléviseur de moins de 80 cm de diagonale ou en 4/3, la taille de l’image sera tellement petite que vous risquez de ne pas apprécier le film.
Le fait d’avoir découpé le long métrage sur deux DVD a permis à l’éditeur de rester très raisonnable en termes de compression, ce qui évite tout artefact, même dans les nombreuses scènes sombres. Le seul reproche que l’on peut faire au film est le ‘pompage’ qui apparaît dans certaines scènes claires, lorsque la luminosité varie aléatoirement de façon non naturelle. Heureusement cela reste rare et ne sera un peu gênant que pour les puristes.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


Le film est proposé avec deux pistes sonores en Dolby Digital 5.1, française et anglaise. A l’origine, le film a été tourné en stéréo, l’essentiel des effets surround a donc été rajouté après coup au mixage du DVD. L’ensemble est très réussi, avec deux pistes de qualité équivalente qui offrent une très bonne dynamique et une belle spatialisation. Les voix surround sont utilisés de façon plus discrètes et mettent en valeur la musique de Miklos Rozsa ainsi que le grondement des roues des chars durant la célèbre course.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
240 min
Boitier
Amaray


L’éditeur Warner nous propose cette édition Prestique de Ben-Hur dans un superbe coffret qui regroupe quatre DVD. Si les menus de ces disques sont statiques, on apprécie le chapitrage des deux films ainsi que des deux documentaires principaux. L’éditeur n’a d’ailleurs pas lésiné sur les suppléments qui dépassent nos espérances en couvrant totalement le sujet :

DVD 1 et 2

Le film est accompagné du commentaire audio de l’historien de cinéma T. Gene Hatcher et de Charlton Heston. Le premier revient très en détail sur la conception du film, le montage, les effets spéciaux… tandis que l’acteur principal donne quelques informations sur les conditions de tournage des différentes scènes. Malheureusement le commentaire est en anglais et il n’y a pas de sous-titrage français proposé. C’est vraiment dommage car T. Gene Hatcher donne également d’intéressantes indications sur la MGM et sur l’histoire du cinéma.

DVD 3

Ce DVD contient le Ben-Hur de 1925, essentiellement tourné en noir et blanc (avec certaines séquences bicolores) et muet avec des intertitres en anglais (sous-titrés). Ce film de Fred Niblo a été l’une des plus grosses productions cinématographiques du cinéma muet avec un coût de 4 millions de dollars à l’époque (environ 45 millions de dollars actuels). Beaucoup plus court que le film de William Wyler, ce film n’en est pas moins une vraie aventure épique, avec une spectaculaire bataille navale et une impressionnante course de char. Le tournage de ce film a été très difficile pour la toute jeune société MGM qui venait d’être fondée, en particulier à cause du climat politique en Italie (avec l’arrivée au pouvoir de Mussolini) et le dramatique incendie de l’un des navires du film (que l’on voit d’ailleurs dans celui-ci).

Lors de la course de char, pas moins de 42 caméras furent utilisées, une première pour l’époque ! Il fallut pourtant plus de six ans d’exploitation à la MGM pour parvenir à l’équilibre financier de cette production.

DVD 4

Ben-Hur : le film épique qui a changé le cinéma (60 minutes)

Ce documentaire fait intervenir de nombreux spécialistes du cinéma : Georges Lucas, Ridley Scott, William Wyler… qui reviennent sur ce qui a fait de Ben-Hur ce succès du cinéma et sur son impact dans le cinéma de la seconde moitié du XXème siècle. Nous voyons aussi les films qui se sont directement inspirés de certaines scènes du film, comme « Star Wars – La Menace Fantôme » avec la course de pod qui reprend tous les ingrédients de la course de chars de Ben-Hur. Un documentaire vraiment intéressant, même si certains aspects de l’impact du film sont parfois exagérés.

Documentaire : le making-of du film (60 minutes)

Ce documentaire est plus ancien que le premier mais il revient davantage sur le film lui-même, en partant de l’écriture de l’histoire. Après avoir évoqué la pièce de théâtre, le document revient en détail sur le tournage du Ben-Hur de 1925 avant d’évoquer la version de 1959. Un film intéressant et dynamique qui permet de comprendre les enjeux de ce film pour les studios MGM à l’époque.

Ben-hur : à travers les images (5 minutes)

Cette séquence présente de nombreuses photos prises sur le tournage du film, entrecoupée d’extraits afin de resituer les scènes.

Essais des acteurs
Cette section des bonus présente des essais de différents acteurs pour le film : Leslie Nielsen, Cesare Danova, Yale Wexler, George Baker et William Russell. On y trouve aussi des essais de coiffure et de maquillage pour Haya Harareet.

Ciné-Journaux d’époque

Six extraits de l’actualité de l’époque permettent de se faire une idée de l’accueil enthousiaste des médias pour le plus grand film de l’histoire du cinéma de l’époque.

Les grands moments de la cérémonie des oscars de 1960 (10 minutes)
Cette séquence présente la remise des onze oscars aux différents participants du film. On y voit les réactions de chacun et les traditionnels remerciements.

Bandes-Annonces
Cette dernière partie des suppléments présente la pré-bande annonce de 1959 au Loews Theatre, le ‘teaser’ de 1959, la bande annonce principale de 1961 pour la sortie du film, la seconde bande annonce la même année et enfin une réédition de celle-ci en 1969.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Ciné-Journeaux d'époque. Film dans sa version de 1925