Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
117 min
Nb Dvd
2
L’histoire
Alors que le vieillissant bateau de croisière Poseidon effectue sa dernière traversée New-York-Athènes en vue d’être démantelé en Grèce, une énorme vague, générée par un tremblement de terre sous-marin, renverse le bateau à minuit, un jour de l’an. Dans la grande salle de réception du luxueux paquebot, c’est la panique, surtout quand tout se retrouve la tête en bas. Pourtant, au milieu de l’enfer d’une eau qui commence à envahir le navire, un groupe de passager, emmenés par le révérant Frank Scott (Gene Hackman), s’efforce de ‘remonter’ vers la coque pour tenter de survivre...
À propos du film
Lorsque le producteur américain Irwin Allen lit le roman ‘L’aventure du Poseidon’ de Paul Gallico, il est subjugué et veut absolument en faire un film. L’histoire se prête bien à un long-métrage à grand spectacle, mais en 1972, la mode à Hollywood est plutôt aux films intimistes. Irwin Allen, qui a un goût certain pour les trucages et les effets spéciaux dont il use et abuse dans les nombreuses séries télé fantastiques qu’il produit, décide d’aller à l’encontre de la mode et se met à rédiger un story-board très précis pour le film afin d’obtenir le soutient de la 20th Century Fox.
Dans un premier temps, le studio accepte de financer le film à hauteur de 5 millions de dollars et Irwin Allen réunit acteurs, réalisateurs et équipe technique pour mettre en place le tournage. Malheureusement, deux semaines avant le tournage, le patron de la Fox décide d’annuler le film pour faire des économies après une série de comédies musicales qui ont fait un flop au box-office. Le producteur ne s’avoue pas battu et part frapper à la porte de quelques amis pour réunir la moitié de la somme nécessaire, parvenant à obtenir du studio un financement à hauteur de 2,5 millions de dollars.
Pour reproduire fidèlement le navire, Irwin Allen s’inspire directement du H.M.S Queen Mary qui a pris sa retraite en devenant un hôtel à Long Beach, en Californie. Une partie du film sera tournée sur place, tandis que de gigantesques décors sont réalisés à Hollywood. Il faudra une centaine de cascadeurs et de très nombreux techniciens pour réaliser les nombreux trucages nécessaires à une époque où les effets spéciaux en image de synthèse étaient encore inimaginables.
Côté acteurs, le réalisateur Ronald Neame et le producteur vont se tourner vers des noms connus, allant là encore à l’encontre de la mode de l’époque qui est à la recherche de nouvelles têtes. Avec Ernest Borgnine, titulaire d’un Oscar pour ‘Marty’ en 1955, Red Buttons, également oscarisé en 1958 pour le film ‘Sayonara’ et Shelley Winters titulaire de deux oscars pour le meilleur second rôle, il ne prend pas beaucoup de risque. La seule concession aux studios de la Fox sera de prendre Gene Hackman pour le premier rôle, alors que celui-ci vient de tourner ‘French Connection’. On aura aussi un sourire amusé en découvrant Leslie Nielsen en capitaine sérieux, un rôle qui surprend tant sa carrière s’est par la suite orientée vers le comique.
Après une mise en place difficile, le tournage du film se déroulera sans incident et Irwin Allen va réussir son pari au-delà de ses rêves les plus fous. Le film va engranger plus de 100 millions de dollars de recette et devenir ‘culte’ auprès des 10/15 ans. Il marquera aussi les débuts d’un nouveau genre cinématographique à part entière : le film catastrophe à l’américaine ! Ce genre verra son apogée deux ans plus tard avec ‘La tour infernale’, produite, là encore, par Irwin Allen sur un scénario de Paul Gallico (deux romans fondus en une seule histoire). Enfin, ‘L’aventure du Poseidon’ sera nominée pour 8 oscars et remportera une statue dorée pour… la chanson du film : « The Morning After » composée par Al Kasha et Joel Hirschhorn.
Critique subjective
Il est toujours difficile de donner un avis objectif pour un film qui est devenu ‘culte’ et qui a été maintes fois diffusé à la télévision. Techniquement, ce DVD est un véritable progrès par rapport aux versions télé en offrant un vrai format en 2.35, une image rafraîchie et une bande-son assez satisfaisante. Artistiquement, il faut quand même constater que le film a pris un sacré coup de vieux, en particulier au niveau des effets visuels. Si certains effets spéciaux sont assez réussis, en particulier le retournement du bateau ou la fuite dans les coursives qui se remplissent d’eau, d’autre font peine à voir aujourd’hui. C’est particulièrement le cas de la salle des machines dont les flammes ne semblent pas vraiment impressionnantes et de la scène finale qui donne à penser que le producteur manquait vraiment de moyens (ce qui est en partie vrai).
Reste un jeu d’acteur qui hisse le film bien au-dessus de nombre de productions actuelles de ce genre. Ceux-ci sont d’ailleurs méritants, vu la pauvreté de certains dialogues. Mais ici encore notre regard est déformé par la diffusion de nombreux remakes, copies et parodies. Une chose est certaine cependant, ce film reste impressionnant pour les adolescents qui sont, plus que jamais, la cible privilégiée du long-métrage.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L’image est globalement de bonne qualité, avec une définition tout à fait satisfaisante et des couleurs qui restent précises, même si elles manquent parfois singulièrement de naturel. Cette qualité globale de l’image se paye au niveau du réalisme, en particulier lors des vues extérieures du navire où l’on ne pourra certainement pas confondre les vues réalisées sur le pont du Queen Mary et les vues de la maquette dans l’eau.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
2.0
Deux pistes sonores accompagnent le film : une piste anglaise et une piste française, toutes deux en Dolby Digital 2.0. La piste originale anglaise dispose d’une dynamique plus poussée, mais la stéréo reste assez peu étendue et on souvent l’impression de voir un film en mono. Heureusement, lors des scènes d’action, l’environnement sonore est tout de même assez bon. La version française est beaucoup plus plate que la version originale et les doublages souffrent des dialogues assez peu recherchés qui passent quand même mieux en anglais.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
100 min
Boitier
Amaray
L’éditeur FPE nous propose ce film dans une version collector composée de deux DVD. Le premier disque contient le film. Les menus sont simples et muets, mais les suppléments proposés sont très nombreux, même si certains se répètent un peu.
DVD 1
Vivez la fuite
En activant cette fonction, vous pouvez suivre les aventuriers à l’aide d’un plan du navire (inspiré du R.M.S Queen Mary) qui apparaît dans les moments clefs du film.
Commentaires audio (VOST)
Deux commentaires sont disponibles : celui du réalisateur Ronald Neame et celui des actrices Pamela Sue Martin, Stella Stevens et Carole Lynley. Le premier commentaire, en dehors des traditionnels compliments sur les acteurs, est assez intéressant, car le réalisateur donne de nombreuses indications techniques sur le tournage, le montage, les décors, les trucages… Le second commentaire est nettement moins intéressant, car il s’apparente davantage à une discussion entre vieilles amies qui commentent le film, un peu comme des spectateurs pénibles dans un cinéma ! On n’y apprend pas grand-chose à part quelques anecdotes sans importance.
Lien Internet
C’est aussi sur le premier disque que l’on trouve le traditionnel lien Internet vers le site de la Fox.
DVD 2
Ce disque est entièrement consacré aux suppléments. Ceux-ci sont disponibles en version originale sous-titrée.
À Propos de « L’aventure du ¨Poséidon » (20 minutes)
Ce documentaire, de la série Backstory, raconte la genèse du film, les problèmes du producteur Irwin Allen avec la direction de 20th Century Fox, la création des décors, le tournage, la sortie du film. De nombreuses images du film viennent illustrer les propos et entrecouper les nombreuses interviews d’acteurs et de techniciens.
Documentaires
Les acteurs se souviennent (5 minutes)
Plus de 30 ans après le tournage, les acteurs encore vivants reviennent sur les moments forts de ce film.
Revivre la chute avec Ernie (4 minutes)
L’acteur qui effectue la grande chute du haut de la salle de réception lors du naufrage revient sur le tournage de cette scène.
L’écrivain : Stirling Silliphant (9 minutes)
Ce documentaire revient sur les principaux scripts de l’auteur Stirling Silliphant qui était très apprécié par le producteur Irwin Allen.
Les héros du Poséidon (10 minutes)
À l’aide de spécialistes en littérature, religion et étude comportementale, ce documentaire revient sur le mythe du ‘héros’, tel qu’il est donné dans le film. On y passe en revue la psychologie des différents personnages.
Le matin après l’histoire (9 minutes)
Al Kasha, compositeur, explique dans quel état d’esprit il a écrit la chanson « The Morning After » et comment cette chanson a été enregistrée. Cette chanson a ensuite obtenu un Oscar.
Le R.M.S Queen Mary (6 minutes)
Ce documentaire revient sur l’utilisation du R.M.S. Queen Mary comme inspiration principale pour les décors du film.
Entretien avec Ronald Neame
Dans cette série d’entretiens, le réalisateur Ronal Neame explique comment ont été tournées deux scènes clefs du film : la fuite dans le couloir qui se remplit d’eau et le chavirement du bateau. Dans un troisième entretien, il parle du public qui a vraiment aimé le film à l’époque de la sortie : les 10/15 ans.
Matériel promotionnel original
On retrouve ici les bandes-annonces du film et un documentaire promotionnel de dix minutes sur le tournage (tourné en 1972 en 4/3) qui montre bien les décors, les cascades, le tout entrecoupé d’interview des acteurs et des techniciens.
Article de l’American Cinematographer
Cette section est une série de textes reprenant un article du journal American Cinematographer qui explique le tournage du film, la création des effets spéciaux, la mise au point des décors, le tout illustré par des photos du film.
Galeries
Trois galeries permettent de découvrir des photos du tournage, du matériel publicitaire et des affiches du film.
Comparaison de story-board
On retrouve ici les story-boards très détaillés d’Irwin Allen qui s’en servait à la fois pour assister la production et pour attirer l’attention des acteurs. Il effectuait des story-boards si détaillés qu’il y représentait les traits des acteurs et poussait le souci du détail jusqu’à redessiner les images après le tournage des plans. On retrouve ici trois séquences du film avec, en alternance, le story-board. On y constate qu’Irwin Allen allait jusqu’à indiquer très précisément les positions de chaque caméra, de chaque jet d’eau nécessaire pour rendre la scène réaliste…
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage