Silent Hunter IV : Wolves of the Pacific

Genre
Pays
U.S.A (2007)
Date de sortie
jeudi 22 mars 2007
Durée
999 Min
Plateforme
PC
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Frédéric Beaufrere
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
La seconde guerre mondiale n’en finit pas d’accoucher de nouveaux jeux qui lui sont dédiés. Cette fois, il aura fallu attendre deux longues années depuis le dernier volet de la saga Silent Hunter pour pouvoir plonger dans les eaux profondes du pacifique avec Silent Hunter IV, meilleur simulateur de sous-marin de la seconde guerre mondiale sur PC puisque sans concurrent réel. Plus beau et moins complexe que Silent Hunter III, le 4ème volet nécessite une machine musclée, pas mal d’entrainement et n’est pas exempt de petits défauts.

Bienvenue à mon bord

Silent Hunter IV : Wolves of the Pacific vous plonge au cœur de la seconde guerre mondiale. Après l’installation sans encombre du jeu et de son dernier patch, le titre vous place d’entrée, après une introduction longue et limite soporifique (puisque doublée uniquement en anglais) dans la peau d’un commandant de sous-marin américain engagé dans le conflit mondial en plein océan pacifique. A ce titre, charge à vous de gérer équipage et ressources, d’écumer les mers, de manger de l’horizon en temps accéléré, quitte à sortir du warp le temps de croiser une petite ile ou un convoi sur le chemin de votre objectif principal. 

Au moins aussi bon que le précédent Opus, Silent hunter IV bénéficie d’une accessibilité un poil plus accrue mais qui nécessite tout de même un apprentissage conséquent. Le jeu plaira aux joueurs occasionnels disposant de temps, mais aussi aux fans de la série puisque le gameplay est avant tout axé sur les prises de décision plutôt que sur les moyens de mise en œuvre de ces décisions. Etant à la barre, vous décidez et vos hommes exécutent. Une approche qui permet à tous d’enfiler l’uniforme du commandant de bord. Et après avoir passé un peu de temps sur la série de didacticiels permettant d’aborder sereinement les diverses possibilités de gestion des systèmes de votre sous-marin, le joueur peu s’engager dans le mode carrière ou bien effectuer des missions solo pour perfectionner son aptitude au commandement.

Flotille y aller sans réfléchir ?

Et des ordres, il y en a une palanquée à envisager, tout simplement parce que la vie de pacha est semée de questions dont les réponses sont essentielles au succès et à la survie de l’équipage. Qu’il s’agisse de définir la route à suivre, de décider où et quand attaquer l’ennemi, comment se mettre à couvert une fois repéré. Tout est à apprendre pour le joueur qui souhaite aller plus avant dans la simulation en poussant le réalisme plus avant. Les plus audacieux pourront même apprendre comment calculer une solution de tir, notamment grâce au manuel très bien fait qui compte une bonne quarantaine de pages bien fournies en informations.

Gérer l’effet de surprise en optimisant l’utilisation de l’armement de bord, tout en tenant compte de la portée de tir de chaque dispositif et de l’efficacité globale de l’équipage, met aussi les nerfs à rude épreuve. Si bien que les longs périples entre deux cibles ne seront finalement pas du luxe pour planifier tout ceci. Que ce soit grâce aux infos transmises par radio depuis le QG qui vous gère, que ce soit par contact sonar direct sur un coup de chance, ou que ce soit par simple déduction sur la route possible de convois ralliant certaines bases ennemies, les contacts ne manquent finalement pas.

Le jeu se distingue par son approche davantage basée sur l’aptitude du joueur à prendre des décisions, plutôt que son aptitude à exécuter des tâches subalternes. L’interface intuitive, mais pas forcément très précise, permet d’honorer cette part du contrat tandis que la gestion de l’équipage (3 équipes qui se relaient par postes de 8 heures) a été simplifiée par rapport à Sillent Hunter III et c’est heureux car d’autres chats sont à fouetter : gérer les ressources et les énergies, par exemple les munitions, l’oxygène, le carburant ou les accumulateurs. Ne pas négliger l’équipage est aussi une priorité car celui-ci progresse en aptitudes au fur et à mesure des missions, devenant plus prompt et plus efficace au cours de la campagne.

L'univers des Marins saouls

L’intelligence artificielle du jeu est d’un bon niveau et servie par une action non scriptée. Entendez par là qu’à part quelques points clef de l’histoire de la seconde guerre mondiale retraçant les batailles historiques reconstituées spécialement sur votre écran, beaucoup d’autres missions vous permettront de remporter la victoire ou de battre en retraite si nécessaire sans avoir à rougir ou à remettre le cours le déroulement logique de la seconde guerre mondiale.

On repère cependant quelques faiblesses de l’IA lorsque votre équipage interrompt à plusieurs reprises votre voyage en accéléré (compression de temps utile pour se rendre rapidement d’un point à un autre) pour vous signaler encore et toujours le même contact sonar ou lorsqu’il ne vous signale pas un assourdissant bateau au moteur diésel pourtant très proche. Rien de bien grave pour le joueur qui souhaite se divertir en s’immergeant dans la peau d’un sous-marinier, mais un peu rageant pour le passionné assoiffé de réalisme qui est en quête de la simulation ultime.

Conclusion

S’il n’est pas le messie annoncé, Silent Hunter IV est tout de même une avancée majeure par rapport à Silent Hunter III. Il préfigure bien vers quoi doit tendre le logiciel de simulation de sous-marin ultime. Entaché de quelques bugs, dont la plupart sont corrigés par le dernier patch, le jeu bénéficie d’une réalisation graphique superbe et d’un environnement sonore qu’on aurait presque souhaité encore plus riche. Sur une machine bien musclée, il fonctionne à merveille et assure de très nombreuses heures de réflexion tactique, de gestion de combats et de maintien opérationnel tant de l’équipage que du navire. Un jeu qui stimule intelligemment les méninges et fait office de référence.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1


La mer, convois dans ses... eaux tourmentées

Silent Hunter IV bénéficie de graphismes revus à la hausse et habilement filtré pour donner un cachet d’époque à l’image. Les différents postes de commandement son modélisés en 3D avec leurs matelots. Les écrans de l’interface sont eux aussi très bien conçus. Graphiquement très soignés, ils permettent d’avoir à portée toutes les informations utiles à la prise de décision. On peut tracer son plan de navigation sur des cartes de navigation superbement rendues, sans parler de la vue périscopique est un régal. Rien n’a été négligé à l’écran et le dessin de chaque indicateur, de chaque témoin essentiel, a bénéficie du plus grand soin, jusqu’à l’iconographie des voyants lumineux qui mériterait toutefois d’être un poil plus explicite.

Concernant l’environnement, un grand soin a été apporté à l’eau en général : les textures de la mer, les gerbes d’eau et les projections de gouttes sont bluffantes de perfection. Bien évidemment les effets des explosions et le ciel sont reflétés avec beaucoup de réalisme dans tout ceci et les sillons tracés par les torpilles sont parfaits.

Les dommages sont aussi mieux gérés qu’auparavant (flammes majestueuses, fumées montant aux nues). Lorsque l’on fait mouche à la torpille sur les soutes d’un porte avions, on constate après l’explosion que la voie d’eau inonde les ponts inférieurs quand ce n’est pas carrément un engin ou une pluie de caisses qui sont projetés à la mer. La gestion des dégâts et des effets pyrotechniques tient compte de l’endroit impacté et les vaisseaux sombrent de différentes manières, en roulant sur le côté, en se brisant en deux, en coulant à pic, etc.

Quant à la modélisation des bâtiments de guerre ou des ports, elle est tout simplement impressionnante de détails avec des textures des plus réalistes qui laissent apparaitre des imperfections, des tâches, des chocs et des rivets sur fond de tôle plus ou moins brillante. Sur les quais, des entrepôts côtoient des châteaux d’eau, des cheminées fumantes, des grues de chargement mais il manque des animations sur terre pour donner vie à cette partie de la simulation... Pas de terriens, pas de véhicules.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1


20 000 lieux surs les nerfs

C’est le cas de le dire. La bande son peaufinée à souhait maintien une tension et une illusion de réalisme à chaque instant. Les craquements et les gémissements de la coque sous la pression de l’eau ou les impacts de tirs ennemis sont terribles à vivre et les réactions de l’équipage ou leur réponse à vos ordres (en anglais, sous titré dans l’historique des annonces) ajoutent à l’ambiance générale.

L’alerte sonar, les pings, les lancements de torpilles, les communications radio ou encore le tonnerre sourd qui accompagne un coup au but sont autant de moments qui achèvent de baigner les écoutilles du joueur dans un jeu à la bande son très bien réalisée, même si la plupart du temps, l’ambiance est à la discrétion et à la tension nerveuse. L’ensemble est soutenu par une musique très appropriée qui n’est pas sans rappeler certaines bandes originales de films de guerre hollywoodiens. Les pistes musicales ne sont jamais lassantes et toujours très appropriées.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
De profondis

Outre la vaste campagne solo et la possibilité de se lancer dans des missions rapides en attendant de les affronter en mode carrière (mode agrémenté de récompenses sous forme de médailles, de coupures de journaux, le mode multijoueur permet des combats jusqu’à 8 marins en réseau ou seulement à 4 sur internet, ce qui est un peu léger mais occupe pas mal. Les cartes finement étudiées pour le jeu en ligne sont vastes et permettent autant les affrontements directs qu’un travail en coopération contre l’ordinateur. 

Le mode carrière propose pour sa part des missions nombreuses aux objectifs très variés, qui ne consistent plus à arriver et faire table rase de tout ce qui peut flotter. Il est parfois nécessaire de faire une incursion discrète pour prendre des clichés de renseignement, parfois parcourir une zone dans un but précis avant d’être détourné pour une intervention de récupération de pilotes crashés dans l’océan, etc. L’intérêt du mode carrière est donc évident, d’autant qu’il suit votre commandant sur plusieurs années pendant la seconde guerre mondiale. 

Une section, baptisée le Musée, permet d’afficher un rendu animé en 3D et en décor naturel des différents bâtiments (avions, bateaux, sous-marins) que contient le jeu. Une fiche détaillée associée permet ensuite de connaitre, de découvrir ou de confirmer vos sentiments sur le nom, la nationalité et les caractéristiques des engins représentés. Il est ainsi possible de mémoriser les détails qui permettent d’identifier rapidement les bâtiments ennemis lorsqu’une confrontation à lieu. Un bon entrainement pour les marins d’eau douce. 

Un éditeur de mission est aussi proposé par Silent Hunter IV, pour prolonger encore le plaisir. A noter que le dernier patch corrige de nombreux bugs et qu’il est par conséquent recommandé de l’installer.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Base documentaire