Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Quelques mois après le retour plus que réussi d’Assassin’s Creed avec l’opus Origins, tout comme Ghost Recon : Wildlands et Rainbow 6 : Siege, Ubi Soft montre une réelle volonté depuis deux ans de réinventer ses licences phares. C’est aujourd’hui au cinquième volet Far Cry de passer sur le gril.
Malgré un Primal qui avait au moins la bonne idée de vouloir proposer une aventure à l’opposé de là ou l’on attendait la licence, en revenant à l’époque préhistorique, autrement dit tout le contraire du quatrième opus qui n’était qu’une pâle copie de Far Cry 3. Dans ce nouveau volet de la saga, Ubi Soft Montréal pose son récit aux États-Unis, et plus particulièrement Hope County dans l’état du Montana, un comté dépeignant une « Amérique profonde » ou la communauté se retrouve sous le contrôle et la terreur instaurés par la Secte de la famille Seed.
L’aventure débute quelques minutes avant que les Marshals ne procèdent à l’arrestation de Joseph Seed, tête pensante de ce mouvement de religieux fanatiques (et armés), et qui comme vous l’aurez facilement deviné ne se passe pas tout à fait comme prévu. Le plan initial se transforme en fiasco, un crash d’hélicoptère plus tard, le joueur se retrouve poursuivi dans la forêt par des hordes d’ennemis. L’ambiance est posée, et il faut reconnaître que Far Cry 5 réussit parfaitement son introduction, nous lâchant en pleine forêt sans nous donner la moindre indication sur la marche à suivre pour échapper à ses assaillants, renforçant le caractère oppressant de cette chasse à l’homme, qui se transformera quelques minutes plus tard par une course-poursuite totalement folle.
Bien qu’il faille reconnaître que le background du jeu a bénéficié d’une attention toute particulière, tout comme l’esprit complètement barré des personnages principaux et secondaires, Far Cry 5 va nettement moins loin qu’escompté. Si l’annonce initiale avait fait couler beaucoup d’encre, et que l’on attendait de voir l’histoire aller plus loin en dressant une critique acerbe d’une Amérique en proie à ses propres démons et paradoxes, le résultat est décevant de ce point de vue là.
Les multiples rencontres avec les trois frères et la sœur de Joseph se soldent par des dialogues ou ressurgissent l’esprit torturé de chacun(e), mais qui versent bien trop souvent dans le cliché du déjà-vu, sans jamais prendre le moindre risque quant au ton adopté. C’est pourtant regrettable, Ubi Soft Montréal avait largement de quoi faire, mais semble avoir préféré faire le dos rond, autrement dit un récit violent dans sa forme, mais plutôt convenu dans son fond. Paradoxalement toutefois, sans parvenir encore à égaler Vaas (FC3), il faut bien reconnaître que Joseph est probablement l’un des méchants les plus charismatiques de la licence.
Un rythme soutenu, très soutenu…
Bien que Far Cry donne toujours cette impression de faire office de melting-poat, le jeu parvient à offrir un gameplay suffisamment varié pour éviter d’avoir l’impression de faire toujours la même chose. Certes, une partie des quêtes sont très rébarbatives lorsqu’il s’agit de capturer un entrepôt ou une exploitation aux mains de la Secte, faire exploser des Silo à grains ou mettre la main sur les abris antiatomiques de survivalistes, néanmoins une partie des quêtes secondaires ne sont pas forcément aussi ennuyantes, notamment celles qui nous proposent d’aider les habitants de Hope County.
En jonction avec les missions principales, le jeu utilise une mécanique assez simple. Chaque mission terminée ou exploitation libérée donne droit à un nombre de points variables. Une fois la jauge totalement remplie, et la zone aux mains des rebelles, le moment est venu d’affronter un des membres de la famille Seed, jusqu’à atteindre le Saint des Saints, Joseph Seed.
Tout cela permet d’apporter une certaine variété au gameplay, il est toutefois regrettable que l’on ne puisse que rarement parcourir un seul kilomètre sans se retrouver sur la route des membres de la Secte. Les ennemis apparaissent partout avec leurs 4x4, hélicoptères, avions et hydravions, y compris dans la forêt et sur les lacs, lorsqu’il ne s’agit pas d’un ours ou d’un loup. D’un côté, il est indéniable que le jeu conserve un rythme soutenu afin de mettre le joueur constamment sur ses gardes, et les gunfights sont souvent mémorables. Cela donne un certain charme au jeu, surtout lors des parties en mode coopération, mais cette dynamique et cette surdose de « fun » laissent finalement peu de temps pour prendre quelques minutes de répit, et simplement profiter de la balade. Mais c’est aussi ce qui permet au jeu d’atténuer la répétitivité de certaines missions ou objectifs, et sur ce point, il faut convenir que le pari est assez réussi.
Conclusion
Sans être le renouveau tant attendu, ni autant marquer les esprits qu’un Far Cry 3, Ubi Soft Montréal parvient toutefois à concilier avec Far Cry 5, un titre redoutablement efficace, un gameplay arcade toujours aussi jubilatoire, et une technique à décrocher la mâchoire. Dommage que ses imperfections d’écriture et de rythme/répétitivité viennent quelque peu entacher le tableau final. La licence semble cependant repartir sur les bons rails, en sortant doucement, mais sûrement d’une certaine zone de confort dans laquelle s’était enfoncée la série.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.33:1
Techniquement, la dernière version du moteur Dunia Engine est une claque magistrale. Beau comme un camion sur Xbox One, le jeu prend une toute autre dimension sur One X ou le jeu tourne en résolution 4K HDR. Les couleurs sont chatoyantes, la qualité de modélisation et le soin apporté aux moindre petits détails (texture des rochers, végétation, animaux, explosions...) impressionne à plus d'un titre. La superficie de la carte, divisée en trois zones, est d'ailleurs à souligner, le terrain jeu de Far Cry 5 est immense. On déplore bien ici et là un léger clipping et quelques rares ralentissements, rien qui ne vienne pour autant entâcher la qualité de finition globale. Un régal.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Au-delà de son esthétique, une attention toute particulière à été portée à la bande-son. Un régal autant pour les yeux que pour les oreilles. Le jeu mêle les styles musicaux entraînants, entre airs de folk et country, des doublages de qualité, et un sound-design aux petits oignons avec une spatialisation et une activité du canal LFE particulièrement probante.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
Alors que l'aventure principale et les quêtes annexes devraient assurer une durée de vie généreuse d'une cinquantaine d'heure, Far Cry 5 propose de prolonger l'expérience avec Far Cry Arcade. Ce dernier propose au menu des réjouissances deux mode multi match à mort (seul ou en équipe de 6 vs 6), des modes coop qui propose d'anéantir plusieurs vagues d'ennemis seul ou en coop, et un éditeur de carte pour les modes multi qui propose divers assets en provenance d'autres licences Ubi Soft (Assassin's Creed, Watch Dogs...), et avec lequel certains sont déjà parvenus à proposer des créations assez bluffantes,à l'instar du manoir de Resident Evil VII, la célèbre carte Dust de Counter Strike, et plus encore.
Notez également que le Season Pass donnera accès dans les prochains mois à du nouveau contenu, avec trois DLC totalement déjantés proposant de découvrir les contrées du Vietnam, affronter des zombies ou faire un voyage sur Mars. Et cerise sur le gâteau, l'accès à la version remasterisée de Far Cry 3 dès sa sortie.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
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Bonus Cachés
Court Metrage