Hondo

Genre
Pays
Etats-Unis (1953)
Date de sortie
mardi 5 juin 2007
Durée
81 Min
Réalisateur
Producteurs
Robert Fellows
Scénaristes
James Edward Grant
Compositeur
Hugo Friedhofer
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Arnaud Herpin
Editeur
Edition
Edition spéciale
Label
Zone
2
Durée Film
81 min
Nb Dvd
1

Dans le lointain, une imposante silhouette émerge de l’horizon, se rapprochant petit à petit de la caméra ! Venant d’échapper de justesse à des Apaches de plus en plus belliqueux, Hondo Lane (John Wayne) débarque dans un ranch isolé, seulement habité par Angie Lowe (Geraldine Page) et son fils Johnny (Lee Aaker), le mari ayant disparu depuis plusieurs mois. Hondo tente de convaincre la « maîtresse de maison » de le suivre et de quitter les lieux, les Indiens étant sur le point de déterrer la hache de guerre.

He’s a Poor Lonesome Cowboy...

Il était une fois dans l’Ouest un héros solitaire, courageux, juste, à la démarche chaloupée, bourru mais avec un coeur en or : John Wayne ! Une carrière passée à interpréter le même rôle dans toutes sortes de films, comédies romantiques, guerres, policiers et bien sûr westerns, son genre de prédilection. De La Chevauchée Fantastique (John Ford, 1939) au Dernier des Géants (Don Siegel, 1976), en passant par Rio Bravo (Howard Hawks, 1959) ou Alamo (John Wayne, 1960), The Duke ne changera pas de registre ou presque. Une force et une faiblesse à la fois.

Une force, car à moins de débarquer de la planète Mars, on sait à quoi s’attendre à la vision d’un de ses 175 films comme ce Hondo réalisé par John Farrow (et terminé par l’ami John Ford pourtant non crédité au générique). Un western dans lequel Wayne, dominant les grands espaces de l’Ouest américain, part à la rescousse d’une famille orpheline d’un père et d’un mari, se battre contre des Apaches vengeurs, blessé et sur le point de rendre l'âme mais finalement triompher. Ouf ! Quel suspense ! Car la faiblesse tient justement dans cette absence de surprise. L’histoire a beau changer, au final, c’est toujours un peu la même rengaine. Même si certains réalisateurs comme John Ford ou Howard Hawks, ont su sublimer l’homme pour en faire un mythe, emblématique d’une époque où l’Amérique partait à la conquête de « son » continent, pour le spectateur, hélas la redite arrive au galop et les chariots de l’ennui ne sont jamais loin.

Certes, quelques particularités se manifestent bien de-ci de-là. Le personnage ne change pas mais il doit, cette fois-ci affronter des Indiens plus seulement cantonnés aux rôles de cadavres tombant de cheval lors des scènes de fusillade. Leur combat est juste et pour Hondo et ses semblables, il s’agit de réussir à s’enfuir et non d’exterminer (désolé Général Custer !) les premiers habitants de ce Nouveau Monde dont la conquête vient d’être lancée. On est certes encore loin du western progressif initié par Winchester 73 (Anthony Mann, 1950) et La Flèche Brisée (Delmer Daves, 1950), avec des Apaches encore très stéréotypés et plus proches de cobayes d’expérience répondant à de simples stimuli, mais c’est déjà un bel effort, surtout pour un western interprété par un acteur capable de jouer dans l’unique film de guerre en faveur du conflit au Vietnam (Les Bérets Verts de Ray Kellog & John Wayne, 1969).

Un détail amusant est à relever. Le film était destiné à être projeté en 3-D, technique ayant connu une longévité digne de la durée de vie d’un Indien dans une réserve au XIXe siècle. Cela nous donne quelques plans amusants où des objets filent vers l’écran pour surprendre, à défaut d’y arriver par l’histoire, le spectateur.

Quoiqu’il en soit, on n’assiste pas à un mauvais film mais on a plus la sensation d’être devant un bon spot de publicité pour les sacro-saintes valeurs de l’Amérique, importance de la famille, don de soi et sens du sacrifice, honnêteté, justice… Une habitude, bonne ou mauvaise c’est selon, chez Wayne mais on est en droit de préférer les westerns crépusculaires signés Clint Eastwood ou Sam Peckinpah.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.66:1
Une image très belle rendant hommage au procédé warnercolor (l’équivalent Warner du Technicolor). Des couleurs très vives et splendides. On voit, à travers quelques taches dues à la poussière, que la pellicule est âgée mais le travail de restauration est performant et la vision sur un grand écran ne pose aucun problème. Bon contraste et aucun défaut de compression n’est à signaler.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Le travail de restauration, sur ce point par contre, n’est pas à la hauteur. Une version anglaise et française proposée en dolby digital 5.1. Elles ont en commun une spatialisation et un surround aux abonnés absents. Sur la piste anglaise, les voix sont claires et précises et la dynamique est tout juste correcte. Tandis que sur la piste française les voix sont un peu plus mises en avant au détriment de la précision, avec une dynamique légèrement plus puissante.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
150 min
Boitier
Amaray

Sur des menus très classiques et très statiques, de nombreux bonus à l’intérêt variable.

Hondo : Le Making of. Composé de trois segments

- Hondo : Le Making of. Plusieurs intervenants évoquent le réalisateur, l’auteur du scénario, la casting, l’amour de Wayne pour le Mexique lieu du tournage, l’intervention de John Ford pour la fin du film, les inconvénients du matériel pour la 3-D

- Portrait de James Edward Grant. Un journaliste et le fils de Grant parlent de l’auteur préféré de Wayne

- The John Wayne Stock Company : Ward Bond. Présentation d’un des meilleurs amis de Wayne, acteur ayant maints fois partagé l’affiche avec The Duke.

Le making of est intéressant même si il ne fait que survoler les choses. Les deux autres segments sont vraiment instructifs et plus passionnants.

Archives de la Batjac. Michael Wayne (le fils de) fait visiter le cagibi où sont enfermés les souvenirs (dont les pellicules des films) de son père. Inintéressant.

Les Apaches. Petit cours d’histoire sur les Apaches. Ultra intéressant, éclaire même quelques passages du film.

Galerie de Photos.

Bande-Annonce cinéma. Assez kitsch.

Bande-Annonce Batjac. Bandes-annonces de films de la maison de production Batjac.

Commentaire de Leonard Matlin & Frank Thompson (plus Lee Aaker, acteur interprétant Johnny, pour les anecdotes de tournage). Assez intéressant. Plus de l’histoire qu’un décryptage de toutes les scènes.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage