Enregistré pendant la tournée « Sign O times ». Ce programme du même nom permet aux spectateurs de découvrir Prince en pleine prestation scénique.
On connaît l’incroyable créativité de Prince, on connaît son goût immodéré pour la mise en scène, ainsi que son besoin inassouvi de tout contrôler. Quand tous ces éléments se retrouve réunis, cela donne « Prince « Sign O Times » ». L’un des meilleurs films de concert que l’on ait connu. Peut-être même le meilleur, car si l’artiste film finalement sans réelle surprise son spectacle, il l’agrémente de son style, et intègre les séquences intermédiaire projetées sur scène pour mieux emmener le spectateur dans le sillage de se création.
Mise à part deux morceaux, l’ensemble des titres repris dans le film, viennent de l’album « Sign O times », et rendent ainsi le spectacle comme une sorte de continuité directe et absolue de la galette éditée en 1987. Fait exceptionnel dans ce type de prestation, qui outre l’aspect promotionnel, permet surtout à l’artiste d’exercer une communion sincère avec son public, autour de nouveaux titres mais aussi en interprétant les titres qui le rendirent célèbre. Ici, point de cela, l’artiste met en scène les nouvelles créations et embarque son public dans l’univers qui lui permirent de composer de nouvelles chansons.
Eblouissant de justesse, délirant d’énergie, Prince hypnotise son public, fait hurler sa guitare en dansant, en chantant l’amenant au firmament des stars telles que Jimmy Hendrix (dans un autre registre) ou encore Michael Jackson, dont il fut le detroneur. Sa musique, qu’elle soit douce ou au contraire rythmée du diable, se mêle toujours avec une force communicative à l’ensemble des musiciens présent sur scène comme une sorte de frénésie. Et de musiciens incroyablement bons, il est en l’occurrence question dans ce cas présent. De la batteuse, Sheila E., monstrueusement talentueuse et terriblement efficace, au guitariste Miko Weaver légèrement barré et accroché à ses tablatures, dont les doigts glissent sur les cordes de son instruments comme une fée sur sa baguette, du pianiste Dr Fink qui fait s’envoler les notes de ses synthés dans une harmonie aussi titanesque qu’un ouragan au bassiste Levi Seacer Jr, dont le rythme vient percuter en parfait osmose les mélodies de l’artiste, des cuivre endiablés d’Eric Leeds (Saxo) et de Atlanta Bliss (Trompette) aux voix de Gregory Allen Brooks, Boni Boyer (qui en plus se permet de faire trembler les notes de ses synthés) et de Cat, qui offrent une prestation éblouissante, tant théâtrale, que vocale et rythmique. Tout y est, on danse, on chante, on électrise l’atmosphère autour d’un artiste hors du commun que l’on appela par la suite (pour des raisons de désaccord avec sa maison de disque) Love Symbol.
En conclusion, un show incroyablement énergique et efficace, tourné et parfaitement restitué par Prince lui-même. Une parfaite adéquation avec le spectacle live qui prend le spectateur dès les premières secondes. Certains symptômes peuvent apparaîtrent comme de monstrueuses fourmis dans les pieds et de terribles démangeaisons dans la voix qui donnent envie de crier à chaque fin de morceaux. Encore, encore, encore….