Rencontrez Mariposa, une jolie fée papillon, qui rêve de savoir ce qui se passe en dehors des frontières de son pays de Flottauvent. Ce monde est protégé par les lumières magiques de la reine, mais quand celle-ci est empoisonnée par la sorcière Henna, les lueurs protectrices s’éteignent les unes après les autres.
Bon autant le dire, cette nouvelle aventure de Barbie signe la fin définitive de l’imagination des scénaristes de la série d’animation. Dans ce dernier opus tout y est recyclé, rien de neuf. Les trames se suivent et se ressemblent inlassablement. Ainsi Barbie est une fée papillon qui vit dans un monde idyllique, où tout sent bon la rosée du matin, et où le sourire et le plaisir sont les quotidiens de ces habitants. Pourtant le mal rôde aux frontières de ce monde papillonesque, car des monstres forcément bêtes et méchants, attendent la moindre occasion pour faire un festin. De la trahison de l’une d’entre elle avide de pouvoir, naîtra le danger et le chaos. Jusqu’à ce qu’une petite fée appelée Mariposa entreprenne un voyage autant initiatique que courageux. Voilà en quelques mots le résumé complet de cette histoire qui ressemble en tout point à « Fairytopia », à « Mermaidia » et autres aventures de fées de l’écurie Barbie.
Alors on pourra toujours arguer que ce dessin animé s’adresse aux plus petits, et qu’à ce titre l’histoire se doit d’être plus proche des frères Grimm que des théories de Kant. Mais les frères Grimm possédaient un univers hautement plus développé et plus nuancé que là. Dans ce cas présent les personnages sont aussi lisses qu’une toile ciré et aussi prévisible que le passage d’un train : La méchante (puisque c’est toujours une méchante) est jalouse de la reine et du bonheur des copines de Barbie, elle est toujours entourée de monstres idiots et pas beaux. La gentille, est toujours affublé d’une créature aussi idiote que les méchants, mais gentille, alors ça va ! Mais ce qui fait vraiment que la gentille est gentille, c’est qu’elle est forte et courageuse, qu’elle a pas peur de répondre à la méchante, et que c’est toujours elle qui est choisi par l’oracle quand il le demande. Et puis surtout elle a les mêmes réflexions philosophiques qu’Eve Angeli, ce n’est pas peu dire !
Alors bien sur, on peut parler de qualité dans les graphismes, de couleurs particulièrement recherchées, mais ce qui intéresse les bambins cela reste encore l’histoire en priorité. Et là, on peut quand même parler d’un ratage complet.
En conclusion, il est peut-être temps pour Universal, de renouveler le genre de sa poupée fétiche en animation. Car à force de reprendre les mêmes ficelles, souvent liées aux inévitables produits dérivés, on finit toujours par lasser. Et comme s’accordent à dire tous les grands animateurs de ce monde : Pour créer un film d’animation de qualité, il faut garder une âme d’enfant, c’est elle qui guide le crayon. Pour le reste c’est à voir... après !