Will Penny le solitaire

L'histoire

 

Will Penny (Charlton Heston), un cow boy vieillissant est chargé de surveiller les terres d’un riche éleveur. Il rencontre Catherine (Joan Hackett) en route vers l’ouest mais abandonnée avec son fils par son guide sur les terres surveillées par Will. Un prédicateur complètement cinglé (Donald Pleasance) tente de tuer Will mais ce dernier est sauvé par Catherine.

Will doit alors faire face à un triple problème :

-          Il est attiré par Catherine, femme mariée et attendue par son mari

-          Le boulot de Will est d’exclure des personnes comme Catherine des terres de l’éleveur

-          Le prédicateur rôde toujours dans le coin

A noter la présence en second rôle de Lee Majors (L’homme qui valait 3 milliards ou qui tombe à pic !).

  

Critique artistique

 

Un homme clef : Tom Gries

Tom Gries a écrit le scénario et a refusé de déléguer la réalisation. C’est donc son premier long métrage mais Tom Gries n’est pas pour autant un débutant dans la réalisation. Il a tourné un nombre important de feuilletons TV comme Batman ou mission impossible.

Il réalisera ensuite plusieurs autres longs métrages qui ne marqueront pas les anales : the greatest sur Mohamed Ali, les 100 fusils avec Jim Brown, Raquel Welch ou Le Solitaire de Fort Humboldt avec Charles Bronson, Ben Johnson. Will Penny restera l’un de ses chef d’œuvres.

Le script de Tom Gries fait 20 pages ! Autant dire que l’on n’est pas submergé d’un rebondissement toutes les 4 minutes ! C’est un western mais la trame du film est principalement sentimentale. 2 scènes d’action tout au plus durant tout le film. Du coup, il prend son temps pour la mise en scène. Le film n’en est pas lent pour autant. 

 

Un casting qui fait mouche

Dans le making of, Charlton Heston (environ 150 films dont Ben Hur ou La planète des singes) vous dira que c’est son meilleur rôle. Bon, c’est peut être exagéré mais il faut bien reconnaître qu’il tient bien son personnage de cow boy en fin de carrière.

Il est encadré de Joan Hackett (peu connue chez nous, elle a tourné dans de nombreux téléfilms et feuilletons) à la fois désirable et distante et dans le rôle de super méchant, Donald Pleasance est exceptionnel. Il semble aussi cinglé que Jack Nickolson dans Shinning.

 

Une vision réaliste

La vision du western par Tom Gries est voulue ici réaliste. Les costumes sont sales et délavés et les armes d’époques.  L’action se passe en hiver, les vertes prairies sont recouvertes de neige !

 

Un moment fort

La fin du film, bien que logique, est trés loin du happy end classique d'Hollywood. Un moment fort de cinéma et pourtant tourné trés simplement.

 

Verdict

Si vous ne cherchez pas un film d’action, ce western est pour vous !

Fan de Clint Eastwood, vous retrouverez ici l’ambiance d’Impitoyable et la trame de Sur la route de Madison.

Ce film est à voir !

Un master 1.85 recadré en 1.78 sans dommage.Le film date de 1968 alors on pardonne sans problème les quelques bruits de pellicule. La définition est bonne et la compression parfaite.

Une bande son mono mais encodée en 2.0.

La VO possède un léger souffle par moment.La VF (d'époque) sature à souhait et nous rappellera les bonne soirée devant "la dernière séance". Dommage.

Pas de bande annonce, juste un making of de 2002 réunissant Charlton Heston et le fils de Tom Gries (jouant dans le film) qui vous apprendront quelques rares informations intéressantes au milieu d’une compilation de superlatifs.

Les menus sont tous en 16/9.