L’histoire :
Schizophrène, le jeune James doit, en l’absence de son père, prendre soin de sa vieille mère malade.
Critique subjective :
Particulièrement mal vendu (le titre du film et sa jaquette DVD suggèrent, à tort, un métrage horrifique), The living and the dead (alias Les morts-vivants) est le quatrième long-métrage d’un certain Simon Rumley, jeune réalisateur britannique qui en assure l’écriture, la production et la réalisation.
Loin, bien loin du zombie movie, The living and the dead est en réalité un drame psychologique à trois personnages. Il met en scène James, jeune homme souffrant de troubles mentaux (et joué à grand renfort de mimiques exagérées par un acteur agaçant), sa mère, atteinte d’une grave maladie (le scénario trouve sa source du côté de la mère du réalisateur, emportée par un cancer), et son père, que la tourmente financière obligera à s’absenter un moment, laissant ainsi sa femme sous la garde de son fils schizophrène. Partant de ce pitch, Simon Rumley va jouer à fond la carte du symbolisme. Construction en huis clos pour refléter l’enfermement psychologique des personnages. Parallèle entre la grande bâtisse victorienne un peu délabrée et l’univers mental du jeune homme (l’enfilade de couloirs et de pièces fait écho aux méandres de son esprit). Symbolisme oui, mais symbolisme empesé allié à un ton ostensiblement « auteurisant » (voir la scène de rêve, risible mais pourtant censée être lourde de sens) et à un côté beaucoup trop théâtral (tous les acteurs donnent l’impression de surjouer).
Si le traitement de l’histoire a quelque chose d’irritant, il y a aussi à redire sur le plan formel. Certes, la réalisation, soignée, ménage de bien jolis plans (il faut dire que les décors offerts par le vaste manoir défraîchi aident beaucoup), mais elle s’avère maniérée (contre plongées gratuites à foison, ellipses systématiquement remplacées par des scènes en accéléré, etc.). Démonstrative et poseuse, elle tente aussi, en vain, de copier le Darren Aronofsky de Pi et le Stanley Kubrick de Shining.
Verdict :
Progressivement, Simon Rumley va négliger son sujet pour se focaliser sur une réalisation tapageuse. Voilà un metteur en scène qui se regarde filmer …
Quatre pistes sonores au choix (VO et VF en Dolby Digital 2.0 et 5.1) et, à chaque fois, la qualité est au rendez-vous. Les pistes 2.0 s’avèrent claires, énergiques et bien spatialisées mais le format 5.1, particulièrement sur la piste en version originale, apporte une toute autre dimension en terme d’ampleur.
- Bandes annonces (14 minutes) : Breathing room, BTK, Five across the eyes, Ghost game, Small town folk, The living and the dead, The zombie diaries, Vanguard.
- Scènes supprimées (9 minutes).