L'enfer des loups

Synopsis:

1850. Près du petit village d'Allariz, les loups ont envahi la forêt. Chaque jour, de nouvelles personnes disparaissent. Les corps des victimes, déchiquetés et mutilés, présentent également des incisions extrêmement précises. La légende du "loup-garou d'Allariz" se propage bientôt dans tous le pays...

 

Avis subjectif:

On ne peut s'empêcher de comparer L'enfer des loups à un autre film de genre: "Le pacte des loups". Tous deux sont inspirés d'une histoire vraie traitant du thème commun du Loup. Cependant leur approche est résolument différente. Le pacte des loups joue le carte de l'action omniprésente avec une ambiance gothique et pseudo-fantastique pour finalement aboutir à une réalité bien plus terre à terre. L'enfer des loups quand à lui se veut moins film d'action mais joue avec nos nerfs en suggèrant les scènes plutôt que de les montrer. Les relations et les sentiments qui lient les différents personnages sont plus discrets et plus intenses (a noter la remarquable interprètation d'Elsa Pataky et de Julian Sands) et comblent ce manque d'agitation si présent dans les films Américains. Cependant il exploite remarquablement le coté fantastique en nous gratifiant d'une magnifique métamorphose d'un lycanthrope, en utilisant de superbes effets spéciaux qui nous laissent pantois devant un tel réalisme! Un hommage aux plus grands chef d'oeuvres du genre comme notamment "Le loup garou de Londres".

L'enfer des loups tout comme "Le pacte des loups"  veut nous faire croire à un loup démoniaque et surnaturel alors que la réalité est tout autre. L 'enfer des loups va encore plus loin car en nous montrant cette transformation de loup-garou, il fini par nous convaincre qu'il s'agit bien du diable! Mais en fait toute cette mise en scène a pour seul but de nous leurer. Il utilise simplement la métaphore du loup-garou pour traiter d'un sujet médical. Le loup n'étant en fait que la représentation spirituelle des états de démence d'un esprit malade sans doute très dominateur et agressif à outrance !

En regardant ce film on ne peut que remarquer l'esthétisme apporté aux décors ainsi que la belle qualité des costumes. Un certain lyrisme se dégage de cette production à la fois très graphique et originale. Une similitude que l'on retrouve aussi dans Le pacte des loups, mais ici on semble plus proche du film d'auteur que de la superproduction destinée à toucher un plus grand public.

En conclusion, je dirais que L'enfer des loups est une oeuvre originale et surprenante dans laquelle barbarie et histoire d'amour fusionnent admirablement. Mais la réalisation risque de déplaire aux habitués des loups-garous formatés à l'Américaine...

 

Les couleurs sont splendides, elles couvrent toute la pallette existante mais transcendent dans des dominances jaunâtres et bleu nuit. Les images sont précises sauf sur certaines scènes en forêt ou l'on remarquera des arrières plans un peu trop flous.

La scène sonore est surtout frontale avec une bonne dynamique. La spatialisation est bien rendue avec des surrounds légers mais présents tout de même tout au lond du film.

Making of: (10")

Breves réflexions des acteurs sur leur propre rôle. On assiste également au tournage de certaines scènes de cette fable gothique réalisés en Galice, lieu ou s'est écoulée la véritable histoire de Rosamanta.

 

L'histoire vraie de Rosamanta: (55")

C'est en 1809 que Manuel Blanco Rosamanta vit le jour en pays de Galice. Septième fils de la famille, Manuel devint un homme très croyant et également très instruit. Sa femme décède peut de temps après leur mariage et Manuel devient marchant ambulant comme faiseur de saintdoux en cumulant ses crimes. Il sera condamné en 1853 puis gracié pour malédiction !  Un documentaire qui nous fait la visite guidée du village natal de Rosamanta et nous fait découvrir les paysages pitoresques de la Galice.

 

Storyboard: (2")

Storyboard commenté de la fameuse scène de la cariolle enflammée.

 

Scènes coupées: (15")

Sept scènes ont étés coupées au montage soit pour risque d'incompréhention dans le scénario ou pour respect de la durée du film. Les scènes sont d'excellente facture visuelle, ce ne sont pas des rushes comme souvent à l'acoutumé !  On notera deux scène essentielles:

• Une fabuleuse scène ou Rosamanta se lave de tout le sang qu'il à sur le corp dans une cascade. Elle fut coupée car sa lenteur altérait le rythme du film.
• Dans une autre scène Barbara (Elsa Pataky) tombe nez à nez sur Rosamanta en pleine étreinte avec une autre conquète.