Le docteur Paul Weston est un psychanaliste, récemment divorcé de sa femme Kate, qui vient de quitter le Maryland pour s’installer dans un quartier de Brooklyn, à New York. Alors qu’il ouvre son cabinet, il lutte contre ses démons du passé (notamment un procés intenté par le père d’Alex, un de ses patients). Tous les vendredis, il retourne dans le Maryland pour poursuivre ses propres séances de psychothérapie avec le docteur Gina Toll.
Sur un fon sombre et intimiste de psychothérapie, «En analyse» suit l’évolution de ce psychotérapeute devant lutter, autant que ses patients, contre ses démons. D’épisode en épisode, le Dr Weston reçoit ses patients sous nos yeux intrigués et chaque cas est une facette de son histoire, une sorte de miroir de ses propres ombres qu’il tente de combattre dans une psychothérapie. «l’aroseur arosé» serait un peu le thème de cette série dont la tonalité sombre manque terriblement de volume.
Car effectivement, la série s’adresse essentiellement aux amateurs de psychothérapie, voir même aux professionnels. Car le ton est volontairement lent, feutré comme dans le bureau d’un thérapeute, sur fond d’intrigue judiciaire qui permet au spectateur néophyte de tenter un suivit de la série. Car l’expérience, même si elle parait un peu surprenante n’en n’est pas moins intriguante par son originalité, car elle utilise un procédé normalement réservé aux théatre ou au huit-clos : Le bureau du psy.
Mais voilà, le ton volontairement obscur, ne facilite pas l’attention et on a parfois du mal à bien comprendre où nous emmène la série, notamment par le fait que certains cas du Dr n’ont réellement rien à voir avec l’intrigue de fond. Les scénaristes tentent, dans cette deuxième saison de donner une vision différente de la psychanalise et approche le revers de la médaille avec ce procès qui dès le départ marque les bases d’une saison qui lèvera les doutes les plus évidents d’une médecin : Son avenir face à l’inconnu de l’existence.
L’ensemble d’ailleurs, repose beaucoup sur le qualité de l’interpretation de Gabriel Byrne (Excalibur), qui voit dans le rôle de ce docteur l’occasion de montrer toute la grandeur de son talent, particulièrement lorsqu’il s’agit de jouer en retenue totale pour mieux correspondre aux besoins de la série. Et le comédien tient toute la série à bout de bras, car malheureusement, parfois le reste de la distribution se laisse sombrer dans les travers de la récitation sans grand volume, rendant du même coup, le ton un peu plus opaque.
En conclusion, «En analyse» est une série surprenante qui s’adresse principalement aux amateurs de psychanalyse, car les néophytes ont bien du mal à se laisser convaincre par la narration volontairement sombre et opaque. Une réussite tout de même pour l’acteur Gabriel Byrne, qui porte littéralement toute la série à bout de bras.