Alors qu’on le croyait mort, noyé au fond de Crystal Lake, Jason Vorhees revient se venger du sort réservé à sa mère. Après avoir assassiné Alice, seule survivante du premier opus, il massacre les innocents apprentis moniteurs, qui viennent en stage 5 ans après le premier massacre de Crystal Lake.
Ce nouvel opus voit la naissance du mythe Jason Vorhees. Puisque le premier se révélait être sa mère, le deuxième laisse donc le bambin aux pulsions incroyablement massacreuses et à la force surhumaine, s’incarner réellement aux yeux des spectateurs amateurs de frayeurs. Et pour le compte, le film est quand même très largement en-dessous du premier, puisqu’il reprend exactement les mêmes ficelles, et fait preuve finalement de très peu d’inventivité par rapport au précédent opus. Pourtant au début tout semble indiquer, que le deuxième volet des « Vendredi 13 » devait largement remplir son job, car la scène d’ouverture qui voit la mort d’Alice, la survivante du premier massacre est très prometteuse et particulièrement bien rythmée Mais passé le générique, le film sombre dans une sorte de mise en route léthargique, où les jeunes acteurs attendent avec insouciance le moment où ils seront trucidés. La mise en scène de Steve Miner (House, Warlock) est particulièrement lourde et le rythme affreusement lent, ce qui ne peut empêcher un bâillement de la part du spectateur. Même Jason semble pris de cette léthargie puisqu’il n’arrive pas à complètement montrer un véritable signe d’énergie naissante. Les comédiens et comédiennes semblent attendre leur tour de se faire trucider avec peu de conviction.
Et effectivement côté casting, pas de véritable surprise et surtout pas de prestation suffisamment impressionnante pour ne pas être oubliée. Car outre l’aptitude à savoir hurler plus que de raison, la composition des acteurs n’est vraiment pas à marquer dans les annales du cinéma d’horreur. Mis à part, Jason, aucun des comédiens ne parvient à réellement nous surprendre. Au point que l’on n’arrive jamais réellement à trembler pour eux, mais au contraire, on a envie de les voir se faire découper, à la machette ou au tournevis, pour enfin abréger leur souffrance et la notre par la même occasion.
Côté frayeur, puisque c’est de cela qu’il s’agit, on ne peut pas parler de totale réussite, même si l’on n’arrive pas à retenir certains sursauts, lors d’apparitions de Jason, les ficelles sont tellement évidentes que l’on se prépare d’avance à l’horreur. L’inventivité des meurtres ne semble pas le mot d’ordre puisque l’on retrouve pratiquement à la virgule prêt, les même schémas de meurtres : Le couple qui fait l’amour et se retrouve transpercé par une lance, la jeune fille transpercée par un tournevis, le jeune homme tout simplement égorgé ou encore un autre avec une machette plantée dans le crane. Aucun renouvellement, on sent la véritable intention de suivre un filon sans essayer de faire mieux encore.