L’histoire :
Après avoir commis un homicide involontaire, un jeune homme se retrouve embringué dans une spirale inextricable.
Critique subjective :
Premier long-métrage du réalisateur irlandais Robert Quinn, Dead bodies (2003) nous parvient sous forme de DTV … avec six ans de retard. Pourquoi ne sortir le métrage que maintenant ? Les voix de l’édition DVD sont impénétrables. Toujours est-il qu’à l’issue du visionnage de la chose, on ne se pose plus qu’une seule question : à quoi bon sortir le métrage ?
Dead bodies est un film énervant. Thriller vaguement teinté d’humour noir et bâti sur un pitch commun (un pauvre bougre commet un homicide totalement involontaire et les choses vont de mal en pis), le film fait le malin en jouant la distanciation, le mélange des genres et la rupture de ton. Bavard et bouffi de ficelles narratives irritantes, le métrage s’inclue dans la catégorie des films « à la façon de …, le talent en moins ». Ici, le but semble être de livrer un lointain succédané de Petits meurtres entre amis et consorts. Objectif raté : le titre, bas du front, n’est pas drôle, ni réellement grinçant. Affreusement bancal, ça oui.
Au niveau visuel, on retrouve ce même côté poseur et arrogant. Surabondance de plans (montage forcément très cut …), rendu DV dégueulasse et tics de mise en scène horripilants (vues façon caméra de surveillance) sont ainsi de la partie. Entre boursouflure clippesque et plate esthétique de téléfilm (logique au vu du palmarès essentiellement télévisuel du réalisateur), un vrai bonheur.
Verdict :
A peine digne d’un passage très tardif sur le câble et bientôt disponible à deux euros dans les solderies DVD, Dead bodies est un film à éviter.
Une image de facture convenable. L’ensemble se montre plutôt bien contrasté, propre, et affiche une colorimétrie qui respecte les choix visuels du réalisateur (aussi discutables soient-ils …). Encodage assez discret, seuls quelques petits parasites compressifs apparaissent très furtivement ça et là.
Des pistes sonores assez médiocres. Trop criard, agressif, le 2.0 peine à convaincre. Le mixage manque aussi de subtilité, particulièrement sur la version française où les doublages sont, comme souvent, trop dominants par rapport aux autres éléments sonores (effets et musique).
Bandes annonces (11 minutes) : Dead bodies, McBeth, Bubba Ho Tep, Slaughter night, Kiltro, Tokyo girl cop, LoveDeath.