L’histoire :
Trentenaire à la limite de l’autisme, Mason rencontre d’Amber, une jeune femme qui va égayer sa vie mais réveiller ses démons intérieurs.
Critique subjective :
Nous parvenant sous forme de DTV, Spiral est le premier long-métrage du tandem Adam Green / Joel David Moore. Les deux compères s’étaient auparavant illustrés en solo dans des domaines différents, Green réalisant quelques petites séries B oubliables (dont Hatchet) et Moore interprétant des seconds couteaux pour la petite lucarne (Bones) ou le grand écran (Avatar).
Spiral, c’est le portrait de Mason, jeune homme névrosé un peu autiste sur les bords et artiste à ses heures. Gringalet asthmatique travaillant dans la vente par téléphone, il fuit les contacts humains, ne fréquentant que son patron et unique ami (Zachary Levi, de loin l’acteur le plus convainquant du métrage) ainsi qu’une jeune femme récemment rencontrée qui va devenir sa muse. Apaisé par cette relation naissante, Mason reste cependant sujet à d’intenses crises d’angoisse ponctuées de flashs où il se voit commettre un meurtre. Hallucination ou réminiscence d’un acte terrible ?
Si le personnage principal a quelque chose d’intriguant (en dépit du jeu outrancier de Joel David Moore), Spiral ennuie, se contentant de dérouler une série de tranches de vie peu passionnantes. L’histoire traîne la patte et l’on regarde sa montre en se demandant où le métrage veut en venir. Le mélange entre romance et thriller psychologique ne prend pas. Surviendra finalement un climax faussement malin, double twist témoignant que les scénaristes ont trop regardé Fight club et qui retombera comme un soufflet. Tout ça pour ça. Pas brillant. Constat également peu élogieux du côté esthétique car, si la mise en scène fait bien quelques efforts payants (plans très symboliques illustrant l’isolement et la dualité de Mason), le rendu DV très granuleux et les multiples cadrages un brin vomitifs tirent irrémédiablement l’ensemble vers le bas.
Verdict :
Long et vain, Spiral ne fonctionne jamais. Déconseillé.
Des visuels de bonne tenue. Les choix artistiques du duo créatif, notamment une forte granularité et une photographie assez tranchée, sont respectés par cette édition DVD. L’image reste relativement précise malgré le format employé et la compression se fait discrète. Un pressage de qualité.
Deux pistes DD 5.1 (anglais et français) correctes à défaut d’être inoubliables. Si le film n’est pas propice à un feu d’artifice sonore, on regrette toutefois un rendu trop frontal, plat, et ce quelle que soit la piste choisie. Mieux mixée, la VO a aussi l’avantage de nous éviter des doublages français de piètre qualité.