L’histoire :
Devenus ennemis, les deux meilleurs élèves d’une petite école de karaté vont s’affronter pour récupérer la ceinture noire léguée par leur défunt maître.
Critique subjective :
Après avoir fait les beaux jours du cinéma d’exploitation, propulsé Chuck Norris et Jean-Claude Van Damme en haut de l’affiche et séduit toute une génération de jeunes spectateurs (la saga Karaté Kid), revoilà le karaté avec Black belt (Kuro-obi), long-métrage nippon qui nous parvient sous forme de direct-to-DVD.
1932. La police impériale réquisitionne un temple où un vieux maître enseigne le karaté à trois jeunes gens. Les choses dérapent, le sang coule. Bilan de l’épisode : le senseï passe l’arme à gauche, un disciple devient infirme, un élève (Giryû) prend la fuite et le troisième petit scarabée (Taikan) accepte de travailler pour les troupes de l’Empereur. Un bon disciple et un mauvais disciple. L’application des préceptes du maître, leur reniement. Un gentil, un méchant. Un inévitable affrontement final. Voilà pour l’intrigue.
Annonçons d’emblée la couleur : Black belt échoue sur tous les tableaux. Plus encore que des choix visuels hasardeux (improbable confrontation finale en noir et blanc) et des combats anecdotiques (souvent plus comiques que percutants), on déplorera surtout le manque d’originalité du script. Stéréotypée au possible, l’histoire est frappée au sceau de la niaiserie et ne se refuse rien en matière de clichés. Ainsi, Black belt reprend-t-il sans vergogne les gimmicks les plus éculés du genre : « retour » du maître (via la voix of puis par le biais d’une fugace apparition), affligeant flash back explicatif (au bout de 22 minutes, on nous ressert déjà les premières images du métrage !) et citations dignes de figurer chez Nanarland (« Le seul être que l’on doit combattre sans retenue, c’est soi-même »). Voilà qui fait beaucoup pour un seul film.
Verdict :
Resucée en règle des clichés d’usage, Kuro-obi frise donc souvent le ridicule et dessert plus le karaté qu’il ne lui rend hommage.
Une qualité d’image assez décevante. Les visuels manquent de piqué et l’image affiche un côté délavé assez désagréable (Master d’origine de piètre qualité ou travail éditorial peu soigné ? Mystère). Un rendu qui, s’il n’est pas scandaleux, n’est clairement pas le meilleur possible.
Des pistes sonores qui manquent de panache. Le 2.0 (VO et VF), très « ramassé », n’est pas immersif pour deux sous et la piste 5.1 (VF uniquement) n’a guère meilleure allure avec un cruel manque d’ampleur et une dynamique très relative. Un résultat moyen.
Bandes annonces (10 minutes) : Kiltro, LoveDeath, The rebel, Battle of wits, Tokyo girl cop, Sukiyaki western Django.