L’histoire :
Dans un monde ravagé par une guerre nucléaire, des rescapés se terrent dans un immense complexe bétonné et doivent survivre en évitant des humains contaminés par un mal étrange.
Critique subjective :
Ecrit, produit et réalisé par Elio Quiroga, The dark hour (La hora fria) vient confirmer la productivité du cinéma de genre espagnol. Décidant de signer un huis clos post-apocalyptique vaguement zombiesque, Quiroga ne va pas franchement choisir la facilité. Ambitieux … et risqué.
The dark hour nous emmène dans un futur sombre où la quasi-totalité de la population mondiale a péri dans une guerre nucléaire. Pire encore, lors du conflit, des scientifiques se sont livrés à des expériences abominables, transmettant une atroce maladie (la grippe A ?) à des individus afin de s’en servir comme arme bactériologique. Ayant survécu à la catastrophe, quelques individus se sont réfugiés dans un vaste complexe souterrain et mènent une existence spartiate à la lumière des néons. C’est donc une micro société en vase clos que nous découvrirons, et ce à travers les yeux d’un gamin de huit ans (Jesus), qui nous fait partager son quotidien en le filmant (gimmick formel insupportable mais qui reste heureusement ponctuel). Dans certains couloirs éloignés déambulent des contaminés, surnommés les Etrangers. A noter d’ailleurs que Quiroga s’emploie à bien nous signifier qu’il ne s’agit pas de zombies quand bien même les humanoïdes en question ont des dégaines pourrissantes de morts-vivants « fulciens » et peuvent contaminer les survivants (un seul contact suffit, pratique pour les zombies édentés).
Soignant la facture visuelle de son métrage, Elio Quiroga opte pour une approche essentiellement suggestive et prend le temps de livrer une certaine réflexion sur la guerre. Un traitement laborieux qui va faire tomber The dark hour dans l’écueil du film de couloirs. Pas immersif pour deux sous, le métrage manque d’émotion et de tension. Lorsque l’action se met enfin en branle (les survivants organisent une expédition pour récupérer des médicaments et une sortie pour flinguer un maximum de « zombies »), il est trop tard. Le cœur n’y est plus, le spectateur a déjà décroché. Ultime faute de goût, un twist final complètement gratuit finira d’achever l’ensemble.
Verdict :
Décevant, La hora fria se positionne très en-deçà du standard des récents films de genre ibériques. Autant dire qu’Elio Quiroga semble fort mal parti pour devenir le nouveau Balaguero.
Une qualité sonore qui privilégiera les amateurs de version originale. En 2.0, le rendu est bien supérieur sur la version espagnole sous-titrée, qui offre un meilleur équilibre entre les voix, les effets sonores et la musique. La VO est par ailleurs la seule à bénéficier d’un format 5.1 nettement plus immersif.
- Making of SPX (8 minutes) : Davantage un simple comparatif avant / après qu’un véritable making of des effets spéciaux. Un supplément qui aurait sans doute été beaucoup plus captivant avec du commentaire.
- Bandes annonces (4 minutes) : R-Point, Negative happy chainsaw edge, Vexille.