The Dark Side Of The Moon - SACD hybride - Stéréo muliticanaux 5.1

Titre Original
The Dark Side Of The Moon
Genre
Date de sortie
lundi 14 avril 2003
Durée
45 Min
Réalisateur
Compositeur
Pink Floyd
Format
SACD
Informations
Complémentaires
«The Dark Side Of The Moon» a bien failli s’appeler «The Eclipse», le groupe Medecine Head ayant publié en 1971 un album du même nom. Ce n’est qu’à cause de l’insuccès de ce disque que Pink Floyd décida de conserver le titre initialement prévu.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Bruno Orru
Editeur
EMI
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
45 min
Nb Dvd
1
Voici pour la première fois sur DVDcritiques la revue d’un disque SACD multicanaux (Super audio CD). Nous ne pouvions pas en effet passer au travers d’un véritable événement, la disponibilité de l’un des albums les plus connus de la scène pop rock (et les plus vendus avec plus de 30 millions de copies comptabilisées à ce jour) ; le sublime et stratosphérique "The Dark Side Of The Moon" du groupe Pink Floyd. L’avènement de ce projet conduit par James Guthrie, ingénieur du son attitré du groupe depuis "The Wall" avec la bénédiction et la complicité des membres du groupe tombe à pic pour promouvoir l’intérêt du multicanaux dans le domaine musical.





Lorsque l’album "The Dark Side Of The Moon" arrive dans les bacs à disques en 1973, personne ne pouvait prédire qu’il résisterait durant une bonne quinzaine d’années (750 semaines !) dans le Top 200 US

et que 30 ans plus tard il n’aurait pas pris une seule ride. Tout au plus, certains pourraient se lasser d’avoir entendu le titre phare Money des centaines de fois, son passage radiophonique régulier nous rappelant qu’il fait parti de l’un des albums les plus vendu au monde. Aurais-je parler de lassitude ? Oui, je dois le confesser, les écoutes à répétitions de l’album tout entier ne me procure plus autant de plaisir qu’une décennie plus tôt. C’est pourquoi il me tardait comme plusieurs millions de personnes sans doute de découvrir la brochette de tubes qui compose cet album sous le jour nouveau d’un mixage multicanaux, sans oublier bien entendu l’occasion de redécouvrir les orchestrations avec les bienfaits du support SACD. Une attende longue et douloureuse, parsemée de déceptions mais aussi d’espoirs. Le dernier en date se traduisait il y a quelques mois par la rumeur que Alan Parsons, l’ingénieux ingénieur du son " responsable " de l’album, serait en charge de remixer l’album en multicanaux, la sortie étant prévue sur support DVD audio. Rumeur vite démentie mais entre temps, Alan Parsons à également laisser entendre que le mixage quadriphonique original serait sans doute disponible prochainement.



Ce n’est que lors d’une conférence de presse mémorable en janvier 2003 à Las Végas

à laquelle j’ai eu la chance de participer que les équipes d’Universal et Sony dans un nouvel élan de promotion du SACD ont annoncé que la production de l’album "The Dark Side Of The Moon" étant en chantier sous la responsabilité de James Guthrie et serait distribué par EMI. Ma première réaction à cette annonce hormis la joie de pouvoir enfin goûter du Pink Floyd en multicanaux (aucun DVD vidéo des concerts déjà parus en VHS n’existe) fut de la méfiance. De l’avis général, le travail de mixage de Guthrie sur le double SACD / DVD vidéo du concert de Roger Waters "In the Flesh" est décevant, tant un strict point de vue qualitatif (la faute sans doute à une prise son loin d’être optimale) que sur un plan créatif. Disons le tout de suite, ces craintes ont été balayées dès la première écoute du mixage multicanaux de "The Dark Side Of The Moon".



"The Dark Side Of The Moon"

représente le neuvième album du groupe si l’on décompte les deux BOF et la compilation "Relics".
Enregistré de juin 1972 à janvier 1973 à Abbey Road avec Alan Parsons en tant qu’ingénieur du son et Chris Thomas ayant la charge du mixage final, ce nouvel album traduit sans doute le sommet créatif du groupe. En 1973 le groupe est adulé par la presse mais souffre de reproches de trop délayer, l’album Précédent " Meedle " ne comportant que six morceaux. C’est avec ce reproche en tête que Roger Waters (bassiste), David Gilmour (chant et guitare), Rick Wright (claviers) et Nick Mason (batteur) vont se remettre au travail. Le résultat alterne des morceaux planants et énergiques, de nouvelles sonorités avec l’usage précurseur de synthétiseurs comme le VCS3, des solos de saxophones d’une beauté inouï interprétés par Dick Parry lors des sessions d’enregistrement, sans oublier les voix inoubliables de Clare Torry, Liza Strike, Barry St John et Leslie Duncan.



Contrairement aux albums précédents, la production atteint avec "The Dark Side Of The Moon" un sommet talentueux et créatif,

favorisé sur le plan technique par l’utilisation des premiers magnétophones 24 pistes, ceux-là même qui permettront le mixage multicanaux de cette version SACD 30ème anniversaire. Autre élément clef du succès, "The Dark Side Of The Moon" est sans aucun doute un " concept album " avec un thème moteur , la folie et ses conséquences (le titre est une allusion au subconscient), un développement non pas chronologique mais chromatique et même une pochette à la signification troublante signée Storm Thogerson (Hypgnosis) encore plus énigmatique sur les précédentes.



Bien que considérés comme des adeptes du son studio, les Pink Floyd ont joué leur musique à de nombreuses reprises sur scène.

Il est même admis que les différents titres de cet album sont nés d’expériences scéniques. Sous sa forme première, "The Dark Side Of The Moon" a par exemple été joué pour la première fois le 21 janvier 1972 à Porthmouth alors que l’enregistrement studio n’a débuté qu’en juin de la même année. C’est à partir de cet album que le groupe décide de souligner sa musique par des artifices scéniques plus imposants, des films étaient projetés en fond de scène mais c’est au cours de la tournée française de 1974 que le célèbre écran circulaire apparaît. Par la suite, l’album sera joué régulièrement lors des tournées, celle de 1994 qui donne lieu à l’enregistrement de "Pulse" reprenant même la totalité des morceaux.



Cet album est sans aucun doute prédisposé à un expérience musicale multicanaux

puisque dès sa conception, les membres du groupe en accord avec Alan Parsons avaient dans la tête un plan quadriphonique et non stéréophonique. Les collectionneurs possèdent sans doute la compilation "Works" de 1983 qui propose certains titres en quadriphonie. Qui n’a pas, en écoutant les différents morceaux imaginé un déplacement spatial des " effets " musicaux qui entrecoupent les morceaux ? Qui n’a jamais souhaité que le plan sonore frontal s’enhardisse vers l’arrière de nos oreilles ? C’est aujourd’hui une belle réalité qu’à orchestré avec beaucoup d’à propos James Guthrie qui propose tout à la fois une répartition conservatrice et expérimentale des instruments.



Ce succès devrait permettre à ce SACD de très bien se vendre d’autant plus que le mixage multicanaux est accompagné d’un mixage stéréo

à destination des plus frileux conservateurs ou ceux qui n’ont pas encore fait le saut technologique vers une installation en multicanaux. Stéréo ou 5.1, l’un des attrait du SACD est que le résultat final résulte d’un travail directement sur les bandes analogiques, le mixage étant réalisé en DSD avant que soit couché sur support SACD les mixages finaux. De fait, la perception des voix, des instruments et des différents effets sonores trouve un nouveau relief. Tout semble avoir été passé par un filtre nettoyant permettant un décrassage important. Si l’on prend pour référence la version issue du coffret "Shine On" (les titres du coffret ont d’ailleurs été remasterisés par les bons soins de James Guthrie) qui présente de belles textures, les différences de sensations sont troublantes tant il semble que nous ayons écouté cet album depuis trente ans dans des conditions loin de la réalité du studio d’enregistrement.



Avant de passer aux appréciations d’écoutes, il me semble important de rappeler que la version présentée sur ce SACD à reçu l’aval des différents membres du groupe.

C’est l’un des éléments important qui confirme que l’on ne doit comparer la version SACD de toutes autres versions sur un plan artistique (au hasard stéréo contre multicanaux !) sans noter que ces changements sont issus de la volonté des artistes eux-mêmes. C’est tout l’intérêt de rajeunir en multicanaux des programmes musicaux de référence, tenter une nouvelle approche sans détruire des décennies de plaisir musical, au contraire, cette expérience doit apporter un nouveau souffle, de nouvelles sensations et un nouveau plaisir d’écoute. C’est le pari entièrement gagné avec cette version SACD de "The Dark Side Of The Moon".
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
Sans objet
Format Cinéma
Sans objet
Comme tout SACD, pas d'image !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
2.0

L’intérêt du SACD repose dès les premières secondes avec un silence absolu.
Pas de souffle, pas de bruits résiduels, le silence. L’introduction débute comme on l’imagine avec le départ dans les canaux surround des premiers effets sonores puis des commentaires du groupe. Avec l’arrivée des premières notes des instruments c’est le choc sonore ; la stéréo frontale s’efface dans une mixture enveloppante, l’auditeur est plongé dans un bain de guitare. Elle est partout et nulle part, aucune dominante de provenance ne venant troubler notre première noyade. Ce bain musical est l’une des constantes de ce mixage multicanaux, l’auditeur se trouve propulsé dans un espace ou aucun canal ne semble dominer. La musique est partout et pourtant on peut clairement identifier chacune de ses composantes. Ces impressions supposent toutefois que vous soyez correctement positionné au centre du cercle multicanaux virtuel. Il est en effet important de respecter une position assise stable et précise, exactement de la même manière qu’on recherche la position optimale pour des écoutes stéréo. Un environnement multicanaux musical n’affranchît pas l’amateur de ces restrictions, au contraire il les intensifient ! Cela sous-entend bien entendu que la position des enceintes soit la plus cohérente possible. Les possibilités d’ajustements numériques des retards temporels sur une source SACD ou DVD audio étant impossibles (sauf sur de rares et onéreux appareils) il convient d’avoir une position assise à distance égale des enceintes frontales et surround. Dans le cas contraire, il est fort probable que vous décèlerez un déséquilibre spatial disgracieux.





"On the run" est bien entendu le morceau idéal pour expérimenter une bulle musicale en multicanaux.

Le morceau présente dès les premières mesures une sensation de sonorités tournantes prenant à partie les oreilles, les agaçant par des effets virevoltants et les chatouillant par de multiples panoramiques surround. Un véritable délice, ou un supplice, c’est selon… L’explosion finale du morceau permet de constater que les graves sont bien présents mais sans embonpoint malvenu. Les amateurs de "boum boum" en seront pour leur frais et en profiteront pour mieux régler leur système.


Puis viens "Time" et son introduction aux multiples horloges qui sonnent aux quatre coins de la pièce.

Les cloches sont limpides, dynamiques mais jamais stridentes. Résonnent ensuite les accords de guitare, loin derrière les oreilles. C’est ici que nous atteignons ce qui peut choquer dans un mixage multicanaux avec le déport clair et précis dans les canaux surround d’un instrument (ici la guitare) et de percussions, bien que l’effet surround soit adoucit par un appui des enceintes stéréo. Ici, ce déplacement spatial ne choque pas, au contraire il s’insère dans la logique démentielle de l’album et bien qu’il remette nos repères à zéro. Pour accepter cette nouvelle vérité musicale, n’hésitez pas à renouveler vos écoutes !


Et l’enceinte centrale ?

James Guthrie à pris parti tout au long de l’album de ne pas utiliser le canal central autrement qu’en appui. De fait, son utilité s’apparente à celle des canaux surround, comme un renfort d’informations qui s’oppose à l’idée de véhiculer des informations essentielles. Exception notable dans cet album sur le morceau "Us and them" ou le saxophone s’échappe tout seul, face à l’auditeur mais ce mixage ne présente aucune effet de style malvenu.


On pourra donc remercier James Guthrie du bon goût de son mixage,

les canaux surround développant essentiellement une atmosphère. Dans "The great gig in the sky", par exemple les vocalises s’étalent sur un plan frontal, l’immersion totale étant possible grâce au relais réverbérant des surround dans lesquels s’ajoutent également des nappes d’orgues.


"Money" est sans contexte le morceau le plus connu. Pour ma part, je l’ai trop entendu pour continuer de l’apprécier à sa pleine valeur. Le mixage multicanaux permet toutefois de lui redonner une nouvelle saveur. Laissons de coté le tiroir caisse qui se met à résonner derrière nos oreilles pour apprécier la basse qui s’impose avec douceur et énergie devant nous. Elle est limpide et d’une netteté sans précédent. Autre bonheur avec la voix de David Gilmour qui trouve avec cet enregistrement une assurance nouvelle, elle est puissante mais sans agressivité et trouve merveilleusement sa place dans le déluge musical qui caractérise ensuite ce morceau.


"Us and them" qui suit contraste fortement avec un début en totale immersion. Prenez votre souffle c’est reparti pour de longues minutes. La force du mixage réside alors dans l’oubli de sa dimension multicanaux, nous plongeons dans la musique, nous la savourons et la question de savoir si tout est en place disparaît car, effectivement, tout est en place et parfaitement équilibré. Quel plaisir également de ressentir l’éclat du chœur sans aucune saturation ou distorsion. Autre motif de satisfaction, le soutient discret mais efficace des lignes de basses, le mixage utilisant le canal LFE sans exagération, permettant aux caissons efficaces et musicaux d’identifier clairement ce soutient.


"Brain dammage" nous prépare doucement à la fin avec ces rires multiples qui résonnent dans toute la pièce, comme ils résonnaient dans notre imaginaire en écoutant le classique mixage stéréo. Enfin, l’ "Eclipse" multicanale prend son envol final pour laisser d’auditeur sans certitude autre que l’envie de replonger dans ce bain musical.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Boitier Crystal
Comme tout SACD, pas de section Bonus !
Bonus
Livret
Bande annonce
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