Les équipes de Visceral Games, déjà connues pour le très bon Dead Space, nous présentent aujourd'hui un tout nouveau titre au sein du genre Beat'them'all : Dante's Inferno. Le titre se présentant ouvertement comme un challenger à l'excellente série de jeux God of War, aura-t-il les arguments nécessaires pour venir talonner le maître du genre sur consoles de salon?
Une Divine comédie? Dante's Inferno est en réalité une adaptation libre de l'oeuvre de Dante Alighieri "la Divine Comédie", ou le poète est victime d'une vision durant laquelle il est transporté dans un monde surnaturel, pour contempler les souffrances des damnés dans l'Enfer, le Purgatoire ou bien découvrir le Paradis, il y rencontra notamment Béatrix amour de jeunesse du poète.
Le jeu vidéo s'inspire donc de cette oeuvre littéraire, tout en prenant le parti modifier le récit, puisqu'ici Dante n'est autre qu'un guerrier de retour de croisade, voyant dès son arrivé chez lui le corps de sa bien aimé Béatrice sans vie, il décide alors de tout faire, quitte à braver l'Enfer lui-même, pour sauver son âme.
La Divine Comédie n'est donc ici, à peu de choses près, qu'un prétexte pour s'adonner à ce jeu d'action, pour ceux ayant lu l'oeuvre de Alieghieri, seules les descriptions de l'Enfer et du Purgatoire collent au livre.
Une comédie pas si divine que ça en fait
Une fois le jeu commencé, et après un court tutoriel, nous voici plongés dans les entrailles d'un jeu décidément peu commun...Le gameplay est plutôt bien pensé, aucun problème de caméra ne vient perturber l'aventure durant ces 8 petites heures de jeu, et il est assez facile d'enchaîner des attaques redoutables après un petit temps d'adaptation. Il faut cependant noter que le jeu met en place un système de récompense, qui une fois un ennemi vaincu, permet de ramasser automatiquement un certain nomre d'âmes, échangeables contre diverses améliorations (santé, pouvoirs magiques).
Car à l'opposé d'un certain God of War, le personnage peut ici utiliser certains pouvoirs magiques assez spéciaux en utilisant soit une croix, ou bien des pouvoirs débloqués après avoir triomphé d'un des boss (impressionnant de par leur taille au passage) du jeu. Les niveaux quand à eux se montrent assez variés, alternant entre phases de combats, d'explorations et de plateformes.
D'autres, permettent quand à elles d'absoudre ou punir les ennemis (phase de QTE), voir certaines célébrités historiques dont nous tairons les noms...
Engagez-vous qu'il disaitMais malgré ces bons points, il faut aussi un peu ternir ce discours puisque Dante's Inferno n'est pas un jeu à mettre entre toutes les mains. Doté d'une incroyable violence à certains moments (bien que l'on puisse voir pire aujourd'hui...), ce sont surtout certains niveaux qui mettent mal à l'aise, notamment les Limbes ou sont envoyés les bébés morts-nés et non-baptisés, que l'on doit ici combattre sous une forme pour le moins étonnante (les bras sont remplacés par des lames), mais aussi les niveaux de la violence séparés en trois sous-niveaux: violence envers les autres, envers soi-même et envers Dieu, le Suicide et bien d'autres encore qui composent les 9 cercles de l'enfer. Heureusement que certains passages se montrent plutôt courts, entendre des hurlements de douleurs étant parfois difficilement soutenable. On ne peut cependant pas reprocher au jeu ces images, les descriptions du l'oeuvre littéraire n'en étant pas vraiment éloignés.
De ce fait, nous ne stigmatiserons pas Dante's Inferno pour cela, mais sachez que comme indiqué sur le boîtier, l'interdiction au moins de 18 ans n'est pas là pour rien!
ConclusionDante's Inferno n'est pas un jeu à mettre entre toutes les mains, mais dans celles d'un public adulte, outre la violence aussi bien dépeinte dans l'environnement que du jeu lui-même, il est indéniable qu'on ne peut qu'apprécier voir un challenger venir titiller l'inconstesté God of War, qu'il ne surpasse pas, mais auquel il rend un hommage suffisament plaisant pour attirer le joueur jusqu'à la fin. Au final donc, Dante's Inferno est un bon jeu, qui ne fera pas date dans l'histoire, mais il réunit suffisamment de qualités pour se montrer vraiment intéressant en attendant un certain Kratos.
Graphiquement Dante's Inferno alterne le très bon, et le moyen, la modélisation générale est de bonne qualité, mais on regrette cependant le fait que la caméra se montre parfois un peu trop éloignée de l'action, voir que certains angles soient vraiment difficilement jouables lors des phases d'explorations.
L'architecture des niveaux quand à elle, se montre plaisante et décidément très surprenante, bien que l'on se rende compte que certains se montrent vraiment vides et répétitifs. Les ennemis quand à eux, dont le chracter-design est très plaisant, bénéficient de modèles 3D tout juste moyens, les boss et Dante étant relativement épargné par ce phénomène même si les gros plans montrent quelques défauts. Un jeu dans la moyenne donc, sans plus.
Bénéficiant d'un encodage en Dolby Digital 5.1, le sound-design et le mixage se montrent quand à eux vraiment convaincants. On aime beaucoup les différentes sonorités aux tons très acidulés, soutenues par des sons d'ambiances parfois réussis, et à d'autres moments plus difficilement supportables (hurlements de douleurs, cris).
Le mixage lui démontre de belles qualités, notamment par un sentiment de spatialisation vraiment appuyé plongeant le joueur au coeur des cercles de cet Enfer, les effets sur la scène arrière n'étant pas en reste même si plus timorés dans l'ensemble.
Une fois le jeu terminé, un nouveau mode de difficulté "Infernal" se débloque et quelques artworks, rien de plus, seul un DLC sera disponible d'ici peu sur Xbox Live et Playstation Store pour venir rallonger le plaisir de jeu, une bande-annonce étant d'ailleurs disponible.