L’histoire :
Kidnappées puis séquestrées, neuf personnes vont devoir trouver ce qui les unit si elles veulent continuer à vivre.
Critique subjective :
Premier long-métrage de Chris Shadley, Nine dead (ou 9ine dead) nous arrive directement en vidéo sous des atours promotionnels faisant craindre un énième ersatz de Saw.
Le visionnage commencé, on se rassure rapidement. Ici, point de gore complaisant symptomatique de la mode du torture porn mais une violence plus modérée et avant tout psychologique. Certes, le fait que le film s’articule autour d’un jeu sadique en huis clos n’est pas sans évoquer les aventures de Jigsaw mais les points communs s’arrêtent là. Dans Nine dead, il est question d’un mystérieux homme masqué kidnappant neuf individus et les séquestrant dans une même pièce, chacun étant menotté à une barre métallique. Dès lors, les captifs seront priés de trouver quel élément les unit, faute de quoi l’un d’entre eux sera abattu toutes les dix minutes. C’est ainsi qu’un policier, un agent d’assurances, un gangsta, un mafieux, un prêtre, un ancien dealer, un procureur, un criminel et une commerçante chinoise vont devoir se livrer à une intense réflexion commune, sous peine d’y laisser leur peau. Et l’exercice de devenir une sorte de confession collective, chacun devant sonder ses pires actions et les relater aux autres.
Basiquement, Nine dead nous montre neuf personnes (du moins au début …) qui discutent dans une pièce vide. Pas franchement transcendant sur le papier. Et pourtant, le niveau d’interprétation et une écriture de qualité vont permettre au métrage de maintenir le spectateur en alerte. Dialogues ciselés, rebondissements savamment distillés, flashbacks aérant le récit et format adapté (le film a la bonne idée de faire court) captent l’attention et remportent l’adhésion. L’envie de connaître le fin mot de l’histoire, le script parvient à la susciter et, mieux encore, à la maintenir. Visuellement, Nine dead s’en sort un peu moins bien mais évite les fautes de goût. Une belle photographie et un montage posé font oublier une gestion de l’espace pas toujours optimale.
Verdict :
A l’arrivée, si Nine dead s’inscrit plutôt dans la catégorie des films qui n’appellent pas forcément un second visionnage, il n’en demeure pas moins un petit thriller efficace et divertissant. Une série B qui se tient bien.
Une qualité d’image quasi-parfaite. Avec une définition poussée et une compression extrêmement discrète, les visuels bénéficient d’une restitution soignée. Si les couleurs s’avèrent parfois un peu trop claires, difficile de savoir si cela tient au format employé (DV) ou au pressage DVD …
Deux pistes 5.1 très immersives. Limpides, énergiques et bien spatialisées, elles nous plongent au cœur de l’action et nous offrent un confort sonore indéniable. On conseillera d’opter pour la piste en version originale, mieux équilibrée.
- Making of (17 minutes) : réalisateur, scénariste et comédiens ont la parole dans un making of standard, autrement dit promotionnel et peu riche en enseignements.
- Scènes coupées (9 minutes) : des scènes élaguées du montage final et qui ont pour principal intérêt de nous montrer comment le réalisateur a accentué l’aspect huis clos du métrage.
- Bandes annonces (9 minutes) : Nine dead, Shrooms, La vida loca, Les vies privées de Pippa Lee, Disgrace.
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