L’histoire :
A peine rentrés dans leur nouvelle maison, des jeunes gens vont découvrir une énorme quantité de drogue dissimulée derrière une fausse cloison. Les ennuis vont commencer.
Critique subjective :
Lorsqu’il ne s’amuse pas avec ses copains musclés dans la franchise Expendables, Dolph Lundgren continue de cachetonner dans l’univers formidable du DTV. C’est encore le cas en 2012 avec ce Piégés, deuxième long-métrage de l’inconnu Eduardo Rodriguez.
L’histoire de Piégés, c’est celle de deux tourtereaux décérébrés qui emménagent dans la maison de leurs rêves avant de s’apercevoir que celle-ci était jusqu’alors une planque servant à entreposer de la drogue, ce qu’annonce le titre original du film (Stash house). Juste après cette découverte, débarquent deux hommes de main (dont notre géant suédois) bien décidés à récupérer la marchandise restée sur place, et à ne pas laisser de témoins derrière eux. Heureusement pour le jeune couple, la demeure est entièrement fortifiée (portes blindées, vitres pare-balles, murs renforcés, etc.). Le siège peut donc commencer, la nuit sera longue. Sur le papier, le postulat n’est pas inintéressant. Surfant sur la mode du home invasion, il propose une relecture de Panic room à l’échelle d’une maison ainsi qu’un sous-texte pertinent sur la crise immobilière (la fameuse demeure a été achetée à vil prix suite à une saisie). A l’écran, malheureusement, le compte n’y est pas. Thriller pantouflard et interminable, Piégés n’arrive jamais à générer une véritable tension. Bourré d’incohérences grossières, le film pâtit aussi d’une réalisation plate, d’une photographie horrible (c’est moche et on n’y voit rien) et d’un casting fadasse. En un mot comme en cent : mauvais.
Pour l’anecdote, Piégés est aussi un véritable manuel à destination des aspirants cinéastes désireux de tourner un film à peu de frais. S’ils ne sont pas allés jusqu’à délocaliser le tournage en Europe de l’Est, les architectes du métrage ont néanmoins gratté sur tout. Le film entier est clairement conçu pour grappiller le moindre sou : un lieu unique (dont on ne verra que quelques pièces), quatre acteurs, des plans de vidéosurveillance qui meublent et une tête d’affiche dont on a tout fait pour limiter le nombre de jours de tournage (Dolph n’apparaît qu’à la vingt-troisième minute et est globalement peu présent à l’écran). Transpirant dans chaque plan, la pingrerie façonne un piteux long-métrage.
Verdict :
Thriller éventé rappelant les pires heures d’Hollywood night, Piégés est un titre à éviter.
Une image qui ne suscite pas un enthousiasme débordant. Le rendu manque de piqué, les couleurs sont baveuses (il faut reconnaître que la photographie abominable n’aide en rien) et la compression s’avère grossière (gros nuages de pixels). On ne découvre pas le film dans des conditions idéales, loin s’en faut.
Un son correct qui fait preuve d’un minimum d’efficacité. Les deux pistes 5.1 offrent un rendu décent : assez clair, plutôt énergique, relativement bien réparti. Si l’on a clairement connu mieux, la restitution n’a cependant rien de scandaleux. En VF, les doublages médiocres tirent le film vers le bas, ce dont il n’a pas besoin.
- Making of (8 minutes) : De la promo dégoulinante (encore un réalisateur surdoué qui sait exactement ce qu’il veut …). Vomitif.
- Bandes annonces (5 minutes) : Piégés, The divide, Lost identity.