L’histoire :
Afin d’échapper à un mariage contraint, une jeune serveuse va développer sa pratique des arts martiaux.
Critique subjective :
Comédien de formation (on a pu l’apercevoir dans Double dragon, In the mood for love ou Infernal affairs 2), Tung Cho « Joe » Cheung passe aussi régulièrement derrière la caméra. C’est le cas en 2010 avec Kung-fu academy.
Premier constat : Gong fu yong chun (titre original chinois) est un film curieux présentant deux facettes bien marquées. D’un côté, il s’agit d’une comédie légère lorgnant parfois vers le vaudeville. On y retrouve cependant l’inénarrable humour chinois qui s’incarne notamment lors de passages dont l’aspect comique est souligné par une bande-son potache. De l’autre côté, Kung-fu academy est aussi un film d’arts martiaux riche en action et … nettement plus grave (certaines séquences sont résolument dramatiques).
Le problème, c’est que ce mélange assez improbable ne fonctionne guère. Le cocktail a un drôle de goût. Le film ne sait pas sur quel pied danser et l’intrigue avance à vue, quand elle ne part pas dans tous les sens. Le résultat est bancal. A noter que le constat est d’autant plus embarrassant que le métrage n’est ni une grande comédie, ni un grand film de kung-fu. On ne demandait pourtant qu’à l’apprécier, le titre possédant tout de même d’évidentes qualités : une réalisation fluide (scope élégant), une belle photo colorée, un coté retro sympathique (tournage intégral en studio), un casting plein de bonne volonté et des combats bien réglés. Dommage.
Verdict :
Trop inégal pour convaincre, Kung-fu academy est donc un titre mineur à réserver aux complétistes du genre. Les autres pourront passer leur chemin sans regrets.
A l’instar du film, l’image ne convainc qu’à moitié. Si la colorimétrie s’en sort haut la main (un petit exploit en l’espèce) et que l’encodage est agréablement discret (compression furtive), le master manque cependant de piqué, affichant une définition faiblarde. Pour des conditions optimales, c’est donc du côté de la haute définition qu’il faudra se tourner.
Un son de qualité moyenne. En VO et en VF, le Dolby Digital 5.1 se montre dynamique et relativement bien réparti mais il manque cruellement de clarté. L’ensemble a souvent un côté « étouffé », « cotonneux », qui n’est pas du meilleur effet (on a la désagréable impression d’avoir perdu de l’acuité auditive …). Regrettable.
Bandes annonces (8 minutes) : Qiu Jin la guerrière, Trishna, Le secret de l’enfant fourmi, Kung-fu academy.