Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? (Blu-ray)

Tassin, Chaudard et Pitiviers arrivent en Blu-ray chez Gaumont. La trilogie de Robert Lamoureux débute avec "Mais où est donc passée la 7ème compagnie", un nectar de comédie à la française qu’on déguste toujours avec joie.

Alors que l’armée française est en pleine débâcle et que le mois de mai 1940 touche à sa fin, la 7 ème Compagnie du 108ème régiment de transmission est faite prisonnière par les Allemands tandis que le Chef Chaudard et les soldats Tassin et Pitiviers étaient en reconnaissance. Le trio assiste médusé à la capture de son unité par les forces Allemandes et décide donc de battre en retraite. Les trois hommes vont finalement se terrer dans la forêt de Machecoule et commencent à y passer des moments bucoliques... jusqu'à ce qu'il soient rejoints par le Lieutenant Duvauchel qui va tenter de remettre les 3 soldats d'opérette au diapason.

On ne peut se lasser de cette comédie signée Robert Lamoureux qui nous montre une France d'époque émouvante tout en traitant de la seconde guerre mondiale avec beaucoup d’humour. Un exercice périlleux et pourtant si réussi. Une comédie franchouillarde brillamment servie par Pierre Mondy (sergent Chaudard), Jean Lefebvre (soldat Tassin) et Aldo Maccione (soldat Pitiviers) qui nous distillent avec une complicité évidente des scènes comiques amenées tout en finesse.

Le transfert haute définition, s'il provient d’un master très bien restauré qui fait honneur à l’œuvre du réalisateur, souffre cependant de la comression utilisée. Si l’on peut regretter l’absence d’un commentaire ou de bonus conséquents qui font cruellement défaut, on se réjouit cependant de disposer de ce film culte sur support HD.

Le transfert 1080p de ce premier opus de la trilogie bénéficie d'une image aux  couleurs peu saturées mais au contraste efficace. Encodé en AVC il souffre d’un grain rugueux dans l'image, particulièrement visible sur les scènes d’ensemble. La définition du film est ici rattrapée par l’âge du master mais aussi par une compression trop poussée. La restauration du film est appréciable et appréciée même si elle ne suffit pas à gommer les imperfections d’encodage. La qualité d'image résultante assure un piqué tout juste nécessaire pour qualifier le titre de HD. A noter que le format original de 1.66 est respecté. Enfin, signalons un menu du Blu-ray succinct, quelque peu dégarni.

La version originale française est annoncée en 2.0 DTS HD Master Audio. L'effort est louable, mais c’est en fait une piste mono haute définition, comprendre « la meilleure possible pour un fil de cet âge ». Elle est en outre la seule proposée sur cette édition. La piste  est accompagnée d'une version sous-titrée en français pour sourds et mal entendants. Les dialogues grandioses sont toujours un régal pour les oreilles avec des répliques que l'on ne peut oublier, même si le traitement ne peut bénéficier, âge du film oblige, du dynamisme et de la spacialisation des productions récentes. Concernant la partition de Henri Bourtayre et la marche militaire du film que tout le monde connait, inutile de préciser qu’elle est désormais une véritable signature.

Uniquement les bandes annonce des films de la trilogie, à savoir "Mais où est donc passée les 7ème compagnie" (2'39), "On a retrouvé la 7ème compagnie" (2'56) et "La 7ème compagnie au clair de lune" (2'52).