Le destin légendaire d’un jeune garçon, Temudjin, futur Genghis Khan, qui deviendra le plus puissant empereur mongol. Avec l’aide de son empire, il va conquérir le plus vaste empire de tous les temps.
Pour sa première réalisation, en tout cas connu par nos lointaines contrées, le réalisateur Andreï Borissov s’est lancé dans la biographie de Temudjin, le futur Genhis Khan. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le spectacle est surprenant. Surprenant d’abord parce qu’il y a une véritable volonté, visible à l’écran, d’emmener les spectateurs dans une fresque historique à grand spectacle. Avec tout ce que cela comporte de paysages de steppes, de chevaux lancés à grand galops, de guerriers hurlant et crachant à tout va, en gros une fresque historique digne de ce guerrier.
Et le réalisateur ne ménage pas ses efforts, il filme au plus prêts, résume au maximum pour ne pas trop noyer le spectateur d’informations en tout genre et surtout de repères historiques que nous ne maîtriserions pas. Et pourtant, ce qui devait arriver, arrive, même avec beaucoup de concentration, on finit par se perdre dans l’histoire de ce guerrier. Notamment à cause d’une multitude de personnages, qui viennent croiser la route du Khan et en faire ce qu’il est devenu. Mais le réalisateur en voulant filmer au plus juste, pour une question de timing, mais on imagine aisément aussi pour une question de budget, ne s’attarde pas suffisamment sur les faits et sur les personnages clés, rendant ainsi imbuvable son histoire.
Car, il faut bien le reconnaître tout était fait pour plaire au spectateur, une fresque éminemment épique, une histoire d’amitié et de fraternité rarement aussi forte et un dépaysement total. Car Genghis Khan, en plus d’être un fin stratège et un meneur né, était aussi un guide spirituel, pour bien des mongols, pour cela il est amplement recommandé de voir « Mongol » de Sergueï Bodrov, qui offre une vision plus mythique et certainement plus respectueuse de ce personnage historique cher à la culture mongol. Ici le réalisateur s’est attardé sur l’aspect purement biographique et en a oublié donc toute la saveur.
Ainsi il apparaît difficile au fur et à mesure que l’histoire avance de se passionner pour les aventures de Genghis Khan, tant la narration est brouillonne et compliquée. Rajoutez à cela une distribution que l’on a du mal à identifier, tant les confusions sont existantes et les repères vestimentaires peu évidents. « Genghis Kahn » prend le plis de la légende mais en oublie l’essentiel : l’attention du spectateur.
Il en va de même pour la distribution qui, au-delà d’être assez difficile à identifier, notamment par le mélange d’acteurs asiatiques, qui rajoute un peu plus à la difficulté, la composition des acteurs reste approximative ce qui a pour effet de creuser encore un peu plus l’écart déjà existant entre le film et son spectateur. Pourtant certains tel que Eduard Ondar (Genghis Khan) qui tente par tous les moyens de sauver sa prestation, mais qui n’arrive jamais à être totalement convaincant.
En conclusion, « Genghis Khan », aurait pu être un film réussit, mais la narration trop confuse, les compositions d’acteurs approximatives et la confusion dans les personnages, fait que le spectateur décroche irrémédiablement.