Les morts suspectes dans les environs de Seattle laissent présager une nouvelle menace pour Bella. Victoria cherche toujours à assouvir sa vengeance en créant une armée de vampires redoutablement puissante. Malgré leur haine ancestrale les Cullen et les Quileutes n’ont d’autres choix que de s’unir pour avoir une chance de la sauver avant l’arrivée des Volturi.
On va répondre tout de suite à la première question : Est-ce que ce troisième volet relève le niveau ? La réponse est oui…et non. Alors commençons par les Bonnes choses, elle ne sont pas si nombreuses autour de cette série de films. Notamment la mise en scène qui tente de donner un certain volume a cette histoire toujours aussi insipide. David Slade (30 jours de nuits) insuffle un vent d’énergie sur la guimauve prédominante. Le réalisateur profite d’un troisième volet un peu plus mouvementé pour tenter une approche différente et plus attractive que dans les précédents. Osant même l’autodérision, avec des répliques comme : Edward en parlant de Jacob : «Il ne connait pas les T-Shirts ?», ou encore Jacob à Edward «Quoi que tu fasses, je serais toujours plus chaud que toi !», et cela apparait payant à chaque fois, car même si la trame tourne toujours autour des relations entre les protagonistes, le scénario tente de lui donner un peu plus de relief. La mise en scène est énergique et finalement on se surprend à prendre un peu de plaisir surtout si l’on fait l’inévitable comparaison avec les opus abominablement insipides de Catherine Hardwick (Twilight 1) et Chris Weitz (Twilight 2). Inventif, juste ce qu’il faut pour se différencier, sachant imposer une véritable ambiance, le réalisateur donne à ce nouveau volume une véritable identité.
Bon, pour les bonnes choses, c’est tout, car côté scénario, si quelques répliques sonnent l’heure de la gentille dérision, le reste est toujours aussi «gnan gnan». Melissa Rosenberg qui avait déjà signé les deux premiers volumes ne sort pas du cadre et la trame est toujours aussi ennuyeuse, même si l’armée de Victoria donne un peu plus de relief, la romance navrante entre Bella, Edward et Jacob commence à devenir pesante. L’accumulation de dialogues insipides n’arrange rien d’ailleurs. Le trio est au cœur des débats, mais les repliques édulcorées au maximum entre Bella et Edward n’intéressent pas, bien au contraire ! On a qu’une seule envie c’est de les secouer un grand coup et de donner un peu de piquant à tout ça, car on s’ennuie ferme ! On ne croit pas un seul instant que le monde si huilé des Cullen et des Quileutes puissent être mis en péril pour une romance aussi bas de plafond que celle-ci.
Côté distribution, on ne change rien, Kristen Stewart est toujours aussi mauvaise actrice, il semble même qu’elle ait fait un effort pour que son jeu soit encore pire qu’avant. La seule osmose qu’elle puisse avoir avec son personnage c’est de susciter une réelle envie de distribution de claques. L’actrice (si toutefois on peut lui attribuer ce nom) est aussi convaincante qu’une pierre ponce,, il suffit de voir la photo prise dans l’ action, une véritable révélation. Même Robert Pattinson y perd de son aura avec un jeu adapté au charisme de son personnage, à savoir transparent. L’acteur ne bouge pas d’un iota sur ses prestations précédentes et cela suscite l’ennui plus que l’emballement, malgré les tentatives du scénario de jouer l’ironie.
En conclusion, «Twilight 3 : Hésitation» confirme l’injustice de l’hystérie collective (Je connais un directeur de cinéma qui ne faisait pas le fier lorsqu’une panne se son est venue perturbé la projection du film) qui le suit. On s’ennuie moins que lors des deux premiers volumes, mais l’histoire est toujours aussi bas de plafond et le scénario aussi lisse qu'un spaghetti pas cuit.