Au cœur de l’hiver, les habitants de la paisible ville de Barrow en Alaska, s’apprêttent à passer, comme tous les ans, un mois sans soleil. A la suite d’une série d’évènements étranges, Eben et Stella, les deux shérifs locaux vont découvrir l’invraisemblable vérité : Un gang de vampires a investi la ville pour supprimer tous ses habitants. Eben, Stella et un petit groupe de survivants vont alors tenter de résister jusqu’à l’aube…
Ah ! le mythe des vampires, ces créatures assoiffées de sang, mi homme mi chauve souris (Rien à voir avec Batman, encore que…), la démarche assurée, le regard hypnotique, la langue léchant les canines particulièrement développées, enfin en résumé les rejetons de Dracula. Alors bien sur on connaît les créatures séduisantes et bien élevées comme celle interprétée par Christopher Lee (Le comte Dracula) Incroyable, génial, enfin tout quoi…, et puis celles interprétées par Tom Cruise et Brad Pitt (Entretient avec un vampire) qui feraient se damner un régiment de groupies émoustillées. Celles de « 30 jours de nuit » sont…comment dire ?....un tantinet « cradoque ». A mi chemin entre le lion qui vient de se nourrir et l’humain souffrant de gastro. En ce sens les vampires de l’adaptation ciné de la BD culte sont une véritable réussite. On ne peut en tout cas pas rêver de se faire chatouiller la carotide par ces monstres là. De ce côté-là le film de David Slade atteint parfaitement son objectif, à savoir : Celui ne nous flanquer une peur bleue. Car on peut toujours se targuer de ne pas trembler devant « L’exorciste » ou de pleurer de rire avec la série des « Saw », les vampires de « 30 jours de nuit » nous font frissonner plus que de raison tant ils sont crédibles. Dès les premières secondes de présences de ces êtres maléfiques, le frisson nous envahit pour se fendre en frayeur réelle lors des apparitions et des nombreuses attaques, La réalisation y étant pour beaucoup !
Effectivement, c’est dans le talent de David Slade que réside toute la réussite de film d’horreur. Grâce à une ingénieuse et efficace technique d’approche, visuelle tout d’abord puis narrative ensuite, le réalisateur parvient à capter l’attention du spectateur et l’entraîner dans ses peurs les plus ultimes. Notamment lors des scènes d’attaques particulièrement spectaculaires, où la surprise et la tension sont poussées à leur paroxysme. Avec un style bien particulier qu’il avait déjà éprouvé avec son premier film « Hard Candy », David Slade n’hésite en rien et utilise l’espace pour mieux enfermer le spectateur. Une question pourtant vient tarabuster nos esprits malades : Une telle violence dans la violence était-ce nécessaire ? Je laisse à chacun le choix de juger.
Côté distribution, c’est la routine : Josh Hartnett (Le dahlia Noir, Pearl Harbor) joue de la faucette et du regard de braise, même contre des vampires c’est incroyable ! Et Melissa George (Amityville) sait parfaitement retenir ses cris. Cela dit les autres comédiennes s’en donnent à cœur joie !
Conclusion, un film redoutablement efficace à l’esthétique incroyablement gothique qui fera frissonner de peur à défaut de froid.