Paradise Beach

Genre
Pays
FR (2019)
Date de sortie
mercredi 26 juin 2019
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Isaac Sharry, Philippe Aigle, Séverine Lathuillière et Bruno Petit
Scénaristes
Xavier Durringer et Jean Miez
Compositeur
38ème Donne
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1
Une équipe d’anciens braqueurs est arrivée au Paradis : Phuket, sud de la Thaïlande. Désormais commerçants, ils coulent des jours heureux. Jusqu’au jour où le diable débarque : Mehdi, condamné à 15 ans de prison lors du braquage, vient récupérer sa part du gâteau. Seul problème, il n’y a plus de gâteau. Et le diable est affamé.

Le cinéma français aime la comédie ou les films policiers testostéronés à l’outrance où souvent les gangsters sont plus intéressants que les flics eux-mêmes. Dans « Paradise Beach » d’ailleurs, les flics ne sont pas présents. Puisqu’après un braquage qui a mal tourné, une bande de braqueurs part pour la Thaïlande, où 15 ans plus tard l’un des leurs va les retrouver pour demander sa part. Mais c’est là où le bas blesse, puisque de part il n’y en a plus, et de là commence à monter une pression qui aura bien du mal à redescendre. Côté scénario, le moins que l’on puisse dire c’est que le film offre une belle promesse, avec des personnages certainement bien ciselés et une tension palpable de bout en bout.

Mais voilà, si il y a promesse, elle est très loin d’être tenue, d’abord parce que les personnages justement sentent la caricature à plein nez. Impossible dés lors de s’attacher à eux réellement ou même tout simplement de s’identifier à l’un d’eux. Jamais dans la profondeur, Xavier Duringer (La Conquête) et son scénariste Jean Miez (La Source), semblent avoir prit tout ce qui se faisait de pire dans le cinéma de genre et de les avoir empilés pour faire une sorte de collage de gangsters jamais réellement touchants. Et même le personnage de Mehdi, interprété par Sami Bouajila (Indigènes), qui pouvait être celui pouvant bénéficier de surplus de matière, ne parvient jamais totalement à sortir du lot. Et de situations improbables où tout le monde zigouille tout le monde dans une sorte d’indifférence et d'incohérence totale en scène de boite de Strip-tease sous tous les angles, l'ensemble se suit sans aucune passion.

Ajoutez à cela une mise en scène, fort peu inventive, qui va multiplier jusqu’à l’outrance des scènes de danseuses Thaïlandaises dans un « Peep show », comme pour coller à l’image que veut se donner une partie de sa distribution. Rarement originale, la mise en scène semble plus miser sur les codes que sur l’inventivité. Et même lorsque cela pourrait être possible, comme lors de l’attaque du club et du restaurant, les plans sont assez figés et manquent, du coup de fluidité. Il est difficile de réellement se passionner pour un film qui manque tellement de profondeur et de substance. N’est pas Olivier Marchal qui veut !

Et c’est du côté de la distribution aussi que les choses tournent mal. Si Sami Bouajila et Tewfik Jallab (La Marche) tentent tant bien que mal de sauver ce qu’il reste d’un désastre, le reste de la distribution reste enfermée dans de la caricature de personnages sans aucune profondeur et encore moins de saveur. Il ne suffit pas d’être un rappeur pour faire un bon gangster. Et pourtant, nous pouvions espérer de grandes choses de la part de Kool Shen du groupe NTm qui nous avait ému aux larmes dans « Réparer les vivants » de Katell Quillévéré (2016), dans « Paradise Beach » il apparaît bien trop linéaire pour être à la hauteur de l’attente. Chacun voulant jouer la carte du méchant, sans jamais chercher à le comprendre. Seul Hubert Koundé (Gangsterdam), parvient à sortir parfois de sa zone de confort pour nous toucher, mais cela n’est pas suffisant pour sauver du désastre le bateau qui sombre inlassablement.

En conclusion, « Paradise Beach » est un film décevant car il ne cesse de se rouler dans la caricature, sans jamais chercher à s’en échapper. Le scénario enfile les perles d’un collier déjà bien chargé et la mise en scène ne cherche même pas à être inventive. Quant à la distribution, elle joue innocemment la caricature et ne sert pas à relever le niveau. Est-il nécessaire de parler de la B.O., complètement « à côté de la plaque ».
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
« Paradise Beach » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer une ambiance qui passe par tellement de styles et d’influences, impliquant des couleurs et des lumières compliquées à maintenir. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment inexistant y compris dans les scènes de nuit comme toute la dernière partie du film, ce qui permet de profiter agréablement du film.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
La piste Dolby Digitale 5.1 se révèle suffisamment efficace dans la mise en place des ambiances. La bande-son envahie les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et comme le film fourmille d’effets spéciaux, de détonations et de cris en tout genre, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop se laisser déséquilibrer par l’un ou par l’autre, notamment lors des scènes de confrontation entre les deux camps. Le résultat est saisissant même si on peut noter parfois un certain déséquilibre dans les dialogues.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Pas de Bonus.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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