Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1
Tout juste reçu au barreau, Léo est d’ores et déjà un avocat destiné à un grand avenir. Les clients les plus prestigieux ne manquent pas de faire appel à son talent inné pour le droit d’affaires. Mais les apparences sont trompeuses et Léo découvre bientôt qu’il défend les tentacules d’une entreprise mafieuse. Bientôt son sulfureux client l’entraine sournoisement dans l’illégalité la plus totale, et une spirale de danger et de violence se referme sur lui.
En première lecture, le film est intéressant puisqu’il traite d’un sujet dont on ne parle pas particulièrement en France : la position d’un avocat pénale et la charte de déontologie qui le lie à leur client. Souvent traité aux Etats-Unis, cette frontière si fine entre la défense des droits de tout citoyens et la tentation de leur client de les entrainer dans les méandres de l’illégalité avec ou contre leur consentement. Une sorte de silence coupable qui évite soigneusement le sujet de la dérive, et même si la série « Avocats et associés » prenait le parti pris de plonger dans l’univers feutré des cabinets, elle ne parvenait pas réellement à s’interroger sur ces ambitions qui rendent aveugles.
Et pour traiter de ce sujet, le réalisateur s’est inspiré des confidences de son ami Jean-François Leforsonney, grand avocat pénaliste. Une inspiration directement issue des anecdotes de cet avocat dont les clients sulfureux avaient justement tenté à un moment donné de lui faire franchir la ligne rouge. Et le réalisateur a d’ailleurs particulièrement soigné son scénario de manière à coller au plus prêts des nuances qui entourent ses personnages, des doutes qui peuvent naitre dans l’esprit du spectateur.
Seulement, à trop vouloir stylisé son scénario, le réalisateur s’est laissé entrainer au schéma de la peinture u peu austère, sans jamais réellement vouloir mordre totalement dans le sujet. Le scénario semble bloqué sur la même note, et même si l’on voit poindre en filigrane une véritable réflexion, le scénario de Cédric Anger ne semble jamais totalement vouloir prendre le volume que l’on attend d’un tel sujet, et d’ailleurs la réalisation s’en ressent avec un style un peu trop monocorde, que les quelques moments de grâce ne suffisent pas à totalement sauver.
D’ailleurs la distribution ne parait pas savoir dans quelle direction elle doit partir, à commencer par Benoit Magimel (La vie est un long fleuve tranquille) qui manque d’assurance dans ce rôle et dont le talent, qui n’a plus à être démontré, semble ne plus être suffisant, l’acteur s’enfonce dans un jeu qui manque de direction, et ce n’est pas Gilbert Melki (Complices) qui nous refait un remake d’une prestation de Robert De Niro, qui viendra l‘aider. L’acteur tente par tous les moyens de sauver les meubles, mais n’arrive pas à trouver le ton juste.
En conclusion, ce deuxième film de Cédric Anger manque de relief et les comédiens manquent d’une véritable direction d’acteurs qui leur permettent de trouver le ton juste pour lui donner ce qu’il lui manquait.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens à la lumière particulièrement soignée, notamment sur les textures particulières.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Une piste 5.1, qui tient ses promesses, mais qui souffre d’un léger surgonflage en basse, particulièrement dans les scènes pesantes. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les dialogues sont parfois un peu en retrait. La dynamique reste brillante et l’on prend beaucoup de plaisir à suivre les aventures de nos héros.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
Une explication de texte passionnante par le réalisateur ainsi que de maître Garbarini, un avocat spécialiste du droit pénale. Les interviews de ces deux intervenants sont particulièrement passionnants parce qu’elles ont l’intelligence d’opposer et de compléter les deux points de vues. Le réalisateur et sa vision artistique et amicale de son sujet qui est peut-être d’ailleurs la raison de son manque d’audace. Pourtant Cédric Auger maitrise parfaitement son sujet et son ambition était particulièrement louable. Quand à l’interview de l’avocat, elle pointe justement le doigt sur la manière dont on aborde son métier au sein du barreau, le regard subtil et sans concession qu’il pose sur son métier est particulièrement intéressant. Puis la bande annonce.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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