Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
104 min
Nb Dvd
1
Frédéric, un jeune en réinsertion, travaille dans un grand hôtel à la montagne. Un client disparait, Frédéric suspect la famille qui l’emploie mais choisit de protéger son patron, cet homme qui le fascine. Bientôt, il est mis en danger.
Après s’être déjà fait remarqué avec son premier film « Barrage » qui traitait déjà de l’univers familial, le réalisateur Raphael Jacquot revient avec un thriller oppressant autour de la cellule familiale. Une famille fragile, un jeune homme en réinsertion, un hôtel, un client disparu et tout ce petit monde s’entrechoque dans les flocons de l’hiver montagnard. Le metteur en scène signe un scénario impeccable, où les personnages s’installent dans une intrigue aussi paradoxale que les sentiments qui les animent. Alors que l’intrigue s’installe dans les certitudes d’un rapport père-fils, il s’amuse à prendre des chemins détournés pour mieux capter l’attention du spectateur. Jamais dans la caricature, la peinture des personnages sait au contraire utiliser les blessures des uns et des autres pour mieux en faire ressortir l’ambigüité des rapports : Est-ce que les uns ou les autres cherchent retrouver les sentiments qui devaient les unir ou cela semble-t-il voué à l’échec par les travers d’une histoire que personne ne semble réaliser ?
Le réalisateur pour cela soigne son approche de l’histoire en n’ayant pas recours aux sempiternelles accumulations de plans sur-esthétisés. Il a l’intelligence d’utiliser l’environnement des personnages pour mieux renforcer les traits de leurs dérive: l’intérieur de l’hôtel avec ses boiseries, ses fauteuils aux couleurs chaudes, ses lumières soignées pour rassurer, pour mieux maquiller la vérité d’une vie qui s’effrite, qui craque comme la neige sous les pas, à l’extérieur de la bâtisse, imposante et parfois inquiétante. Une sorte de contraste permanent, où l’hiver n’est plus le symbole d’un Noel qui s’annonce, mais celui du froid glacial qui peut nous parcourir quand les existences ne tiennent plus qu’à peu de choses.
Autant dire que Jean-Pierre Bacri (Le goût des autres) trouve ici un rôle qui semble avoir été écrit spécialement pour lui, reprenant la mauvaises humeur légendaire du comédien. Ce dernier trouve ici matière à renforcer son jeu, à prouver une fois de plus sa capacité à jouer en toute finesse sur l’ambigüité de son personnages : véritable tendresse ou froideur glaciale et nauséabonde. Il trouve d’ailleurs face à lui le jeune comédien (pourtant déjà fier d’une longue carrière) Vincent Rottiers (Qu’un seul vienne et les autres suivront) qui comme à son habitude joue toute en retenue, mais impose un style, un jeu et une maitrise hors du commun dont on peut nourrir tous les espoirs de la relève à venir. Sans oublier, bien évidemment Sylvie Testud (Sagan) qui interprète une policière à la Columbo particulièrement convaincante qui s’avère être le contre-balancier efficace et juste face au jeu de l’acteur principal.
En conclusion, « Avant l’aube » est un film réussit en bien des points particulièrement sur le scénario qui sait, avec brio, maintenir une certaine pression autour des personnages. Puis une mise en scène et une interprétation remarquable qui donne tout son sens à la réalisation. Un film a découvrir !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image correcte sans être brillante, les couleurs sont parfaitement retranscrites et les noirs donnent un léger relief bienvenue. Les contrastes permettent de mieux mettre en perspective l’ensemble. Le support se révèle efficace pour donner au film la texture voulue par le réalisateur.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Une piste 5.1, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance et l’on plonge aisément dans l’action. Malgré un léger surgonflage en basse, la piste 5.1 fait des merveilles. Une mise en relief efficace sans être toutefois surdimensionné aux besoins du film.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
Le making of (30') revient en détail sur le tournage, en montrant les comédiens au travail, la manière dont-ils ont pu aborder leurs personnages, les impressions du réalisateur sur le chemin parcouru pour la réalisation de son film. Gonflé de plusieurs anecdotes, ce petit making of de 30 minutes est construit avec beaucoup d’honnêteté.
Bonus

Livret

Bande annonce

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Interviews
Com. audio

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Fin alternative

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