Camelot : Saison 1

Lorsque le roi Uther est assassiné, sa fille Morgane tente de monter sur le trône, mais Merlin l’en empêche en présentant Arthur et en s’installant dans l’ancienne forteresse de Camelot. Une lutte pour le pouvoir s’engage alors entre la princesse et le protecteur du nouveau roi. Une guerre où la magie s’invite à chaque coup.

Difficile de ne pas être intrigué par cette série signé de la main du producteur Michael Hirst, qui s’est offert le luxe de créer une série romanesque et un peu brutale autour du personnage d’Henry VIII en n’hésitant pas à prendre certaines libertés, a commencer par le physique. Alors forcément, lorsque ce dernier annonce une relecture de la légende des chevaliers de la table ronde, on ne peut que lever une oreille attentive et se frotter les mains d’avance. Quand en plus on annonce, la présence d’Eva Green (Kingdom of Heaven) en Morgane et de Joseph Fiennes (Shakespear in love) en Merlin, l’excitation est à son paroxysme.

La déception est d’autant plus forte ! Car cette revisite est, en fait, une sorte de brouillard épais où les intrigues sont aussi vides que l’inspiration absente. Pourtant, la base permettait d’imaginer une série solide, parfaitement en adéquation avec les inspiration du producteur. Une fondation solide, avec des personnages nuancés et des luttes autant fraternelles que spirituelles. Tout était là pour créer une série méticuleuse, comme le coup de maitre que fut « Les Tudors ». Au lieu de cela  tout est redondant, des décors jusqu’au personnages eux-mêmes, dont les scénaristes et les réalisateurs ne savent pas s’ils doivent en rire ou en pleurer.

D’ailleurs, la réalisation, parlons en : Aucune inventivité, un sens du rythme désastreux, proche du No man’s land. Les épisodes se succèdent avec une sorte de sensation pesante d’ennuie, jamais le spectateur ne parvient à se sentir proches ni des uns ni des autres. Le style de narration manque de volume, on a presque l’impression d’entendre de vieilles répliques ressorties des placards.

Et ce n’est certainement pas dans le distribution, que l’on trouvera la moindre trace de Talent. Car s’il on peut reconnaitre un peu d’imagination et peut-être un véritable effort de la part d’Eva Green. Il n’en n’est rien en ce qui concerne Joseph Fiennes, qui tente vainement une compostion toute en perversité et en ambigüité. Seulement voilà, Joseph Fiennes n’est pas son frère Ralph. Et même s'il fronce les sourcils et regarde de travers, et ainsi de suite, son personnage ne gagne jamais en crédibilité, bien au contraire, on frise le ridicule. Un désastre artistique à coup sur !

En conclusion, on pouvait espérer une véritable série de qualité au regard de qu’avait pu faire le producteur avant. Le résultat est un désastre total où rien n’arrive à réellement nous embarquer dans les aventures de ce roi Arthur, un peu paumé tout au long des dix épisodes. Atroces !

Un peu granuleuse, l'image qui vient servir cette unique saison , n'est toutefois pas sans qualité. Les couleurs sont impeccables et les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Un traitement important pour une série qui impose un style résolument basé sur les contrastes et sur les couleurs vertes et noires, des forêts de Camelot.

Une piste 5.1 particulièrement jouissive. L’ambiance est impeccable et plutôt minutieuse même. Profitant de l'occasion pour récupérer un semblant de dynamisme, dans une série qui en manque cruellement. Un vrai moyen de la découvrir autrement. La spatialisation est étonnante de qualité .

Malgré le désastre de la série, l'éditeur tente de nous interresser avec les bonus. On trouve donc un guide complet des personnages, decliné en plusieurs chapitres : Les femmes, et les chevaliers, pour mieux se repérer dans l'histoire (Si toutefois cela était nécessaires !), puis un making of, promotionnel et prétentieux, vu le resultat final. Suivent des secrets de tournages, pas forcément très renversants, et pour conclure un bêtisier à la hauteur de la série. On notera tout de même l'effort de l'éditeur.