De nos jours, dans une bourgade du Maine appelée Storybrooke, les
contes de fées existent encore. C'est ce que va découvrir Emma, une jeune femme
au passé trouble, embarquée dans un merveilleux et tragique voyage par le fils
qu'elle a abandonné 10 ans plus tôt. Elle croisera sur son chemin la méchante
Reine, qui n'est autre que l'impitoyable Maire de la ville, Blanche Neige,
devenue la douce Soeur Mary Margaret Blanchard, Tracassin, l'effrayant expert
en magie noire ou encore Archie, le sympathique Jiminy Cricket local. Avec son
arrivée, c'est l'espoir de toute une communauté amnésique qui renaît...
C’est toujours avec beaucoup d’inquiétude que l’on approche une
série télévisée fantastique, tant les exemples précédents n’ont pas laissé de
goût très marquant dans les esprits. Soit les intrigues sont un peu trop lisses
pour être réellement passionnantes de bout en bout (Charmed) soit le jeu des
comédiens est beaucoup trop approximatif (Camelot), voir même les deux (Merlin
avec Gérard Jugnot). Disney, à travers sa filial ABC a donc décidé de s’amuser
à mélanger les héros de conte de fées avec le monde réel, et le résultat est
assez surprenant, tant dans le ton que dans la forme.
D’abord dans le ton, car les scénaristes ont eut l’ingénieuse idée de
mélanger les genres. Ils utilisent les intrigues de bases communes à toutes les histoires de contes de
fées : Un héros, un méchant, une malédiction et de la magie, et les
mélangent à une histoire policière classique : Une jeune femme enquêtrice
qui se retrouve adjointe du sheriff et le tour est joué. L’intrigue est calée
et ça marche, le spectateur plonge avec délectation dans les aventures d’Emma
et des personnages des contes de fées. Impossible de ne pas voir que l’on est
dans une filiale Disney, notamment avec une multitude de petits détails comme
la fée bleue de Pinocchio, la robe « Bleue » de Cendrillon pour aller
au bal et ainsi de suite, tout est référence à l’œuvre du studio.
Pour le reste, notamment les décors qui ne brillent pas par les
moyens, on remarque tout de suite que les acteurs ont travaillé sur un fond
vert. Un peu dommage car on ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec
« Game of thrones » par exemple qui se démarque tout de suite par une
mise de moyens d’un autre niveau. Ici pour « Once upon a time » on
reste tout de même dans une construction classique, télévisuelle, avec des
coûts au rabais qui gâche un peu la fête. On aurait presque l’impression de
voir une série de recyclages d’effets spéciaux. Mais on salue tout de même le
travail apporté à l’ensemble qui permet tout de même d’assister à une série de
qualité, avec un environnement soigné.
Côté distribution, c’est un sans faute ! Les acteurs
participent allègrement à la réussite de la série. Notamment Lana Parrilla
(Covert affairs) qui donne au personnage de Maléfique certainement l’une de ses
meilleures incarnation en attendant son arrivée sur grand écran. La comédienne
joue avec beaucoup de talent la carte de l’ambigüité qui la font aimer autant
que détester. Une mention spéciale pour le retour par une porte inattendu de
Robert Carlyle (The Full Monty) dans le
rôle de Rumpelstilskin.
En conclusion, « Once Upon a Time » est une série qui
vient, contrairement à d’autres, surprendre en donnant un nouveau souffle aux
séries fantastiques familiales. Et même si les effets spéciaux ne sont pas
toujours à la hauteur de l’attente, la série se regarde en famille avec
beaucoup de plaisir.