Encore plus dangereuse que la magie, cette force imprévisible qu’est l’Amour s’avère l’arme ultime dans la bataille épique entre le bien et le mal, dans cette 4ème saison de « Once Upon a Time ». Peu après qu’Emma et Crochet aient consciemment ramené Elsa à Storybrooke, ils rencontrent la mystérieuse reine des Glaces, dont l’étrange relation à la fois avec Emma et Elsa a des conséquences glaçantes. D’autre part, il semble que Regina ait enfin trouvé le véritable amour avec Robin des Bois, mais comment réagira-t-elle quand sa fin heureuse sera déjouée une fois de plus par un exaspérant coup du sort ? Pendant ce temps, Rumpelstilskin convainc les reines des ténèbres (Maléfique, Ursula et Cruella) de retrouver l’auteur du livre pour réécrire leurs propres fins et, de ce fait, corrompre La Sauveuse.
C’est toujours avec beaucoup d’inquiétude que l’on approche une série télévisée fantastique, tant les exemples précédents n’ont pas laissé de goût très marquant dans les esprits. Soit les intrigues sont un peu trop lisses pour être réellement passionnantes de bout en bout (Charmed) soit le jeu des comédiens est beaucoup trop approximatif (Camelot), voir même les deux (Merlin avec Gérard Jugnot). Disney, à travers sa filiale ABC a donc décidé de s’amuser à mélanger les héros de conte de fées avec le monde réel, et le résultat est assez surprenant, tant dans le ton que dans la forme.
Pour cette quatrième saison, les scénaristes renforcent un peu plus l’inspiration dans la carrière du studio, avec l’arrivée de nouveaux personnages comme les personnages de « La reine des Neiges », succès planétaire oblige. Et après une troisième saison un peu pesante avec une intrigue, qui semblait tourner en rond et des personnages de Blanche-neige et Charmant plus têtes à claques qu’autre chose, force est de constater qu’une nouvelle intrigue n’était pas de trop. Pourtant on commence à ne plus rien y comprendre grand-chose, donc pur faire court : Belle est mariée à Rumpelstiskin (qui est donc La Bête !!!), Regina, l’horrible reine sorcière qui voulait la peau de Blanche-Neige, est donc amoureuse de Robin des Bois, Crochet flirte aussi avec l’héroïne Emma, et maintenant la reine des neiges qui au passage, à part glacer tout ce qu’elle touche, ne semble sentir le besoin de se changer….
Moins dégoulinant que la précédente saison, cette nouvelle série d’épisodes nous entraîne dans de multiples intrigues, mais ne nous facilite pas la tâche, avec tout de même un seul regret : Si la transgression reste très propre (nous sommes tout de même chez Disney), l’humour n’y est pas forcément non plus très présent. Et du coup, la folie que l’on pouvait attendre ne vient jamais totalement, hors mis le personnage de Christophe et de son renne Sven, dont parfois l’humour n’est pas forcément à la bonne place.
Pour le reste, notamment les décors nous sommes très loin de la qualité d’une série comme « Game of thrones » par exemple qui se démarque tout de suite par une mise de moyen d’un autre niveau. Ici pour « Once upon a time » on reste tout de même dans une construction classique, télévisuelle, avec des coûts au rabais qui gâche un peu la fête, mais on salue tout de même le travail apporté à l’ensemble qui permet tout de même d’assister à une série de qualité, avec un environnement soigné.
Côté distribution, c’est un sans faute ! Les acteurs participent allègrement à la réussite de la série. Notamment
Lana Parrilla (Covert affairs) qui donne au personnage de Maléfique certainement l’une de ses meilleures incarnation en attendant son arrivée sur grand écran. La comédienne joue avec beaucoup de talent la carte de l'ambiguïté qui la font aimer autant que détester. Une mention spéciale pour le retour par une porte inattendu de
Robert Carlyle (The Full Monty) dans le rôle de Rumpelstilskin.
En conclusion, pour sa quatrième saison « Once Upon a Time » intègre de nouveaux personnages et parvient de justesse à ne pas trop s’enterrer dans la mièvrerie des saisons précédentes. Du coup, on regarde tout e même avec un certain intérêt ces nouvelles intrigues, même si l’on regrette un manque d’humour décalée et une certaine folie qui en ferait une réussite totale.