Paradis hawaiien

Critique subjective

 

Après Elvis homme grenouille, Elvis maître nageur et Elvis marin pêcheur, voici cette fois, Elvis  pilote d'hélicoptère. "Paradis hawaiien" est le 21^e long métrage  de la longue filmographie du King, qu'il tourne en 1966 sous la direction du réalisateur, D. Michael Moore, sur un scénario d'Allan Weiss et Anthony Lawrence. D. Michael Moore a énormément travaillé en tant qu'assistant réalisateur ou responsable de seconde équipe. Il a entre autres collaboré à "Des Filles, Encore des Filles", "Sous le Ciel Bleu de Hawaii", "L'Idole d'Acapulco", "Bagarres au King Creole", "L'Homme à tout Faire", (tous des films avec Elvis), mais aussi à "Jamais Plus Jamais", "Les Aventuriers de l'Arche Perdue" et les deux suites, Les "101 et 102 Dalmatiens" ou encore "Flubber".

 

Des quatre films édités en DVD par la Paramount, "Paradis hawaiien" est peut-être le plus intéressant, sans toutefois être digne d'être élevé au Pinacle. C'est à nouveau sur une histoire qui ne tient qu'à un fil que l'on retrouve Elvis, l'incorrigible don Juan, le dragueur impénitent dont tous les ennuis sont causés par les femmes. La jeune secrétaire Judy Hudson (Suzanna Leigh) n'a d'ailleurs d'autre choix que de se prétendre mariée pour éviter les avances de son coureur de jupons de patron, Rick Richard qui passe beaucoup plus de temps à batifoler avec les belles hawaiiennes qu'à transporter ses clients.

 

L'intérêt principal du film se trouve plus dans les décors naturels que dans l'histoire elle-même. 3^e film d'Elvis tourné à Hawaii, "Paradis hawaiien" offre en effet de somptueuses images de l'archipel, cadre sauvage, falaises, criques, plages, vues aériennes qui justifient la traduction française du titre. La musique quant à elle n'a absolument rien de remarquable. Exit une fois de plus le rock'n roll pour laisser la place à quelques chansons aux paroles niaises sur des airs sirupeux aux accents exotiques. Une mension spéciale toutefois pour la chanson pleine de fraîcheur "Quennie Wahini's" interprétée en duo avec la jeune actrice Donna Butterwort. "Stop where you are" réserve une surprise. Le réalisateur s'est offert un effet visuel en provoquant un arrêt sur image chaque fois qu'Elvis prononce le mot "Stop" dans la chanson.

 

Les chansons:

- Paradise, Hawaiian Style,

- Quennie Wahini's,

- Papaya,

- Scratch me back,

- Drums of the Island,

- A dog's life, Datin',

- House of sand,

- Stop where you are,

- This is my heaven.

 

Un dernier mot

"Paradis hawaiien" est une comédie musicale légère qui peut se laisser regarder sans ennui, à voir éventuellement pour les superbes décors naturels.

L'image de ce film de 1966 est d'assez bonne qualité. La restauration en a gommé une grande des signes de vieillissement. On devine néanmoins quelques taches et déchirures. La compression n'est pas mise en défaut. Les couleurs sont vives et saturées la plupart du temps. Le contraste est correct. Les arrières plans ne sont pas exempts de fourmillements. En regard de l'âge du film, la qualité vidéo reste néanmoins tout à fait satisfaisante.

Parmi les pistes sonores disponibles, nous avons la version française, en mono d'origine, dont les dialogues sont assez obscurcis par le souffle et les problèmes de vieillesse. Cette édition propose également une piste anglaise en mono restauré. Quelques secondes d'écoute suffisent à se rendre compte de l'excellente qualité de la vo débarrassée de tout souffle, aux dialogues clairs et parfaitement intelligibles. Mais c'est sans compter sur la piste en vo remasterisée en dolby digital 5.1 qui apporte une toute nouvelle dimension. Le champ sonore s'en trouve élargi. Les voix restent sur l'enceinte centrale tandis que les autres se chargent discrètement de l'ambiance. C'est lors des passages chantés que le résultat devient spectaculaire, alors que toutes les enceintes sont mises à contribution.

Toujours rien à l'horizon…