Résumé
Dans cette boutique de "prêteur sur gages" d’une petite ville du Sud profond des États-Unis, les clients mettent au clou un objet ou y trouvent un autre. Un dealer dépose son fusil juste avant un braquage, un homme retrouve la bague de sa première femme et un sosie d'Elvis dépose son bien le plus précieux.
Critique
3 sketchs aux 3 tons résolument différents qui finalement s'entrecroisent. Leur point de départ à chacun : une boutique de prêteur sur gage joué par Vincent D'Onofrio (New York section criminelle).
Premier sketch, une histoire de drogue, de fusil et d'explosion avec en point d'orgue un 'coming out" de membres du KKK qui ne sont pas du tout racistes. Une séquence rapide, folle, au montage totalement sous acide.
Second sketch, une histoire de bague, de femme enlevée et d'esclaves sexuelles au montage rapide, mais enchaînant twist sur twist.
Troisième sketch, un sosie d'Elvis passe un pacte avec le Diable. Le film fait une pause pour mieux préparer apothéose finale.
Le film n'est pas sans rappeler les productions de Tarantino. J'avoue avoir un faible pour la seconde séquence même si l'ultime rebondissement n'est qu'une demi-surprise. La dernière n'est pas sans rappeler le film de De Palma sur le même thème. Il distille malgré tout une bonne dose d'hémoglobine, de drogue et de sexe. Le ton n'étant pas du tout réaliste, la violence est tout à fait supportable et prendre au second voir troisième degré grâce un humour corrosif constant d'un bout à l'autre du film.
La réalisation est excellente avec un montage dynamique, des plans recherchés et pas mal de travail sur l'incrustation des titres et le mélange avec le style "comics". On sent une réalisation travaillée.
Malgré tous ces bons points, le film est assez brouillon, donne une impression de "déjà vu" ou sujet "déjà traité" et manque d'originalité.
Verdict
Sans être le film de l'année, "American Stories" a pour lui une réalisation soignée, 3 histoires différentes qui s'entrecroisent et un humour qui décape. Malgré tout, les cinéphiles accomplis repèreront vite les clins d'oeil appuyés et devineront les rebondissements.
Une image correcte, mais dont la compression laisse passer quelques artefacts lors des scènes de nuit. La définition est excellente pour un DVD. A noter que le film passe régulièrement d'un format 1.78 au cinémascope 2.35.
On est obligé de calmer la fougue de la bande-son avec une première séquence trop bruyante. En calmant la dynamique, on retrouve un son cinéma plus simple. Les séquences 2 et 3 sont plus modérées.
Bandes annonces à l'insertion du dique (mais pas celle du film). Ensuite les menus sont à l'image du film et sonorisé.
Au niveau des bonus, un commentaire audio NON sous-titré constitue l'unique bonus du film.