Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Double Time jazz collection
Label
Zone
2
Durée Film
112 min
Nb Dvd
1
Selon l'esprit de la collection Double Time jazz collection, on retrouve dans ce DVD deux prestations musicales, à savoir :
Roots :
Le groupe fait appel à quatre pointures du saxophone moderne : Arthur Blythe (saxophone alto), Nathan Davis (saxophone ténor et soprano), Sam Rivers (saxophone ténor) et enfin Chick Freeman (saxophone ténor et soprano). Ajoutez à cette équipe un pianiste (Don Pullen), une basse (Santi Dibriano) et des percussions (Idriss Muhammad) et il ne reste plus qu'à étudier le choix des titres interprétés :
1) Never always (Chico Freeman - 10min23) les quatre maîtres débutent ensemble, avec deux superbes solo de Chico Freeman au ténor sax et Nathan Davis au soprano sax.
2) Parkers mood (Charlie Parker - 5min53) chef-d'oeuvre de 1948, composé et enregistré par Charlie Parker sur lequel Arthur Blythe se lance dans une improvisation marquée par le blues.
3) Body and soul (Green - 9min35) solo de Sam Rivers sur ce titre de 1930 gravé par Armstrong puis en 1939 par Coleman Hawkins et Coltrane en 1960 (sans oublier les reprises d'Art Tatum, Nat King Cole ...). Ce multi-instrumenstiste à la formation de compositeur démontre ici que ce n'est pas par hasard qu'il fut une figure importante de l'avant-garde New-Yorkaise.
4) After dark (Von Freeman - 6min45) Solo de Chico Freeman sur un titre composé par son père. Un début d'interprétation avec un artiste qui s'amuse avec son instrument avant d'en jouer et de nous enjouer !
5) You don't know what love is (Raye Depaul - 8min04) Nathan Davis se lance dans un standard de jazz (Sonny Rollin 1956), titre parfaitement adapté aux saxophonistes.
6) Lester leaps (Lester Young - 1min35) : le final sur le thème-riff de Lester Young créé en 1939, également repris dans différents styles (Gil Evans, Quincy Jones ...). Ce titre, au swing prononcé, démontre le talent artistique et la maîtrise technique de chaque musicien, au travers de quelques joutes instrumentales de haut niveau.
Un parfait dosage entre les solo et la formation en groupe, une programmation de qualité (Lester Young, Charlie Parker) le tout dans une salle à échelle humaine (Brewhouse Theatre à Tauton en 1992, Angleterre) : comment ne pas résister.
The Gadd Gang :
La prestation date de 1988 et a été enregistrée au Roppongi Pit Inn à Tokyo. Steve Gadd, batteur "tout terrain" est connu pour être l'un des membres fondateurs du groupe jazz-rock Steps Ahead. Avant d'entamer sa carrière, il faisait le boeuf avec Dizzy Gillespie à l'âge de treize ans, on peut parler de prédispositions ... Après des études musicales "sérieuses" on le retrouve aux côtés de Chick Corea, Chuck Mangione, Chet Baker, Ben Sidran, Paul Simon, Stevie Wonder, Paul Mc Cartney, Barbara Streisand, Aretha Franklin, Al Jarreau et avec les français Michel Jonasz et Michel Petrucciani.
Le Gang est constitué de Cornell Dupree (guitariste dans l'orchestre de King Curtis avec comme "lead guitarist" Jimi Hendrix), Ronnie Cuber (saxophoniste baryton, excellent soliste dans le latin jazz et le funk), Richard Tee (pianiste, organiste, arrangeur, accompagnateur d'Aretha Franklin et de Roberta Flack) et Eddie Gomez (contrebassiste, longue participation au trio de Bill Evans intègre le groupe Steps Ahead à son début).
1) Things ain't they used to be (8min54) titre crée en 1941 par le saxophoniste Johnny Hodges
2) I can't turn you loose (5min28)
3) Watching the river flow (7min39)
4) My girl - changes (11min33)
5) Whiter shade of pale (4min52) tube de Procol Harum en 1967. Version "Gaddesque" sublime
6) Signed, sealed, delivered (10min13)
7) Honky tonk : Hit instrumental de Bill Doggett (1956)
et
I can't stop loving you : Grammy Award en 1962 "chanson de l'année" par Ray Charles (8min10)
Dans un style plus moderne, moins "académique" que Roots, The Gadd Gang délivre ici une musique "moderne" sans pour autant bafouer les bases telles que celles du blues.
Finalement le choix des artistes de ce volume 5 est on ne peut plus judicieux, une approche différente du jazz mais toujours avec des interprêtes de qualité, parmis les meilleurs du genre.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Elle est globalement d'un niveau correct mais ne constitue pas pour autant le point fort de cette production. La définition est parfois faillible, les contours approximatifs et les couleurs pas toujours très réalistes; à l'inverse, quelques passages sont superbes.
A noter que le concert de The Gadd Gang est en retrait, en raison d'un voile qui fait ressortir le grain de l'image. Donc du bon et du moins bon, sans être catastrophique.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Le Dolby Digital 2.0 est le seul format disponible mais ce manque de choix n'est absolument pas pénalisant dans la mesure où le traitement audio est excellent. Les sonorités des instruments sont d'un réalisme étonnant, le placement des sons, la dynamique, tout concourt à procurer une écoute empreinte de plaisir : une réussite totale.
Le passage (minute 26) lorsque que Chick Freeman entame le titre After Dark est révélateur du niveau de détails sonores contenu par la bande son.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Un premier écran permet de sélectionner la langue des menus, un deuxième mentionne l'existence de pages pour les DVD-Rom. Il est suivi d' une courte animation qui présente l'ensemble des titres de la même collection (6 DVD). Après cette trop longue introduction le menu général (sonore et animé) s'affiche : il permet d'opter pour l'un des deux groupes ou alors de faire une lecture totale du disque.
Pour chaque formation, on retrouve les mêmes sections :
- Play concert
- Chapters selection : chapitrage avec vignettes animées et titres
- Title by title : sélection par chanson, option qui fait quelque peu double emploi avec le chapitrage et qui demande davantage de manipulations.
- Bonus section : section suppléments qui donne quelques indications sur le groupe, les titres interprétés. Enfin, quatre biographies relativement succinctes complètent le tableau.
En dehors d'une présentation agréable et lisible, l'interactivité se révèle limitée, les pages écran, si elles apportent quelques éléments, ne parviennent pas à donner de chaleur et de vie à cette production. L'essentiel réside dans les concerts, les bonus n'ont d'autre intérêt que celui d'apparaître sur la jaquette ...
A noter que les pages DVD-Rom fournissent un vaste choix de sites internet (6 pour The Gadd Gang et 7 pour les Roots).
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage