Antichambre de l’enfer sur terre, la Tour Juniper regroupe une variété de sociopathes et dégénérés mentaux, violents de préférence. Un enfer dans lequel vit Suki, une jeune femme qui tente de vaincre sa maladie mentale à l’aide d’un nouveau traitement dont elle ne contrôle pas tous les effets… Alors que les meurtres se succèdent à Juniper, Suki va très vite devenir le suspect n°1.
Se targuer d’être une adaptation d’un comics suffit-il à garantir une œuvre de qualité ? La réponse est évidemment non ! Et à voir « The Scribbler » nous en sommes encore plus convaincu, tant le film (si on peut appeler ça comme cela !) est vide de tout sens narratif et qu’il ne parvient jamais à passionner le spectateur. Difficile de tenir les yeux ouverts face à un film dont la mise en scène elle-même, ne sait pas où elle va !
John Suits, qui semble avoir pris l’habitude des sous-produits avec des films en « direct to vidéo », comme « Cheap Thrills » ou « Extracted », n’a toujours pas trouvé le bon manuel du réalisateur. Car ici il accumule les plans prétentieux, sans grand intérêt, utilise des ficelles maintes et maintes fois usées et place sa caméra dans des angles un peu trop faciles pour donner un semblant de pression dans son film. Alors même si l’utilisation des filtres de couleurs donne à son film une texture particulière, cela n’est même pas original ! (Du vert et du noir pour l’univers psychiatrique ! Du rouge pour le mal ! Et du noir, mauve et jaune pour l’irréel. Même dans « The crow 2 » les réalisateurs ont été plus inventifs.
Difficile alors de s’étendre devant si peu d’originalité, avec une intrigue qui ne tient pas à grand-chose : Une jeune femme malade mentale tente de vaincre sa maladie par un procédé révolutionnaire dont les effets secondaires sont inattendus ! Enfin pour elle, car pour nous, on sombre dans la léthargie pour avoir vu des milliers de fois ce genre d’histoire dans les vidéos clubs de notre enfance et sur les plateformes VOD actuelles.
Côté distribution, Katie Cassidy est beaucoup plus convaincante dans la série « Arrow » que dans ce sous-produit de sous-produit. Car même si elle ne ménage pas ses efforts pour donner corps à son personnage, l’ensemble est trop ininventif pour être acceptable ! Même Garret Dillahunt fut plus convaincant avec une filmographie qui comprend quand même : « Twelve years a slave » ou encore « Looper ». Dans « The Scribbler », l’acteur est transparent, effacé et désemparé.
En conclusion « The Scribbler » est un film à éviter si vous le pouvez tant on frise le ridicule et l’abscons.