Projet Almanac

Et si vous aviez une seconde chance… Que feriez-vous ? Que changeriez-vous ? Jusqu'où iriez-vous ? Quatre adolescents font une découverte qui va changer leur vie : une machine aux possibilités infinies… mais aux conséquences parfois irréversibles. Serez-vous prêts à vivre et revivre l'expérience de votre vie ?

Pour sa première réalisation, Dean Israelite a décidé de dépoussiérer le mythe de la machine à remonter le temps, notamment en utilisant la méthode du « Found Footage », très à la mode et moins coûteux actuellement, le tout pour un résultat en demi-teinte. Car si le scénario n’a pas à rougir des précédents films ayant traité de ce sujet, c’est du côté de la mise en scène qu’il faut quand même se poser des questions. Car si le « Found Footage » est moins onéreux et à la mode en ce moment son utilisation laisse aussi apparaître une véritable faiblesse dans la mise en scène. Notamment parce qu’il se permet tout sans avoir réellement à se justifier. Et c’est bien là le problème, le film fourmille d’incohérence à des fins narratives et laisse un arrière-goût de bâclé. Pourtant, tout n’est pas à jeter, notamment une certaine dynamique qui donne un ton jeune et régulier au film. Et même si la mise en place peut paraître un peu longue elle n’en demeure toutefois pas moins cohérent et compréhensive.

Sinon pour ce qui est du scénario des auteurs du futur « Paranormal Activity », il n’y a pas grand-chose à dire. L’ensemble tient debout, et de la même manière que Paul Verhoeven l’avait imaginé avec son « Homme invisible » (The Hollow Man), le premier réflexe des héros n’est pas de changer le monde, mais plutôt de profiter allègrement de la chance qui leur est donné de changer leurs existence. Bien sûr tout cela a une conséquence et le scénario s’amuse intelligemment et simplement à embarquer les héros dans des aventures à rebondissements.

Côté distribution, les jeunes comédiens font le job, à commencer par Johnny Weston (Chasing Mavericks) qui, sans en faire de trop, livre une composition correcte, à la hauteur de son personnage, un brin torturé, un brin timide et surtout déterminé à comprendre l’invention de son père. Et le duo qu’il forme avec la belle Sofia Black d’Elia (The Immigrant) sonne juste et apporte toute la fraîcheur que l’on attend d’un tel film. Sans crier à l’oscar, les comédies semblent s’amuser et ne pas lésiner sur les efforts pour donner corps à leurs personnages et c’est tout ce qu’on leur demande.

En conclusion « Projet Almanac » est un film sympathique qui dépoussière le mythe de la machine à remonter le temps et offre le temps d’un peu plus d’une heure et demi un spectacle divertissant sans trop de temps morts. Dommage que la technique du « Found Footage » soit encore utilisé, cela n’apporte rien au scénario si ce n’est un arrière-goût de travail bâclé tant les incohérences fourmillent pour des raisons narratives.

Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Que ce soit en effets spéciaux ou en mode normal, en extérieur ou en intérieur, le film brille par une image de grande qualité.

Une piste Dolby Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur, particulièrement lors des séquences où certains détails sonores doivent être mis en évidence.  La dynamique de l’ensemble est suffisamment bien équilibrée pour ne pas se laisser déborder par les effets sonores. 

Un début et deux fins alternatifs ainsi que des scènes coupées viennent compléter le programme. Un peu juste tout de même pour la section bonus !