Quand Dieu perd foi en l'Humanité et disparaît, une légion d'anges en colère menée par Gabriel tente d'exterminer la race humaine. Un groupe de résistance se constitue alors en plein désert autour de l'archange Michael dans des forteresses. Les Hommes trouvent la force de se battre en s'accrochant à l'espoir de l'arrivée prochaine d'un enfant élevé pour guider l'Humanité hors des ténèbres. 25 ans après la fin de la Guerre, l'ennemi s'apprête à refaire surface. Ce Sauveur - l'Elu - serait le bienvenu dans les combats qui s'annoncent. Seulement personne ne sait qui il est. Pas même lui.
Une série inspirée d’un film moyennement réussit, on pouvait craindre un désastre. Parce que même si le consensus de départ est plutôt intéressant : « Les armées d’anges venant sur terre pour accomplir leur besogne ! », et même si l’on avait déjà vu ça dans un film plus réussit avec Matt Damon et Ben Affleck : « Dogma » de Kevin Smith, l’idée de tirer une série pouvait donner un peu plus de corps à l’ensemble dans l’objectif d’une trame qui tiendrait la route d’un épisode à un autre. Et de ce côté-là, la série tenait le cap sur sa première saison ! Chaque épisode tournait autour de la prise de conscience de l’Elu dans un combat acharné contre les anges noirs (Armée de l’Archange Gabriel) bien décidés à exterminer cette population humain qui s’est depuis longtemps détournée de Dieu. Mêlez à cela une intrigue policière où les belligérants tentent de s’accaparer le pouvoir, puis des intrigues sentimentales et vous obtiendrez une série qui se lit de bout en bout sans trop de difficulté.
Malheureusement, la dynamique et l’énergie de l’ensemble ne laissait pas un grand souvenir ! D’abord parce que la mise en scène semblait figée dans des encombrements techniques qui l’empêchait d’être totalement fluide. Ainsi certains combats manquaient d’une chorégraphie souple pour être cohérent, à l’exemple de la colère de Michael lors de l’un des derniers épisodes, où les câbles qui retiennent le comédien l’empêchent d’avoir un mouvement crédible dans son déplacement.
C’est d’ailleurs certainement là le point faible de la série, car cette saison 2 se perd une nouvelle fois dans cette pauvreté technique: Des effets spéciaux très en-dessous de ce que l’on pouvait attendre. Parfois, nous avons même l’impression que le budget fut tellement serré, que les spécialistes durent utiliser des moyens d’un autre temps. La série se déroule donc dans une espèce de sentiment d’ambition assumé, mais de pauvres moyens pour en venir à bout. Du coup cette deuxième saison ne parvient pas vraiment à nous embarquer dans son sillage. Et même si la mise en scène semble, enfin, décidée à se réveiller pour maintenir une pression sur le spectateur, elle ne sauve pas un scénario qui doute de là où il veut nous emmener, maintenant que Michael est parti et que l’Elu a lui aussi décidé de quitter Vega pour s’opposer à Gabriel.
Du coup, les décors extérieurs de Vega ressemblent plus à du « Matt Painting » qu’à des images de synthèses, le vol des anges est aussi fluide que celui des comédiens sur la scène d’une comédie musicale, jusqu’à leurs ailes qui manquent de crédibilité dès lors qu’elles se déploient, puisqu’elles se limitent à trois mouvements seulement.
Côté distribution, Christopher Egan, que l’on avait déjà remarqué dans le film « Eragon » fait le job, et même si parfois sa composition manque d’assurance, elle permet tout de même de s’attacher à son personnage.
Tom Wisdom, le jeune apprenti journaliste de « Good Morning England » incarne avec beaucoup de conviction un Archange Michael, taciturne et dénué de sentiment.
En conclusion, pour sa deuxième saison « Dominion » rate le coche. Et même si la mise en scène est plus énergique que dans la première. La pauvreté du scénario et le manque de volume des effets spéciaux ne parviennent pas à capter l’attention du spectateur durant toute la saison.