2Dark

Genre
Pays
FR (2017)
Date de sortie
vendredi 10 mars 2017
Durée
600 Min
Plateforme
Xbox One
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
600 min
Nb Dvd
1
Après pas loin de dix ans d'absence, Frédérick Raynal fait son grand retour. Créateur de la célèbre licence Alone in the Dark dont il réalisera les trois premiers épisodes, et qui a largement contribué à l'émergence de certaines licences aujourd'hui bien connues des gamers, à l'instar de Resident Evil pour ne pas le citer, après un bref intermède avec le rafraîchissant Soul Bubbles en 2008 sur Nintendo DS, le papa du survival-horror revient à ses premiers amours avec 2Dark.

2Dark 4U ?

Le jeu nous plonge rapidement dans le vif du sujet. 1969, ce qui ne devait être qu'une banale soirée camping va se transformer en cauchemar, l'inspecteur Smith assiste impuissant au meurtre de son épouse et à l'enlèvement de ses deux enfants. Nous retrouvons le personnage en 1976, un homme brisé et solitaire, renvoyé des forces de police de surcroît, mais qui n'a jamais pu se résoudre à la perte de sa famille, et qui va entreprendre une quête rédemptionnelle : traquer les criminels qui s'en prennent aux enfants. Le cadre est posé, toutefois, l'enquête va nous mener bien plus loin que de simples actes isolés…

Un sujet grave et casse-gueule, jusque-là jamais exploité dans un jeu vidéo, mais qui n'aurait sans aucun doute pas eu la même résonance sans cette ambiance glauque et les actes/propos des serial-killers eux-mêmes. Certains niveaux particulièrement « difficiles » décuplent cette sensation de malaise, et malgré un graphisme 2.5D volontairement « enfantin », 2Dark ne nous ménage pas une seule seconde, au même titre que la vérité, l'horreur est ici servie crue.

Les mécaniques de gameplay ne sont pas en reste, 2Dark propose deux approches : l'action ou l'infiltration. Dans les deux cas, les deux objectifs principaux sont de récolter des preuves afin de prouver la culpabilité des serial-killers et leurs congénères, et sauver les enfants. Ceux qui souhaitent passer à côté de ce qui fait justement tout le sel du titre, choisiront probablement d'attaquer tout ce qui bouge, toutefois il y a un prix à payer. La survie des enfants passe par l'infiltration, le jeu joue d'ailleurs énormément sur la notion d'ombre et lumière, jusque dans les plus infimes détails - comme la sauvegarde (obligatoirement manuelle) qui se fait par exemple en allumant une cigarette, mais qui augmente le risque d'être découvert si un ennemi se trouve dans les parages -, ainsi que le silence de vos déplacements et la mémorisation des déplacements des ennemis. Il est nécessaire de redoubler d'attention lorsque les enfants sont secourus, puisque ces derniers doivent d'abord être rassurés à l'aide d'un bonbon ou en étant simplement portés, puis ils doivent obligatoirement être raccompagnés jusqu'à la sortie du niveau par Smith. Une manœuvre rendue parfois complexe par de petits bugs de collision.

Le concept du « die and retry » est ici omniprésente, et croyez-moi, vous aurez l'occasion d'y goûter un bon nombre de fois d'ici la fin de l'aventure. Souvent de manière logique, il reste toutefois assez rageant de devoir recommencer pour de simples problèmes d'ergonomie, le système d'inventaire proposé n'est pas particulièrement intuitif, il faut reconnaître qu'il participe à la dimension oppressante du titre, néanmoins, il arrive souvent dans l'urgence de la situation (un ennemi qui approche) de prendre en main un objet alors que l'on souhaitait simplement éteindre sa lampe torche, lampe ou briquet. La maniabilité des armes n'est d'ailleurs pas non plus vierge de tout reproche, elles ne sont certes pas une fin en soi au regard du peu de munitions et leur efficacité toute relative, un minimum de précision de la visée s'imposait en revanche un lorsqu'il s'agit d'éliminer une souris, une araignée ou une chauve-souris.

Conclusion :

2Dark est une expérience dont on ne ressort pas indemne, un jeu sans concession qui ne ménage pas son public. Nous avions quelques doutes sur la réussite du projet de Gloomywood, notamment en raison de l'extrême complexité du sujet abordé, il faut pourtant se rendre à l'évidence, Frédérick Raynal remporte son pari avec brio, et nous livre là une petite pépite. Espérons que nous n'ayons pas à attendre dix ans avant de le voir à nouveau à l'oeuvre !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
900p
Format Cinéma
1.33:1
Le graphisme relativement mignon du jeu contraste avec la gravité du sujet traité, mais c'est aussi ce qui fait tout l'attrait du titre. Au-delà du fait que nous soyons très loin d'un budget triple A, le jeu ayant été financé à l'aide d'une campagne de financement participatif, le choix d'un graphisme 2.5D, à mi-chemin entre patte old-school et modernité (les éclairages), s'avère au final particulièrement adapté au format du jeu.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Si le doublage est ici réduit au strict minimum, chaque niveau débutant par un monologue (anglais sous-titré), on retient davantage les bruitages qui participent grandement à l'ambiance sombre et oppressante du titre. Petite mention spéciale également à la bande-originale inspirée du titre.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Il faudra compter une petite dizaine d'heures pour boucler l'aventure, la rejouabilité du titre reste en revanche limité, si c'est un mode Défi qui propose de recommencer certains niveaux afin de compléter l'ensemble des objectifs (sauver tout les enfants, récolter toutes les preuves et bonbons, et ne faire aucune victime).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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