Retour de Zelda avec une aventure inédite. Fini les remix pour Wii U ! « The Legend of Zelda : Breath of the Wild » est une vraie nouveauté et signe à la fois le lancement de la console Switch et la fin de la console Wii U. C’est aussi l’un des jeux qui aura été le plus attendu puisqu’annoncé il y a plus de 2 ans. À l’époque, le projet « NX » qui donnera naissance à la console Switch n’était même pas connu.
Zelda a clairement traîné des pieds pour sortir avec la nouvelle console, mais de nombreux choix techniques et artistiques ont dû être relevés pour sortir un produit fini et satisfaisant.
Pour l’histoire, c’est du classique. Notre cher Link se réveille après un long sommeil de 100 ans, sa défaite contre Ganon Le Fléau l’ayant presque tué. Depuis un siècle, la princesse Zelda garde Ganon enfermé entre les murs du château. La mission de Link: l’aider… comme d’hab.
Pour cela, le joueur doit reprendre le contrôle des 4 créatures divines : Vah’Ruta, l’éléphant mécanique, Vah’Rudania, le lézard mécanique, Vah’Medoh, l’oiseau mécanique et Vah’Naboris, le chameau mécanique.
Dans ce Zelda, les jours et les nuits s’enchaînent dans un immense monde ouvert et c’est une première pour Zelda et le second jeu de ce type pour la Wii U avec
Xenoblade Chronicles X.
Chaque journée et chaque nuit durent 12 minutes. De temps à autre, il pleut, vente ou neige ce qui change les conditions de jeu. Si la pluie facilite nos déplacements furtifs en camouflant le bruit de nos pas, elle éteint les feux de camp et empêche l’aventurier d’escalader les montagnes ce qui est plutôt handicapant, mais réaliste.
Sur la carte se trouvent plusieurs villages (comme Cocorico ou Elimith) ayant chacun une architecture différente. Les habitants des villages rentrent chez eux pour se coucher à la nuit tombée. En fait, dans ce jeu, tout semble vivre. Les animaux, les chevaux (que l’on peut attraper et dresser), les créatures, les humains semblent bien vivants et suivre leurs objectifs.
De nombreux autres personnages (pilotés par la console) sont présents dans le jeu, du simple petit enfant en train de jouer à la vieille Impa qui tente de rendre la mémoire à Link. On entend beaucoup parler de nos amis les Prodiges et de la princesse Zelda dès le début du jeu. Mais si les Prodiges ne sont plus, qu’en est-il de la princesse ?
Dans cette aventure, il y a les sanctuaires. Ce sont des épreuves qui permettent au joueur de remporter des Emblèmes du triomphe. Avec 4 de ces emblèmes, Link gagne un réceptacle de cœur ou d’endurance en allant prier près de l’une des nombreuses statues consacrées à la Déesse. Il n’y a pas moins de 120 sanctuaires en tout et chacun peut servir de point de téléportation.
Il y a 4 temples dans le jeu ; les 4 créatures divines. On peut les faire dans l’ordre que l’on souhaite. Par exemple on peut commencer par Vah’Ruta et finir par Vah’Naboris ou l’inverse, les temples seront alors modifiés pour prendre en compte la progression du joueur.
Les tours sont sorties de terre au début de notre aventure. Elles permettent au joueur d’obtenir la cartographie de la région où elles se trouvent et servent également de points de téléportation.
Durant l'aventure, on peut collecter toutes sortes d’armes, de boucliers et d’armures. Les armes ainsi que les boucliers ont une durabilité qui leur est propre. Le système de combat varie en fonction du type d’armes dont on est équipé. En effet, certaines épées se tiennent à deux mains tout comme les marteaux et les haches. Par conséquent, on ne peut utiliser un bouclier en même temps.
Certaines armures sont dotées de « pouvoirs » comme escalader plus vite grâce à la Tenue d’escalade, nager plus rapidement avec la Tenue Zora ou encore augmenter notre attaque grâce à la Tenue barbare.
Les graphismes sont magnifiques et le jeu est généralement très fluide. Mais il ne faut pas se leurrer. Ça bouge beaucoup à l’écran : animaux, vent, herbe, feuilles, nuages, ombres, personnages ennemis ou amis, etc. Parfois, dans les zones les plus complexes comme les villages, il y a une baisse sensible du taux de rafraîchissement de l’écran. Franchement, c’est l’un des jeux aux graphismes les plus travaillés et complexes. Le tout étant en temps réel et dans un monde ouvert, on estime que le résultat pour la Wii U reste absolument excellent et il aurait été dommage de dégrader sensiblement le rendu visuel de l’ensemble du jeu pour gagner quelques images/seconde lors des passages plus chargés en détails.
Non, la version Wii U n’est pas une sous-version par rapport à la Switch ! Les musiques sont elles-aussi très belles, assez discrètes, minimalistes et sont plutôt variées. Elles participent à l’ambiance très cinématique du jeu et ne s’imposent pas comme dans les précédents opus de Zelda.
Personne ne peut annoncer une durée de jeu précise, car celle-ci dépend de votre façon de jouer. Si vous ne faîtes que les quêtes principales, vous aurez pour environ 100 heures de jeu. Mais si vous vous lancez dans les objectifs secondaires, vous pouvez rapidement monter à plus de 400 heures de jeu.
Des suppléments à télécharger sont disponibles moyennant finances, mais tout n’est pas encore disponible au moment de la rédaction de cette critique.
Verdict
Un grand jeu et un futur classique assurément sur les 2 consoles. Bravo Nintendo !
Techniquement, le rendu 3D est en 720p avec une profondeur de champ incroyable. Très, très peu d'aliasing mais des textures parfois plus légères en resolution. C'est surtout le cas lors de la scène d'ouverture ce qui peut faire peur. Cette effet reste finalement assez contenu sur la durée du jeu. Heureusement !
Comme toujours la spatialisation est excellente et permet une meilleure appropriation de l'environnement. La bande son laisse aussi s'exprimer les caissons de basse avec des graves parfois soutenu. La qualité sonore est excellente.
Des suppléments à télécharger sont disponibles moyennant finances, mais tout n’est pas encore disponible au moment de la rédaction de cette critique.