NieR : Automata

Titre Original
NieR : Automata BECOME AS GODS Edition
Genre
Pays
JAP (2018)
Date de sortie
mardi 26 juin 2018
Durée
999 Min
Scénaristes
Yoko Taro
Compositeur
Keichii Okabe
Plateforme
Xbox One
Informations
Complémentaires
Disponible sur Xbox One (version testée), PS4 et PC.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Japonais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Deux ans après l’énorme succès rencontré par NieR : Automata sur Playstation 4 et PC, Square Enix et Platinum Games offrent enfin un portage sur Xbox One. L’occasion de découvrir l’un des jeux les plus marquants de cette génération.

Deux ans après l’énorme succès rencontré par NieR : Automata sur Playstation 4 et PC, Square Enix et Platinum Games offrent enfin un portage sur Xbox One. L’occasion de découvrir l’un des jeux les plus marquants de cette génération.

Malgré un gros succès d’estime, le  premier NieR sorti sur PS3 en 2010 était relativement passé inaperçu. L’annonce d’un second épisode en 2015 avait largement de quoi surprendre au regard des ventes, mais force est de reconnaître que Square Enix avait visé juste en confiant le développement à Platinum Games (Bayonetta, MadWorld, Vanquish), le tout supervisé par Yoko Taro déjà à l’œuvre sur le premier NieR et la série Drakengard.

Une histoire émouvante et prenante

NieR : Automata prend place dans un futur lointain. Après une invasion extra-terrestre, la Terre est désormais occupée par les robots, contraignant les derniers représentants de l’espèce humaine à se réfugier sur une base lunaire. Pour contre-attaquer, les humains vont créer l’unité d’élite YoRHa, des androïdes qui ont pour principal objectif de reconquérir la planète bleue. Dans ce contexte, le jeu nous propose d’incarner 2B, un androïde féminin spécialisé dans le combat ; le binôme est complété par l’unité de soutien 9S, un androïde masculin.

Au-delà d’un contexte relativement simple, le jeu laisse apparaître une profondeur de récit particulièrement intéressante. Qu’il s’agisse de notre rapport même aux machines et intelligences artificielles, leur condition et à notre façon de les percevoir, jusqu’à la notion même des sentiments qu’elles sont capables d’éprouver dans le jeu, Nier : Automata pose des questions d’une rare intelligence.

L’autre aspect particulièrement intéressant du titre, c’est cette volonté d’offrir de nombreux points de vue sur ces questions. C’est la raison pour laquelle le jeu est découpé en cinq chapitres, chacun permet d’incarner divers personnages, afin d’apporter des réponses aux questions soulevées durant notre périple, tout en contribuant à varier le gameplay et à maintenir l’intérêt du joueur durant plus de 30 heures.

Un gameplay en constant renouvellement

Plus qu’un simple Action-RPG (disons même J-RPG), le jeu joue constamment la carte de la variété. La première mission du jeu nous en donne d’ailleurs un premier aperçu, avec une première phase qui nous met littéralement aux mains d’un Shoot them Up, avant de basculer sur la seconde phase qui mêle habilement beat them all, Action-RPG et jeu de plateforme en vue isométrique. NieR : Automata s’amuse continuellement à changer de point de vue, et c’est là ce qui fait aussi sa force.

Lors des nombreuses et innombrables phases de combats, qui représentent tout de même une large partie, il faudra alterner d’un côté avec les attaques physiques rapides et lourdes à l’aide de ses deux armes (épée, sabre, lance, marteau), les esquives et les attaques à distance à l’aide des pods. Ces petits robots qui accompagnent les androïdes disposent également de variations avec des attaques classiques (salves de tirs, missiles, etc.) et un rayon laser dévastateur.

Ces deux composantes s’avèrent d’une parfaite complémentarité, et dans une majeure partie des cas, les phases de combats sont souvent grisantes, en particulier contre les boss qui nécessitent une vigilance de chaque instant. Pour réellement profiter de la profondeur de gameplay lors de ces phases de combats, nous ne pouvons d’ailleurs que vous conseiller de commencer au minimum par le mode de difficulté Normal, le mode Facile n’ayant finalement que peu d’intérêt – si ce n’est parcourir le jeu en touriste – , puisque toutes les actions lors des combats sont automatisées.

C’est d’autant plus vrai, que la composante RPG du jeu ne s’arrête pas simplement à enchaîner les combats, pour engranger des points d’expérience et des boulons qui font office de monnaie. Les capacités des androïdes peuvent être customisées à l’aide de puces, que l’on peut acheter, ou récupérer sur certains ennemis. Ces puces permettent d’adapter le profil de son personnage, afin varier les styles de combats, ou bien débloquer de nouvelles attaques, parades ou fonctionnalités.

De fausses allures d’open world

À l’opposé d’un The Witcher 3 ou d’un GTA, la dimension « monde ouvert » de Nier : Automata reste assez abstraite. Le terrain de jeu est assez vaste, avec plusieurs zones à découvrir, de la Cité en Ruines, en passant par le Désert, la Forêt et le Parc d’attractions, les zones sont cependant assez dirigistes dans la majeure partie des cas et ne laissent finalement qu’une liberté de déplacement limitée.

Ce n’est pas vraiment un problème en soi, tout comme l’allure un peu « vide » de certains environnements qui est davantage destinée à renforcer la dimension post-apocalyptique de cette Terre en proie aux machines. Cela l’est d’autant moins lorsque l’on regarde la qualité et le soin de la direction artistique. Mention spéciale à certains environnements, comme le parc d’attractions, dont l’atmosphère aussi étrange que magique, laisse sans voix, et bien sûr au personnage de 2B dont les traits enjôleurs contrastent avec son profil de combattante sans pitié. Les quelques boss rencontrés ont également bénéficié d’un soin tout particulier, du robot géant Marx rencontré dès les premiers instants, en passant par le robot asexué Adam, Beauvoir ou Eve, des profils dont la frontière en machine et forme organique se montre de plus en plus floue. Le tout accompagné d’une bande-son absolument merveilleuse, rarement un jeu n’avait bénéficié de compositions d’une telle qualité, et c’est un élément qui participe à faire de NieR : Automata un très grand jeu.

On ne peut pas en dire forcément autant des ennemis plus classiques, qui ne se renouvellent finalement qu’assez peu tout au long de l’aventure, et dont on vient à bout rapidement une fois arrivé à un certain niveau. Tout comme de la technique, qui malgré cette direction artistique de haute volée, laisse apparaître quelques toussotements du frame-rate, et certaines textures assez douteuses.

Conclusion

Après avoir marqué les esprits en 2017 sur PS4 et PC, on ne boude pas son plaisir de retrouver Nier : Automata sur Xbox One. Un véritable chef d’œuvre comme on en voit peu à chaque génération, qui dépasse par moment sa condition de simple jeu vidéo, avec un récit d’une rare intelligence et profondeur. Un jeu qui allie un gameplay efficace qui joue constamment avec les frontières du genre, une direction artistique et une bande-son de haute volée.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.33:1

Le jeu a beau proposer une direction artistique et un character design de premier ordre, techniquement NieR : Automata n’impressionne pas vraiment. C’était déjà le cas sur PS4 Pro, la version Xbox One X étant peu ou proue identique, aucune amélioration n’est à noter si ce n’est un frame-rate de 60 i/s constant, à quelques exceptions près du moins.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
5.1
Anglais
5.1

Le sound-design n’est pas particulièrement impressionnant, il est en somme tout assez classique, et le canal de grave se montre d’ailleurs étonnamment discret pour une telle production. En revanche, la bande-originale de Keiichi Okabe, déjà l’œuvre sur le premier NieR et Drakengard, est tout simplement somptueuse. Sans compter les morceaux interprétés par Emi Evans ou Nami Nakagawa, dont les envolées lyriques donnent souvent des frissons.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray

Plus que les différents niveaux de difficulté, le potentiel de rejouabilité du titre est surtout décuplé par le nombre de fins à débloquer…pas moins de 26 en tout et pour tout. Oui vous avez bien lu. Seuls les plus téméraires souhaiteront évidemment aller jusqu’à la dernière, mais cela laisse imaginer les différents éléments de réponses apportées dans chacune d’entre elles. Les quêtes annexes type FedEx sont un peu plus dispensables, puisqu’elles consistent souvent à faire des allers-retours incessants d’un point A vers un point B pour ramener un objet, ou éliminer des ennemis.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage