Chili 1976

Titre Original
1976
Genre
Pays
CHil (2023)
Date de sortie
mardi 21 novembre 2023
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Aljandra Garcia, Juan Pablo Gugliotta, Dominga Sotomayor Castillo, Nathalia Videla Pena, Andres Wood et Omar Zuniga Hidalgo
Scénaristes
Manuala Martelli et Alejandra Moffat
Compositeur
Divers
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Espagnol
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1

Chili, 1976. Trois ans après le coup d’état de Pinochet, Carmen part superviser la rénovation de la maison familiale en bord de mer. Son mari, ses enfants et petits-enfants vont et viennent pendant les vacances d’hiver. Lorsque le prêtre lui demande de s’occuper d’un jeune qu’il héberge en secret, Carmen se retrouve en terre inconnue, loin de la vie bourgeoise et tranquille à laquelle elle est habituée.


Se plonger dans l’enfer de la dictature Pinochet, finalement peu de films, arrivent jusque nous pour nous l’exposer. Alors, lorsque cela arrive, nous tendons une oreille et ouvrons grands les yeux pour découvrir une horreur que l’on n’arrive jamais à imaginer, même si l’on sait que les dictateurs ne sont jamais en manque d’imagination pour asservir leurs populations. Et notamment parce que les horreurs qui furent perpétré durant sa dictature ne furent jamais totalement toutes dévoilées, il reste encore beaucoup de questions de ce que sont devenues les victimes du régime, mais aussi parce que Pinochet fut arrêté en Angleterre mais libéré pour raison de santé et ne fut jamais jugé pour ces crimes Un personnage, un dictateur hors du commun puisqu’au sein même du pays il garde ses partisans et ses détracteurs.


Et c’est tout le sujet de « Chili 1976 » ! Pinochet est au pouvoir depuis 3 années déjà et des opposants, des dissidents sont arrêtés arbitrairement dans la rue. C’est le point de départ du film de Manuela Martelli. Carmen son héroïne est dans un atelier a choisir une couleur, dehors on entend des cris, une femme hurle son nom, puis le silence, les regards surpris, mais étonnamment pas choqués, parce que, comme le dit l’un d’entre eux : « Ca arrive tout le temps ces dernières semaines ». La réalisatrice qui a signé le scénario avec Alejandra Moffat (La Casa Lobo), nous plonge tout de suite dans les paradoxes de ce qui va se dérouler devant nous. Carmen est une femme issue de la bourgeoisie, celle choyée par le régime, qui trouve son compte dans les décisions du dictateur et préfère fermer les yeux sur ce qui se passe dans la rue, et chez les étudiants, trop occupée qu’elle est à profiter des joies que lui apporte son statut. Mais voilà, le scénario va aller plus loin en confrontant son héroïne, à ces deux mondes qui se voisinent mais ne se parlent pas réellement, à traves ce jeune homme dont elle va devoir s’occuper.


La réalisatrice, va alors alterner entre les deux parties de cette société chilienne, ne jamais totalement montrer l’horreur, préférer la suggestion ou la tenir éloignée comme le corps de la victime que l’on retrouve sur un rivage. Manuela Martelli, ne veut pas faire de son film une sorte d’œuvre voyeuriste, elle préfère laisser le spectateur découvrir par la suggestion et surtout se faire son idée par les dialogues ciselés et presque minimalistes lorsqu’il s’agit des opprimés pour être plus fournis lorsqu’il s’agit du cercle familial de Carmen. Mais ce sont les silences qui marquent dans la mise en scène de la réalisatrice, car ils sont plus profond, plus tranchant que toutes formes de mots, particulièrement dans la conclusion du film.


Tout en douceur, la réalisatrice nous expose un régime qui surveille, espionne et profite des faiblesses des uns, de la délation des autres pour asseoir son autorité et sa paranoïa et ainsi réduire au silence tout éventuelle source de révolte. Jamais dans l’excès, Manuela Martelli nous prend à témoin et expose, prend parti et nous montre un système tellement commun aux dictatures que certaines scènes nous paraissent évidentes, comme celle où un fonctionnaire, ami de la famille, menace Carmen sans jamais pour autant le laisser paraître.


« Chili 1976 » est un film nécessaire et intelligemment écrit et réalisé sur cette période trouble du Chili, dont les plaies ne seront jamais totalement soignées. La réalisatrice Manuela Martelli, signe, ici, une œuvre jamais violente visuellement mais en tension permanente où la subjectivité est plus forte que n’importe quelle image et où les silences sont plus forts que les mots.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Simple dans sa mise en scène, précis dans son histoire, le film l’est également dans sa photographie. Les couleurs sont soignées et les contrastes sont parfaitement pour reconstruire un Chili des années 70. L’ensemble est de qualité pour ressortir toutes les nuances d’un film qui se veut presque documentaire. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Espagnol
5.1
Français
5.1
Le film est disponible uniquement dans une piste Dolby Digital 5.1 assez bien répartie, qui ne met pas trop en façade les voix des acteurs et ne les assourdies pas trop. L’ensemble ne manque pourtant pas d’intérêt et offre une belle immersion dans cette histoire, qui joue beaucoup sur les silences, mais également sur les environnements.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Amaray
La présentation du film en présence de la réalisatrice et son actrice qui reviennent sur les dessous du film et notamment sur son travail d’écriture.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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