Jean-Louis Etienne : 15 ans d'Aventures Polaires

Jean-Louis Etienne

 

Jean-Louis Etienne est né en 1946. Après des études techniques, il entre à la faculté de médecine de Toulouse. Devenu médecin, il va se lancer dans des expéditions maritimes. Sa première grande traversée aura lieu avec Eric Tabarly sur Pen Duick entre 1977 et 1978, en compagnie de futurs grands marins : Titouan Lamasou, Philipe Poupon, Jean-François Coste et Olivier Petit.

 

Au début des années 80, il entreprend des expéditions à travers le monde du froid et en particulier des ascensions de hautes montagnes de l’Himalaya et des navigations près de pôles.

 

C’est en 1985 qu’il fera sa première tentative pour atteindre le Pôle Nord en solitaire et à pied. Mais il faudra attendre sa seconde tentative en 1986 pour qu’il y parvienne. Cette expédition est racontée dans le documentaire « Papy Pôle ». Le retentissement médiatique de l’événement est très fort et lui permettre de préparer son grand rêve : la traversée de l’antarctique.

 

Désignée sous le nom de Transantarctica, cette expédition aura lien en 1989-1990 avec cinq compagnons de différente nationalité. Ils mettront sept mois pour traverser le continent glacé avec des traîneaux tirés par des chiens. Cette expédition est racontée dans le reportage « Au Sud du Sud ».

 

Au début des années 1990, les bonnes relations de Jean-Louis Etienne avec Elf lui permettent de faire construire un voilier polaire : l’Antarctica. C’est avec ce navire qu’il organisera l’expédition sur le volcan Erebus, en Antarctique en 1993, expédition racontée dans le reportage « Erebus, le volcan des glaces ».

 

En 1995-1996, une nouvelle mission consistera à faire hiverner le bateau au Spitzberg. Cette dernière expédition avec l’Antarctica est racontée dans « Spitzberg, nuit blanche sur la banquise ». En 1999, le bateau est vendu au navigateur Peter Blake alors que Jean-Louis Etienne prend un peu de repos en famille.

 

L’appel du pôle l’attirera quand même dans cette ultime expédition en 2002. A bord de la capsule de survie polaire « Polar Observer », Jean-louis Etienne dérivera au grès des courants transpolaires au pôle Nord. Cette dernière expédition est racontée dans « Mission Banquise », le dernier reportage de ce DVD.

 

Le programme

 

Papy Pôle

Format : 1.33 – Durée : 50 minutes

 

En 1986, Jean-Louis Etienne décide de parvenir seul et à ski, au pôle Nord géographique. Il ne dispose pour cela que d’un traîneau et de quelques points de ravitaillement répartis sur le trajet.

 

Faisant appel à de nombreuses photos de cette expédition, ce reportage est un peu moins dynamique que les autres. Il nous propose en effet de revivre cet exploit une fois qu’il est terminé et alors que Jean-Louis Etienne n’avait pas la possibilité de filmer l’ensemble de son expédition.

 

Erebus, le volcan des glaces

Format : 1.66 (letter box) – Durée : 54 minutes

 

En 1993, c’est à bord du voilier Antarctica que Jean-Louis Etienne et de nombreux spécialistes en volcanologie partent à l’assaut du volcan en activité le plus australe de la planète. Bien que le bateau soit conçu pour naviguer sur la glace, ce n’est pas un brise-glace et l’expédition va se retrouver rapidement bloquée par la banquise.

 

Ce n’est que l’arrivé providentielle d’un Brise-Glace Russe qui va permettre à l’équipe de parvenir jusqu’au volcan. Une fois sur place, les volcanologues vont travailler dans des conditions extrêmes pour collecter de nombreuses mesures sur les activités de l’Erebus.

 

Au Sud du Sud

Format : 1.66 (letter box) – Durée : 100 minutes

 

En 1990, Jean-Louis Etienne organise une expédition réellement ambitieuse : traverser l’Antarctique d’Ouest en Est. Plus de 6300 km de désert glacé à parcourir en sept mois avec des traîneaux tirés par des chiens.

 

Le but de cette expédition est d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur le traité de l’Antarctique qui doit protéger ces terres de toute exploitation de leur richesses naturelles pour les 50 prochaines années.

 

Malgrés les galères et les dangers, cet exploit humain (et animal, n’oublions pas les chiens), sera un véritable succés.

 

Spitzberg, nuit blanche sur la banquise

Format : 1.33 – Durée : 54 minutes

 

Afin d’éprouver le voilier Antarctica, Jean-Louis Etienne décide de le faire hiverner sur la banquise au niveau du Spitzberg. C’est là que le bateau va se retrouver prisonnier volontaire des glaces pour plus de quatre mois.

 

L’équipage du navire en profitera pour effectuer des mesures de la salinité de l’océan et pour découvrir les ours et les paysages magnifiques de cette île à l’extrémité Nord de l’Europe.

 

Mission banquise

Format : 1.66 (letter box) – Durée : 90 minutes

 

Dernière mission de Jean-Louis Etienne : mesurer « en directe » la dérive de la banquise en y installant une base fixe et en se laissant emporter par la glace. Installé au pôle Nord dans sa capsule « Polar Observer », l’aventurier devra passer plusieurs mois seul, avec un chien.

 

Emporté par la glace, Jean-Louis Etienne va vivre un voyage immobile au grés des courants et des vents extrêmes de ces régions polaires. A la merci de la rupture de la glace, de l’écrasement par une autre plaque de glace et de la fonte de sa petite plate-forme gelée, Jean-Louis Etienne devra surtout puiser dans son être intérieur pour lutter contre la solitude.

 

Critique subjective

 

Très contemplatifs, ces reportages foisonnent d’images magnifiques de ces terres glacées inviolées par l’Homme. Bien que ces différentes expéditions soient souvent organisées sur des bases scientifiques, c’est surtout le côté « aventure humaine » qui est mis en avant par ces reportages.

 

Qu’il soit seul sur la banquise ou accompagné d’une équipe qu’il faut gérer, Jean-Louis Etienne cherche à nous faire partager sa passion pour une terre qui ne souffre pas la faiblesse de celui qui la foule. Aventure extrême, ces missions sont aussi des aventures intérieures, à la recherche du courage et des forces de volonté qui vont permettre de faire face à l’adversité.

 

On pourra regretter le parti pris de ne pas tout expliquer : on ne sait pas toujours ce que font vraiment les scientifiques des expéditions et on aimerait parfois en savoir un peu plus sur des détails de la vie quotidienne de ces explorateurs. Jean-louis Etienne nous propose en contre partie des reportages sans temps mort et avec des vues magnifiques de cette nature si belle et si hostile à l’Homme.

 Voici, en définitive, deux très beaux DVD pour tous les amoureux de la nature. Jean-Louis Etienne nous prouve qu’il reste encore des terres à découvrir et de vastes terrains d’aventure pour les hommes courageux du XXIème siècle.

Mis à part le premier reportage, « Papy Pôle », qui est composé de très nombreuses photos et de peu d’images comportant beaucoup de grain, le reste des DVD dispose d’une image absolument magnifique.

 

Malgré quelques plans parfois moins réussis, la grande majorité des images bénéficient d’une qualité irréprochable. Les couleurs sont parfaitement bien définies, ce qui n’est pas évident quand la grande majorité des teintes va du blanc au bleu en passant par le gris. On ne note pas non plus de défaut de compression alors qu’il y a quand même plus de 5h d’émission en tout, sur deux DVD.

 Les paysages montrés tout au long de ces DVD sont superbes et ont été très bien filmés. Les plans montrant des animaux sont également de très grande qualité. On notera en particulier le si beau et si touchant plan de cet ours blanc dans « Spitzberg, une nuit sur la banquise ». L’ours roule sur le dos avant de se lécher les pattes et finalement se couche tranquillement alors que la caméra ne doit pas être à plus de quelques mètres de lui.

Principalement axés sur l’image, ces DVD ne proposent qu’une seule piste sonore en Dolby Digital 2.0 française.

 

Cette piste ne comporte aucun effet surround, ce qu’on regrette parfois. Une spatialisation nous aurait sans doute permis de nous sentir davantage impliqué lors des tempêtes de blizzard.

 

Finalement cette piste joue tout de même bien son rôle. Elle possède une bonne dynamique et il n’y a aucun effet de souffle. La prise de son originale a donc été profondément remaniée en studio pour arriver à un tel niveau de clarté des voix en plein vent.

 Les nombreux commentaires en voix off, qui forment l’essentiel des reportages, sont accompagnés par une musique discrète mais qui colle très bien à l’ambiance générale.

Ces DVD ne proposent aucun bonus. Mais on a quand même droit à plus de 5h d’émission.

 

La capture écran que vous voyez ici fait parti du programme principal du DVD !