Mabally, Nasta, Alfredo, Luminita, William, Niessa, Nicol, Stas, Chanda, San et Waï vivent à des milliers de kilomètres les uns des autres, mais partagent le même espoir d’un avenir meilleur grâce à l’éducation. Dans les épisodes de cette deuxième saison, le défi pour tous ces enfants reste le même, qu’ils se déplacent à pied ou en traîneau, qu’ils traversent des forêts obscures, des montagnes ou les sentiers de terre des bidonvilles, qu’ils soient Pygmées, bergers, vendeurs à la sauvette, nomades ou ramasseurs de charbon. Leurs périples nous font découvrir des lieux où accéder au savoir reste une aventure.
Alors que la rentrée des classes vient de sonner, les réalisateurs Emmanuel Guionet, Frédéric Brunnquell, Bertrand Collard et Edouard Douek nous font à nouveau voyager à travers le monde pour découvrir de nouveaux enfants de pays aussi éloignés que le Mexique, Le Cameroun, Mayotte, La Roumanie, le Pérou, Les Philippines, la Birmanie, l’Inde ou encore la Sibérie, sur des chemins difficiles, souvent dangereux mais toujours poétiques et faisant acte de bravoure et de détermination pour des enfants pour qui l’école est une clé certaine et primordiale pour eux de s’offrir un avenir plus serein et plus lumineux que celui de leurs parents.
Et comme ce fut déjà le cas dans le long métrage la leçon est à la hauteur des promesses. On y voit ainsi des bambins pas plus vieux que 12 ans affronter les neiges, le soleil brûlant, les hordes armées et les coutumes qui ont la dent dure dans certaines sociétés envers les jeunes filles, avec une détermination évidente et remarquable qui ferait rougir bon nombre de parents occidentaux un peu trop enclins à céder à la moindre larme de leur progéniture. Ici, l’école est une chance pour les parents de voir leurs enfants s’offrir un avenir brillant ! Pas de complaisance, on leur apprend la vie rude, mais aussi l’ambition et la chance de pouvoir suivre des études pour ensuite combattre les éventuels obstacles qui se présenteront à eux.
Pourtant ces gamins ne manquent pas d’occupations, bien loin de là, ils doivent d’abord apprendre à accomplir les tâches quotidiennes, nécessaires au bon fonctionnement des besoins de la famille, ils doivent ensuite apprendre à être autonome dès le plus jeune âge, comme cela est le cas de la jeune Nasta de Mayotte qui doit, en plus de son travail à l’école et du chemin à parcourir, se soumettre aux tâches ménagères. Même chose pour Alfredo dont le parcours pour aller à l’école au cœur de Mexico est un défi quotidien, pour cet enfant aveugle qui ne peut compter que sur son petit frère. Chacun se sent solidaire de l’autre ! Quelques soient leurs pays, le quotidien de ces enfants du monde pour rejoindre une classe et espérer un avenir différent de celui de leurs parents est un exemple et devrait être une source de réflexion pour nous tous qui nous plaignons chaque jour.
La série bénéficie de commentaires tout en retenue qui ne viennent pas donner de leçons à grands renforts de phrases toutes faites. Non, les images se suffisent à elles-mêmes et la beauté des paysages autant que ce qu’ils représentent comme danger permettent aisément de comprendre que nous, occidentaux bien pensant, avons perdu depuis bien longtemps l’essentiel de cet enseignement : Rendre autonome nos enfants et leur apprendre la vie pour qu’ils imaginent un avenir !
En conclusion, la série suit les traces du long métrage de Pascal Plisson, pour notre plus grande satisfaction. Consciemment ou non, chaque épisode nous fait réfléchir sur la qualité de notre environnement, le cocon dans lequel évolue nos enfants, même si de notre fenêtre tout n’est pas si facile. Que dire de ces enfants dont le trajet pour l’école ressemble à une grande aventure quotidienne ?